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Dans un communiqué publié sur le site d’Amnesty International, 19 organisations internationales et nationales s’inquiètent du traitement infligé aux déplacés syriens et appellent les autorités libanaises à respecter le principe de non-refoulement. Le Hezbollah considère que malgré la persistance de la vacance présidentielle, le gouvernement sortant doit continuer à exercer ses fonctions. Sur l’élection présidentielle, le chef du Hezbollah a réitéré son soutien à son allié Sleiman Frangié, tout en se déclarant ouvert au dialogue.
Le député Achraf Rifi et l’ancien vice-président du courant du Futur, Moustapha Allouche créent un nouveau parti dont l’ambition est de rassembler la communauté sunnite sous une nouvelle bannière et de mettre fin à la fragmentation politique subie par la communauté sunnite depuis le retrait de Saad Hariri et de son parti de la vie politique.
In a statement published on the Amnesty International website, 19 international and national organisations expressed concern about the treatment of displaced Syrians and called on the Lebanese authorities to respect the principle of non-refoulement. Hezbollah considers that despite the continuing presidential vacancy, the outgoing government should continue to exercise its functions. On the presidential election, the Hezbollah leader reiterated his support for his ally Sleiman Frangié, while declaring himself open to dialogue. The MP Ashraf Rifi and the former vice-president of the current Future, Mustapha Allouche create a new party whose ambition is to bring together the Sunni community under a new banner and put an end to the political fragmentation suffered by the Sunni community since the withdrawal of Saad Hariri and his party from political life.
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Info phare - Source société civile
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19 organisations internationales alertent sur la situation des déplacés syriens
Dans un communiqué en date du 11 mai 2023, publié sur le site d’Amnesty international, 19 organisations nationales et internationales dénoncent le traitement infligé depuis plusieurs mois aux déplacés syriens. Ce communiqué revient sur les récentes expulsions forcées réalisées par les forces armées libanaises. Selon le document, de nombreuses personnes victimes de ces expulsions sont enregistrées auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ou connues de ces services et n’ont pas eu la possibilité de contester leur expulsion ni de faire valoir leur besoin de protection. Selon les organisations signataires, plusieurs personnes remises aux autorités syriennes par les autorités libanaises auraient été arrêtées ou ont disparu dès leur retour en Syrie. Le communiqué fait par ailleurs état du climat d’hostilité dans lequel vivent actuellement les déplacés syriens, et visant à inciter ces derniers à retourner en Syrie. Parmi ces pratiques, le communiqué cite les couvre-feux spécifiques aux personnes de nationalité syrienne ou encore des obligations de communication des données personnelles sous peine d’expulsion des communes libanaises. Les organisations signataires rappellent qu’en tant que signataire de la Convention contre la torture, les autorités libanaises sont tenues de ne pas renvoyer ni extrader une personne risquant d’être torturée. Par ailleurs, les autorités libanaises sont soumises au principe de droit international coutumier de non-refoulement interdisant aux autorités d’un pays de renvoyer une personne vers un lieu où elle risque d’être persécutée ou de subir de graves violations des droits humains. Enfin, les signataires ont appelé la communauté internationale à s’acquitter de ses obligations par un renforcement de son assistance, et en particulier ses programmes de réinstallation et d’autres voies d’accès, afin d’apporter son aide au Liban qui doit faire face à la présence d’environ 1,5 million de déplacés sur son territoire.
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19 international organisations alert on the situation of displaced Syrians
In a press release dated 11 May 2023, published on the Amnesty International website, 19 national and international organisations denounce the treatment inflicted on Syrian displaced persons for several months. This statement refers to the recent forced expulsions carried out by the Lebanese armed forces. According to the document, many of the victims of these expulsions are registered with or known to the UN High Commissioner for Refugees and have not had the opportunity to challenge their expulsion or to assert their need for protection. According to the signatory organisations, several people handed over to the Syrian authorities by the Lebanese authorities were arrested or disappeared upon their return to Syria. The communiqué also mentions the hostile climate in which the Syrian displaced are currently living, aimed at encouraging them to return to Syria. Among these practices, the communiqué cites specific curfews for people of Syrian nationality or obligations to communicate personal data under penalty of expulsion from Lebanese municipalities. The signatory organisations recall that as a signatory to the Convention against Torture, the Lebanese authorities are obliged not to return or extradite a person at risk of torture. Furthermore, the Lebanese authorities are subject to the customary international law principle of non-refoulement, which prohibits the authorities of a country from returning a person to a place where he or she would face persecution or serious human rights violations. Finally, the signatories called on the international community to fulfil its obligations by strengthening its assistance, in particular its resettlement programmes and other access routes, to help Lebanon, which is facing the presence of some 1.5 million displaced people on its territory.
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Le chef du Hezbollah appelle à une normalisation des relations avec la Syrie
Dans le cadre d’un discours prononcé le 12 mai 2023, le leader du Hezbollah est revenu sur plusieurs dossiers nationaux et régionaux. Concernant la vacance présidentielle, le chef du Hezbollah a affirmé que le Parlement et le gouvernement devaient continuer à travailler normalement malgré l’absence d’élection d’un nouveau président de la République. Selon le dignitaire chiite, ce travail ne constitue pas un obstacle à l’élection d’un nouveau président de la République. Sur ce dernier point, le chef du Hezbollah a réitéré le soutien de son parti à l’élection de son allié Sleiman Frangié, tout en affirmant que le Hezbollah était ouvert au dialogue. Le chef du Hezbollah a cependant estimé qu’au regard de la situation institutionnelle actuelle, le mandat du gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, ne peut pas être prorogé et qu’aucun successeur ne pourra être nommé, ce qui devrait mener à la tête de la BDL (à titre intérimaire), le vice-gouverneur, chiite, Wassim Mansouri. Enfin, le leader du Hezbollah a appelé le gouvernement libanais à normaliser les relations du Liban avec la Syrie. Cette normalisation s’inscrirait dans un mouvement global de réintégration du régime de Bachar al-Assad dans le giron arabe après la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe.
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Hezbollah leader calls for normalisation of relations with Syria
In a speech delivered on 12 May 2023, the Hezbollah leader returned to several national and regional issues. Regarding the presidential vacancy, the Hezbollah leader said that the parliament and the government should continue to work normally despite the absence of an election of a new president of the Republic. According to the Shiite leader, this work does not constitute an obstacle to the election of a new president of the Republic. On this last point, the Hezbollah leader reiterated his party's support for the election of his ally Sleiman Frangié, while affirming that Hezbollah was open to dialogue. However, the Hezbollah leader said that given the current institutional situation, the mandate of the Governor of the Bank of Lebanon (BDL), Riad Salamé, cannot be extended and no successor can be appointed, which should lead to the head of the BDL (on an interim basis), the Shiite deputy governor, Wassim Mansouri. Finally, the Hezbollah leader called on the Lebanese government to normalise Lebanon's relations with Syria. This normalisation would be part of a global movement to reintegrate the regime of Bashar al-Assad into the Arab fold after Syria's reintegration into the Arab League.
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Création d’un nouveau parti sunnite pour combler le vide du retrait de Saad Hariri
« Sanad », ou soutien en français, c’est le nom du nouveau parti créé par le député Achraf Rifi et l’ancien vice-président du courant du Futur, Moustapha Allouche. Le nouveau parti ambitionne d'œuvrer à la construction d’un État fort, débarrassé des armes du Hezbollah. Bien que ne revendiquant aucune appartenance confessionnelle, le parti s’inscrit dans une volonté claire visant à combler le vide politique créé dans la scène politique sunnite par le retrait de la vie politique de Saad Hariri et de son courant du Futur en janvier 2022. La tâche du parti s’avère cependant ardue au regard de la forte fragmentation politique de la rue sunnite et de la faible implantation locale des créateurs du nouveau parti. Le parti pourrait par ailleurs pâtir de l’absence de soutien clair de la part du parrain saoudien et du mufti de la République. Le nouveau parti, qui se dit souverainiste, espère créer une dynamique capable de rassembler des forces sur un modèle proche de celui du mouvement du 14 mars. En effet, d’un point de vue politique, le nouveau parti ne remet pas en question le partage confessionnel du pouvoir et fonde son modèle de gouvernance sur l’accord de Taëf.
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Creation of a new Sunni party to fill the void of Saad Hariri's withdrawal
"Sanad", or support in French, is the name of the new party created by the MP Ashraf Rifi and the former vice-president of the Current of the Future, Moustapha Allouche. The new party aims to work towards building a strong state, free of Hezbollah's weapons. Although the party does not claim any religious affiliation, it is part of a clear desire to fill the political vacuum created in the Sunni political scene by the withdrawal from politics of Saad Hariri and his Future Current in January 2022. However, the party's task is proving difficult given the strong political fragmentation of the Sunni street and the weak local presence of the new party's founders. The party could also suffer from the lack of clear support from the Saudi sponsor and the Mufti of the Republic. The new party, which claims to be sovereignist, hopes to create a dynamic capable of gathering forces on a model close to that of the 14 March movement. Indeed, from a political point of view, the new party does not question the confessional division of power and bases its governance model on the Taif Agreement.
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Sayyed Ali Fadlallah appelle les forces politiques du pays à ne pas saboter les efforts déployés pour l’élection d’un nouveau président de la République
Dans le cadre de son sermon du vendredi, Sayyed Ali Fadlallah a appelé les forces politiques du pays à assumer leur responsabilité et à contribuer activement à une élection consensuelle d’un nouveau président de la République. Le dignitaire chiite a affirmé que le nouveau président de la République devait être un président courageux, compétent, crédible et d’union, capable de diriger le pays dans un contexte national difficile. Le cheikh chiite a par ailleurs salué la position des ministres des Affaires étrangères des pays arabes en faveur de la réintégration de la Syrie au sein de la ligue arabe.
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Sayyed Ali Fadlallah calls on politicians to be responsible regarding the election of a new president
In his Friday sermon, Sayyed Ali Fadlallah called on the country's political forces to assume their responsibility and actively contribute to a consensual election of a new President of the Republic.
The Shiite dignitary said that the new president of the Republic should be a courageous, competent, credible and united president, capable of leading the country in a difficult national context. The Shiite sheikh also welcomed the position of the Arab foreign ministers in favour of Syria's reintegration into the Arab League.
في إطار خطبة الجمعة، دعا السيد علي فضل الله كل «الذين يمتلكون قرار هذا البلد، بأن يتحملوا مسؤوليتهم ، بإزالة العقبات التي لا تزال ماثلة أمام إنجاز الاستحقاق الرئاسي المنشود وتحقيق التوافق على هذا الصعيد، وفتح الباب واسعاً لإنجاح أي مبادرات للحل». أضاف : وبالطبع وكنا قلنا سابقاً لا نريد أي رئيس وبأي شروط، بل نريده رئيساً يملك الكفاءة والمصداقية والشجاعة وجامعاً للبنانيين وقادراً على الإمساك بدفة السفينة وسط الأمواج العاتية وفي هذه المرحلة الاستثنائية والصعبة، وأن يواكب بحكومة تنهض بالواقع الاقتصادي والنقدي وتقوم بإصلاحات باتت ضرورة لاستعادة ثقة اللبنانيين بوطنهم وثقة العالم به ومد يده إليه». ورحب بموقف وزراء خارجية الدول العربية بعودة سوري إلى الجامعة العربية.
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Le patriarche Raï fustige à nouveau les politiques libanais
Dans le cadre de son homélie dominicale, le patriarche maronite Rai s’est indigné du comportement des dirigeants politiques libanais qui, selon le prélat maronite, privilégient leurs intérêts et leurs alliances au détriment des institutions de l’État. Selon le patriarche maronite, ce comportement est la principale cause du blocage et de la dénaturation des institutions et de l’incapacité des forces politiques à s’entendre sur l’élection d’un nouveau président de la République. Abordant le sujet épineux des déplacés syriens, le prélat maronite a affirmé que ces derniers étaient devenus un danger pour le Liban et qu’il incombait aux responsables politiques d’agir en urgence pour apporter les solutions adéquates.
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Patriarch Rai again criticizes Lebanese politicians
In his Sunday homily, Maronite Patriarch Rai expressed his indignation at the behaviour of Lebanese political leaders who, according to the Maronite prelate, privilege their interests and alliances to the detriment of the institutions of the State. According to the Maronite Patriarch, this behaviour is the main cause of the blockage and distortion of institutions and the inability of political forces to agree on the election of a new President of the Republic. Addressing the thorny issue of displaced Syrians, the Maronite prelate said that they have become a danger for Lebanon and that it is the responsibility of politicians to act urgently to provide adequate solutions.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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