Violences meurtrières à Beyrouth après une embuscade / Le Hezbollah met en garde le parti des Forces libanaises contre une escalade de la violence / Le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés appelle la communauté internationale à intensifier son soutien aux réfugiés syriens au Liban
 
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VEILLE PHAROS /
LIBAN – 20 octobre 2021

 
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Tandis que les Libanais célébraient les deux ans de la révolte de 2019 par le biais de manifestations d'une faible intensité, les événements qui ont émaillé la manifestation organisée par le Hezbollah et Amal, et qui ont causé la vie à 7 personnes, ont rappelé au peuple libanais les débuts d’une guerre civile qui fit entre 150 000 et 300 000 morts. Pointé du doigt par le tandem chiite, le parti chrétien des Forces libanaises a, tout en niant son implication dans les événements, mis la responsabilité sur les partis chiites en considérant que la réaction chrétienne était une réponse normale à la tentative de mainmise du Hezbollah sur le pays, et ce malgré le caractère pacifique de la manifestation lors du commencement des tirs.

En réaction à ces événements, les différentes autorités religieuses du pays oscillent entre appel à l’affirmation du pouvoir de l'État et de la justice d’une part, et condamnation d’événements considérés comme les prémices d’une guerre civile imminente d’autre part.  

Sur un autre sujet, le Haut-commissaire aux réfugiés de l’ONU, en visite au Liban, constatant la dégradation rapide de la situation économique du peuple libanais et des réfugiés syriens, a appelé la communauté internationale à intensifier son soutien aux réfugiés syriens et au pays hôte de ces réfugiés afin d’éviter une aggravation dramatique de la situation.



While the Lebanese celebrated the two years of the 2019 revolt through low-intensity demonstrations, the events that marred the demonstration organized by Hezbollah and Amal, which caused the death of 7 people, reminded the Lebanese people of the beginnings of a civil war that left between 150,000 and 300,000 dead. The Christian party of the Lebanese Forces, while denying its involvement in the events, put the responsibility on the Shiite parties, considering that the Christian reaction was a normal response to the attempt to take control of the country by Hezbollah, and this despite the peaceful nature of the demonstration when the shooting began.

In reaction to these events, the country's various religious authorities oscillated between calls for the affirmation of the power of the state and justice on the one hand, and condemnation of events seen as the beginnings of an imminent civil war on the other.  

In another register, the UN High Commissioner for Refugees, on a visit to Lebanon, noting the rapid deterioration of the economic situation of the Lebanese people and Syrian refugees, called on the international community to intensify its support to Syrian refugees and to the host country of these refugees in order to avoid a dramatic aggravation of the situation.



 
 

Info phare - Source médiatique

 
 

Violences meurtrières à Beyrouth après une embuscade

Souhaitant que le juge d’instruction Bitar soit écarté de l'enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, car jugé partial, une manifestation avait été organisée par le Hezbollah et son allié Amal.

Tandis que la manifestation pacifique se dirigeait des quartiers sud de Beyrouth, à majorité chiite, et arrivait au niveau de Tayouneh et plus tard au niveau du quartier d’Ain-el-Remaneh à majorité chrétienne, les participants ont essuyé des tirs de francs-tireurs postés sur les toits du quartier chrétien d’Ain-el-Remaneh.

S’ensuivirent 5h de combats dont le bilan actuel est de 7 morts, dont une mère de 5 enfants abattue à son domicile par les francs-tireurs.

Si le Hezbollah et Amal ont pointé du doigt la responsabilité du parti chrétien des Forces libanaises, ce dernier a, par la voix de son président, tout en niant la participation formelle de son parti à l’embuscade, considéré qu’il s’agissait d’une réponse chrétienne à la tentative de mainmise du Hezbollah sur le pays. Les derniers éléments fournis par l’armée libanaise et par différents corps sécuritaires ont donné les noms de 9 personnes appartenant au parti des Forces libanaises et impliquées dans l’embuscade.

Deadly violence in Beirut after ambush

Wishing that the investigating judge Bitar be removed from the investigation of the explosion in the port of Beirut, because it was considered biased, a demonstration was organized by Hezbollah and its ally Amal.

As the peaceful demonstration headed from the southern neighborhoods of Beirut, predominantly Shiite, and arrived at the level of Tayouneh and later at the level of the neighborhood of Ain-el-Remmaneh, predominantly Christian, the participants were fired upon by snipers posted on the roofs of the Christian neighborhood of Ain-el-Remmaneh.

This was followed by 5 hours of fighting in which the current death toll is 7, including a mother of 5 children, shot in her home by the snipers.

While Hezbollah and Amal have pointed the finger of responsibility at the Christian party of the Lebanese Forces, the latter, through the voice of its president, while denying the formal participation of his party in the ambush, considered that it was a Christian response to the attempt of Hezbollah to take control of the country. However, the latest information provided by the Lebanese army and various security bodies gave the names of 9 people belonging to the Lebanese Forces party and involved in the ambush.

 
 

Sources médiatiques

 
 

Une guerre civile puis une intervention étrangère ?

Dans le cadre d’un article publié sur le site Al-Akhbar, le professeur de droit à l’université libanaise de Beyrouth, Mohamed Tay, revient sur l’embuscade de Tayouneh et offre une mise en perspective de cet événement avec l’histoire libanaise et les possibles suites de cet événement.

Mohamed Tay rappelle tout d’abord que les événements de Tayouneh évoquent ceux que connut le Liban entre 1974 et 1975 avant le début de la guerre civile. En effet, à partir de 1974, le parti chrétien des Kataëb, dont est issu le parti des Forces libanaises, commence à entraîner ses militants à l’usage des armes et à organiser des embuscades à l’encontre des Palestiniens jugés à l’époque par les Kataëb et ses alliés, comme une force d’invasion et d’occupation.

Les confrontations entre milices palestiniennes et partis de gauche organisés autour de la figure de Kamal Joumblatt d’une part, et le parti des Kataëb et les autres partis chrétiens (surtout maronites) d’autre part, se sont poursuivies jusqu’au 13 avril 1975. Ce jour-là, un bus transportant Palestiniens et Libanais se rendant à un événement organisé par une faction palestinienne dans le camp de réfugiés de Chatila a été pris dans une embuscade des Kataëb au niveau du quartier d’Ain-el-Remaneh. Cet événement a marqué dans la mémoire collective, le début d’une guerre civile qui a duré 15 ans.

L’auteur rappelle que cette guerre civile fut le point d’entrée de l’invasion israélienne de 1982, invasion lui permettant, à la demande et en concertation avec entre autres le parti des Forces libanaises et des Kataëb, de déloger les forces palestiniennes du Sud du Liban et plus tard de l’ensemble du Liban. Mais l’auteur rappelle aussi que la guerre civile a été le prétexte utilisé par le régime syrien pour prendre possession du Liban après avoir été appelé dès 1976 tant par les autorités musulmanes que par les partis opposés aux forces de gauche et aux milices palestiniennes pour séparer les belligérants.

Enfin, l’auteur, faisant le rapprochement entre les événements actuels et les événements de 1974, affirme que les Forces libanaises, ne pouvant se confronter directement au Hezbollah, tenteraient d'entraîner le pays vers une guerre civile qui serait le point d’entrée de forces étrangères, notamment l’armée israélienne, afin que cette dernière réitère son action de 1982 contre les factions palestiniennes, mais cette fois contre le Hezbollah.

A civil war and then a foreign intervention?

In an article published on the website Al-Akhbar, Mohamed Tay, professor of law at the Lebanese University of Beirut, looks back at the Tayouneh ambush and offers a perspective on this event with the Lebanese history and the possible aftermath of this event.

Mohamed Tay first recalls that the events of Tayouneh are reminiscent of those experienced in Lebanon between 1974 and 1975 before the beginning of the civil war. Thus, starting in 1974, the Christian Kataeb party, from which the Lebanese Forces party was later born, began to train its militants to use weapons and to organize ambushes against the Palestinians, who were judged at the time by the Kataeb and its allies as an invading and occupying force.

Confrontations between Palestinian militias and left-wing parties organized around the figure of Kamal Jumblatt on the one hand, and Kataeb and other Christian parties (mostly Maronites) on the other, were to continue until April 13, 1975. On that day, a bus carrying Palestinians and Lebanese on their way to an event organized by a Palestinian faction in the refugee camp of Shatila will be taken in an ambush by the Kataeb in the neighborhood of Ain-el-Remaneh. This event will mark in the collective memory, the beginning of a civil war that would last 15 years.

The author recalls that this civil war was the point of entry for the Israeli invasion of 1982, an invasion that allowed it, at the request of and in consultation with, among others, the Lebanese Forces party and the Kataeb, to dislodge the Palestinian forces from southern Lebanon and later from the whole of Lebanon. But the author also recalls that the civil war will be the pretext used by the Syrian regime to take possession of Lebanon after having been called upon as early as 1976 both by the Muslim authorities and by the parties opposed to the leftist forces and Palestinian militias to separate the belligerents.

Finally, the author, making the connection between the current events and the events of 1974, asserts that the Lebanese Forces, unable to confront Hezbollah directly, would try to drag the country into a civil war that would be the point of entry of foreign forces, including the Israeli army, so that the latter would repeat its action of 1982 against Palestinian factions but this time against Hezbollah. 

 
 

Le Hezbollah met en garde les Forces libanaises contre une escalade de la violence

Prenant la parole quatre jours après l’embuscade de Tayouneh, le secrétaire général du Hezbollah a adressé une mise en garde à l’égard du Parti des Forces libanaises et son président.

Imputant les événements meurtriers aux Forces libanaises, le Secrétaire général du parti de Dieu a rappelé que le risque de guerre civile, désamorcé par le Hezbollah lors des événements de Tayouneh, pouvait resurgir à tout moment.

S’adressant à la communauté chrétienne et en réponse aux accusations du parti des Forces libanaises sur le risque que constituerait le Hezbollah chiite pour la présence chrétienne au Liban, Nasrallah a rappelé le rôle joué par la formation militaire du parti de Dieu dans les combats contre les groupes armés islamistes en Syrie et au Liban, présentant ainsi son parti comme un élément de protection de la diversité libanaise.

Enfin, affirmant que le parti des Forces libanaises se tiendrait prêt à une confrontation interne, le Secrétaire général du Hezbollah conseilla au parti chrétien de renoncer à l’idée d’une guerre civile martelant l’importance de la force militaire du Hezbollah, fort selon le secrétaire général du parti de Dieu, de 100 000 combattants.

Hezbollah warns Lebanese Forces against escalating violence

Speaking four days after the ambush of Tayouneh, the Secretary General of Hezbollah issued a warning to the Lebanese Forces Party and its chairman.

Blaming the deadly events on the Lebanese Forces, the Secretary General of the Party of God recalled that the risk of civil war, defused by Hezbollah during the events of Tayouneh, could resurface at any time.

Addressing the Christian community and in response to the accusations of the Lebanese Forces party on the risk that the Shiite Hezbollah would constitute for the Christian presence in Lebanon, Nasrallah recalled the role played by the military formation of the party of God in the fight against armed Islamist groups in Syria and Lebanon, thus presenting his party as an element of protection of the Lebanese diversity.

Finally, affirming that the Lebanese Forces party would be ready for an internal confrontation, the Secretary General of Hezbollah advised the Christian party to renounce the idea of a civil war, hammering the importance of the military strength of Hezbollah, strong according to the Secretary General of the party, 100,000 fighters. 

 
 

Deux ans après ses débuts, la contestation s'essouffle dans la rue

Deux ans après le début du mouvement de contestation contre le pouvoir en place, les Libanais célébraient, ce que certains appelèrent révolution, par une tentative de réitération des manifestations qui avaient mené des milliers de Libanais dans la rue. 

Cependant, et malgré les nombreux appels à manifester, le nombre des manifestants est resté faible dans les rues de Beyrouth. Parmi le petit nombre de manifestants, certains considèrent que la crise économique avait eu raison des manifestations et du mouvement de contestation, tandis que d’autres considèrent que malgré le faible nombre de personnes présentes, il était nécessaire de continuer à faire vivre l’espoir d’un changement.

Two years after its inception, the protest is losing steam in the streets

Two years to the day after the beginning of the protest movement against the ruling power, the Lebanese celebrated, what some called revolution, by an attempt to repeat the demonstrations that had led thousands of Lebanese in the street. 

However, despite the numerous calls for demonstrations, the number of demonstrators remained low in the streets of Beirut. Among the small number of demonstrators, some considered that the economic crisis had taken its toll on the demonstrators, while others considered that despite the small number of people present, it was necessary to keep the hope for change alive.

 
 

Source institutionnelle

 
 

Le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés appelle la communauté internationale à intensifier son soutien aux réfugiés syriens au Liban

Dans le cadre de sa visite de deux jours au Liban, le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filippo Grandi, a appelé la communauté internationale à intensifier son soutien à la population libanaise et aux réfugiés syriens.

Cet appel urgent est dans la droite ligne du constat établi par trois agences de l’ONU qui s’étaient récemment alarmées de la détérioration rapide des conditions de vie des réfugiés syriens.

Le Haut-commissaire a par ailleurs rappelé que la majorité des réfugiés souhaitent rejoindre la Syrie, mais que ce retour était obstrué par divers obstacles qu’il s’agissait de surmonter par un travail accru avec les parties concernées à savoir, le gouvernement syrien, les pays d'accueil et les donateurs.

UN High Commissioner for Refugees calls on international community to step up support for Syrian refugees in Lebanon

During his two-day visit to Lebanon, the UN High Commissioner for Refugees, Filippo Grandi, called on the international community to intensify its support to the Lebanese population and to Syrian refugees.

This urgent appeal is in line with the findings of three UN agencies that recently expressed alarm at the rapid deterioration of the living conditions of Syrian refugees.

The High Commissioner also recalled that the majority of refugees wish to return to Syria but that this return was obstructed by various obstacles that needed to be overcome through increased work with the parties concerned, namely the Syrian government, host countries and donors.

 
 

Sources religieuses

 
 

Sayyed Ali Fadlallah se dit pour une justice ayant pour seul objectif la révélation de la vérité 

Dans le cadre de son sermon du vendredi, l’uléma chiite, Sayyed Ali Fadlallah a d’abord rendu hommage aux personnes décédées des suites des tirs essuyés par les manifestants proches du Hezbollah et de son allié Amal, au niveau de Tayouneh. Le haut dignitaire chiite a ainsi affirmé que ces personnes avaient cru en l’existence pour tout citoyen d’un droit à l'expression libre de son opinion politique.

Fadlallah a poursuivi en indiquant que les événements de Tayouneh avaient atteint les Libanais dans deux domaines cruciaux à savoir la paix civile et la liberté d’expression, en ramenant à la mémoire du peuple libanais les événements tragiques de la guerre civile qui s’est étendue de 1975 à 1990.

Par ailleurs, Sayyed Fadlallah a appelé les autorités libanaises à réaliser les investigations nécessaires afin que la vérité sur l’affaire de Tayouneh soit dévoilée et que les commanditaires et les exécutants soient traduits en justice.

Concernant l'enquête sur l’explosion du port de Beyrouth et faisant le lien avec les événements de Tayouneh, Fadlallah a affirmé qu’il était nécessaire que l’affaire soit confiée à une personne exempte de tout soupçon de partialité et dont la seule préoccupation serait de faire émerger la vérité quant aux causes de l’explosion.

Fadlallah, for a justice with the sole objective of revealing the truth 

In his Friday sermon, the Shiite Ulema Sayyed Ali Fadlallah first paid tribute to those who died as a result of the shooting of demonstrators close to Hezbollah and its ally Amal, in Tayouneh. The Shiite leader said that these people had believed in the existence of the right of every citizen to freely express his political opinion.

Fadlallah went on to say that the events of Tayouneh had reached the Lebanese in two crucial areas, namely civil peace and freedom of expression, bringing back to the memory of the Lebanese people the tragic events of the civil war that lasted from 1975 to 1990.

Furthermore, Sayyed Fadlallah called on the Lebanese authorities to carry out the necessary investigations so that the truth about the Tayouneh affair is revealed and the sponsors and the executors are brought to justice. Regarding the investigation of the Beirut port explosion and linking it to the Tayouneh events, Fadlallah said that it was necessary that the case be entrusted to a person free of any suspicion of bias and whose only concern would be to bring out the truth about the causes of the explosion.


خلال خطبة الجمعة دعا السيد علي فضل الله أولاً إلى الصلاة على أرواح  المتظاهرين الأبرياء الذين قتلوا نتيجة إطلاق النار عليهم في الطيونة.

و قال فضل الله أن أحداث الطيونة أصابت اللبنانيين في مجالين أساسيين هما السلم الأهلي وحرية التعبير ، مما يعيد إلى ذاكرة الشعب اللبناني الأحداث المأساوية للحرب الأهلية التي انتشرت من عام 1975 إلى عام 1990 .

كما دعا السيد فضل الله السلطات اللبنانية إلى إجراء التحقيقات اللازمة لكشف حقيقة قضية الطيونة وتقديم الكفلاء و الجناة إلى العدالة. و بشأن التحقيق في انفجار مرفأ بيروت ، أكد فضل الله أنه من الضروري إحالة القضية إلى شخص خالٍ من أي اشتباه في تحيزه ويكون همه الوحيد الكشف حقيقة أسباب الانفجار

 
 

Le mufti Deriane met en garde contre une politisation et une confessionnalisation des grands dossiers nationaux

Dans le cadre de son discours à l’occasion de la fête de la naissance du Prophète, le mufti de la République, cheikh Deriane, plus haute autorité sunnite du pays, est revenu sur les événements de Tayouneh en indiquant que ces événements rappellent le début de la guerre civile libanaise et menacent le vivre-ensemble. Le mufti a indiqué par ailleurs que si les divergences d’opinions étaient acceptables, la solution ne devait en aucun cas prendre le chemin des armes.

Revenant sur les raisons de sa position concernant le juge Bitar et son soutien à l’ex-Premier ministre Hassane Diab qui a refusé de comparaitre devant le juge d’instruction,le mufti Deriane affirme être du côté de la justice et de la vérité concernant ce qu’il appelle « le crime du siècle » en référence à l’explosion du port de Beyrouth, tout en considérant que cette justice devait avoir une trajectoire claire afin de ne pas mener à la division du peuple libanais autour de la justice et de la politique.

Mufti Deriane warns against politicization and confessionalization of major national issues

In his speech on the occasion of the feast of the birth of the Prophet, the Mufti of the Republic Deriane, the highest Sunni authority in the country, returned to the events of Tayouneh indicating that these events are reminiscent of the beginning of the Lebanese civil war and threaten the living together. The Mufti also indicated that if the difference of opinion was acceptable, the solution should not in any case take the path of arms.

Returning to the reasons for his position regarding Judge Bitar and his support for former Prime Minister Hassane Diab who refused to appear before the investigating judge, Deriane affirmed that he was on the side of justice and truth regarding what he called "the crime of the century" in reference to the explosion in the port of Beirut, while considering that this justice should have a clear trajectory in order not to lead to the division of the Lebanese people around justice and politics.

 
 

Mgr Raï exige une justice exempte de toute ingérence

Dans le cadre de son homélie dominicale, le patriarche maronite libanais, Béchara Raï, a déclaré que le système judiciaire libanais devait être exempt de toute ingérence politique et d'activisme sectaire.

Revenant sur les événements de cette semaine sanglante, considérés comme les plus graves de ces dix dernières années, Mgr Raï a affirmé qu’il était inacceptable qu’un parti ait recours à des menaces ou à la violence, critiquant vraisemblablement le Hezbollah, dans la droite ligne de ses anciennes déclarations. 

Rappelant que le principe de la séparation des pouvoirs devait être respecté, Mgr Raï a affirmé que nul ne devait être au-dessus de la loi et du système judiciaire.

Rai demands justice free from interference

In his Sunday homily, Lebanese Maronite Patriarch Bechara Rai said the Lebanese judicial system must be free of political interference and sectarian activism.

Referring to the events of that bloody week, Rai said it was unacceptable for any party to resort to threats or violence, presumably criticizing Hezbollah, in line with his earlier statements. 

Recalling that the principle of separation of powers must be respected, Rai said that no one should be above the law and the judicial system.

 
 

Le métropolite de Beyrouth, Audi, appelle à l’affirmation de l’autorité de l’État

Le métropolite de Beyrouth, Ilyes Audi, a déclaré dans le cadre de son homélie dominicale que les événements de Tayouneh avaient rappelé aux Libanais les débuts de la guerre civile, affirmant par ailleurs que les Libanais n’étaient pas prêts à renouveler cette expérience traumatisante.

Le métropolite Audi a ajouté que les responsables politiques du pays devaient apporter leur contribution au renouvellement de l’autorité de l'État libanais et à sa capacité à exercer son pouvoir sur l’ensemble du territoire national, condition de l’indépendance réelle du pays.

Enfin, le métropolite de Beyrouth a affirmé que la construction d’un État moderne ne pouvait passer que par le respect de la justice et de la loi, qui doivent pouvoir s’appliquer à tous sans distinction confessionnelle ou religieuse.

The Metropolitan of Beirut, Audi, calls for the affirmation of the authority of the state

The Metropolitan of Beirut, Ilyes Audi, said in his Sunday homily that the events in Tayouneh reminded the Lebanese of the beginnings of the civil war, and that the Lebanese were not ready to repeat this traumatic experience.

Audi added that the country's political leaders had to contribute to the renewal of the authority of the Lebanese state and its ability to exercise its power over the entire national territory, a condition for the country's real independence.

Finally, the Metropolitan of Beirut affirmed that the construction of a modern state can only be achieved through the respect of justice and the law, which must be applied to all without confessional or religious distinction.


أشار متروبوليت بيروت وتوابعها للروم الأرثوذكس المطران الياس عودة في عظته يوم الأحد ، إن أحداث الطيونة ذكّرت اللبنانيين ببدايات الحرب الأهلية ، كما قال إن اللبنانيين ليسوا مستعدين لتكرار هذه التجربة الصادمة.

وأضاف عودة أن على القادة السياسيين في البلاد أن يساهموا في استعادة سلطة الدولة اللبنانية وقدرتها على ممارسة سلطتها على كامل التراب الوطني.

أخيراً ، أكد مطران بيروت أن بناء الدولة الحديثة لا يمكن أن يمر إلا من خلال احترام العدالة والقانون ، اللذين يجب أن يكونا قابلين للتطبيق على الجميع دون تمييز مبني على الطائفة أو الدين.

 
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

 
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