Les raisons de la discorde entre le Hezbollah et l’Arabie saoudite / Les apatrides, les plus touchés par la crise / Le Hezbollah lance sa riposte face à l’Arabie saoudite ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS /
LIBAN – 22 janvier 2022

 
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Malgré le retour des ministres d'Amal et du Hezbollah aux séances gouvernementales, la crise économique et sociale ne faiblit pas. Bien qu’elle s’étende à l’ensemble de la population, cette crise touche plus durement les classes les plus vulnérables, dont les apatrides constituent la population la plus touchée. Par ailleurs, l’armée libanaise continue de subir les affres d’une crise qui pourrait à terme remettre en question la cohésion et l’existence même d’une institution, qui ne survit plus que par les aides internationales et dont la dissolution pourrait porter atteinte à la cohésion et à la coexistence des communautés libanaises. 

Sur le plan régional, le Hezbollah adopte une attitude défensive, mais directe et accusatrice, face à l’Arabie saoudite accusée de tenter de former un front contre le Parti de Dieu. Or, la figure de proue de ce front d'opposition serait le leader du Parti des Forces Libanaises, Samir Geagea, après la déchéance de l’ancien Premier ministre et allié historique du royaume du Golfe, Saad Hariri. Cinq mois avant les élections législatives, Saad Hariri maintient  quand à lui le flou sur son retour au Liban et sa participation aux élections prochaines, laissant la communauté sunnite sans leadership et à la merci des ambitions d'autres figures sunnites locales ou de partis comme les Forces libanaises.


Despite the return of Amal and Hezbollah's ministers to government sessions, the economic and social crisis continues unabated. Although it is spreading to the whole population, this crisis is hitting the most vulnerable classes hardest, with stateless people being the most affected. Moreover, the Lebanese army continues to suffer the torments of a crisis that could ultimately challenge the cohesion and very existence of an institution that survives only on international aid and whose dissolution could undermine the cohesion and coexistence of Lebanese communities. 

On the regional level, Hezbollah adopts a defensive but direct and accusatory attitude towards Saudi Arabia, which is accused of trying to form a front against the Party of God. This front would be spearheaded by the leader of the Lebanese Forces Party, Samir Geagea, after the ouster of the former Prime Minister and historical ally of the Gulf kingdom, Saad Hariri. Five months before the parliamentary elections, Saad Hariri is maintaining the vagueness about his return to Lebanon and his participation in the upcoming elections, leaving the Sunni community without leadership and at the mercy of the ambitions of other local Sunni figures or parties such as the Lebanese Forces Party.

 
 

Info phare - Source médiatique

 
 

Les raisons de la discorde entre le Hezbollah et l’Arabie saoudite

Ignorant la tentative d’apaisement des dirigeants libanais, le secrétaire général du Hezbollah a attaqué directement l’Arabie saoudite pour la première fois, qualifiant le royaume d'État terroriste.

Loin de constituer une réponse isolée, les sources proches du Hezbollah affirment que cette prise de position n’est que le fruit d’une détérioration des relations entre la formation chiite et le royaume wahhabite, accusé par le Hezbollah de tenter de mettre en œuvre un plan visant à l'isoler, tant diplomatiquement que politiquement, et lui faire perdre la majorité acquise après les élections législatives de 2018. 

À l’appui de cette thèse, le Hezbollah affirme qu’il existerait un lien entre les différents incidents sécuritaires dans lesquels le parti a été pris pour cible. Ces événements sont ceux de Tayyouneh, impliquant, selon la formation chiite, le parti chrétien des Forces Libanaises, les événements de Chouaya, lors desquels les habitants d’un village druze avaient intercepté un lance-roquette du parti chiite, et enfin les événements de Khaldé dans lesquels des membres de clans sunnites s’en sont pris à des membres du Hezbollah. Selon le parti, ils sont reliés par une seule volonté saoudienne de créer un front uni contre la formation chiite à l’approche des élections législatives. Sans se limiter à un aspect sécuritaire, ce plan impliquerait des démarches politiques, diplomatiques et judiciaires. Selon le Hezbollah, cette ambition saoudienne aurait pour fer de lance son nouvel allié, le Parti des Forces Libanaises. 

Cependant, malgré les attaques directes dirigées contre le royaume saoudien par le Hezbollah, ce dernier a affirmé par le biais du président de son conseil exécutif que le parti adopterait dorénavant une attitude défensive, ripostant à toute nouvelle offensive de la monarchie wahhabite.

The reasons for the discord between Hezbollah and Saudi Arabia

Ignoring the attempt to appease the Lebanese leadership, Hezbollah's Secretary General has for the first time directly attacked the Gulf monarchy, calling the kingdom a terrorist state.

Far from being an isolated response, sources close to Hezbollah say that this stance is only the result of a deterioration of relations between the Shiite formation and the Wahhabi Kingdom, accused by Hezbollah of trying to implement a plan to isolate the Shiite formation, both diplomatically and politically and make it lose the majority it acquired after the 2018 parliamentary elections. 

In support of this thesis, Hezbollah claims that there is a link between the various security incidents in which Hezbollah has been targeted. These events are those of Tayouneh, involving, according to the Shiite formation, the Christian party of the Lebanese Forces, the events of Chouaya, during which the inhabitants of a Druze village intercepted a rocket launcher of the Shiite party, and finally the events of Khaldé, in which members of Sunni tribes attacked members of Hezbollah. According to the party, they are linked by a single Saudi desire to create a united popular front against the Shiite formation in the run-up to the legislative elections. Without being limited to a security aspect, this plan would involve political, diplomatic and judicial steps. According to Hezbollah, this Saudi ambition would be spearheaded its new ally the Lebanese Forces Party. 

However, despite the direct attacks directed against the Saudi kingdom by Hezbollah, the latter affirmed through the chairman of its executive council that the party would henceforth adopt a defensive attitude, retaliating to any new offensive of the Wahhabi monarchy.

 
 

Sources médiatiques

 
 

Les apatrides, les plus touchés par la crise 

Victimes des conséquences d’une loi sur la transmission et l’octroi de la nationalité datant de 1925, 50 000 à 60 000 apatrides subissent de plein fouet la crise actuelle que traverse le pays du cèdre.

En effet, la loi libanaise dispose que les femmes libanaises ne peuvent transmettre à leurs enfants leur nationalité. Ainsi, mis à part le cas des naturalisations par voie de décret présidentiel, seule la filiation paternelle est en mesure de transmettre la nationalité libanaise. Ainsi, en cas d’apatridie du père, de naissance de parents inconnus ou de défaut d’enregistrement des enfants dans l’année suivant leurs naissances, les enfants peuvent être condamnés à une apatridie plus ou moins prolongée.

Commentant la situation de cette catégorie particulière de la population, Paula Barrachina Esteban, porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), a confirmé les difficultés socio-économiques des apatrides, confrontés à des restrictions d’accès aux services publics tels que les soins de santé et l’éducation ainsi qu’un accès limité aux documents et à l’emploi.

Face à cette situation critique, les demandes visant à l’abrogation de la loi actuelle et à l’adoption d’une loi instaurant l’égalité entre les hommes et les femmes quant à la transmission de la nationalité libanaise se sont multipliées. À défaut d’une telle loi, et dans l’attente d’un processus législatif souvent tortueux, la mise en place d’une procédure de naturalisation accélérée constituerait une solution temporaire encourageante permettant de faire face à l’injustice subie par de nombreux habitants, libanais de fait, mais étrangers de droit.

Stateless people, the most affected by the crisis 

Victims of the consequences of a law on the transmission and granting of nationality dating back to 1925, 50,000 to 60,000 stateless persons are suffering the full force of the current crisis that the country of the cedar is going through.

Indeed, the Lebanese law stipulates that Lebanese women cannot transmit their nationality to their children, thus, except for the case of naturalization by presidential decree, only the paternal filiation is able to transmit the Lebanese nationality. Thus, in case of statelessness of the father, birth of unknown parents, failure to register the children within one year after their birth, the children are condemned to a more or less prolonged statelessness.

Commenting on the situation of this particular category of the population, Paula Barrachina Esteban, spokesperson for the Office of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) confirmed the socio-economic difficulties of stateless persons, who face restrictions in access to public services such as health care and education, as well as limited access to documents and employment.

In the face of this critical situation, there have been increasing demands for the repeal of the current law and the adoption of a law establishing equality between men and women in the transmission of Lebanese nationality. In the absence of such a law, and while waiting for an often tortuous legislative process, the establishment of an accelerated naturalization procedure would constitute an encouraging temporary solution to the injustice suffered by many inhabitants, Lebanese in fact but foreigners in law.

 
 

Une armée nationale dépendante et au bord de la rupture

Prisée par de nombreux Libanais avant la crise, pour la stabilité de ses emplois et les nombreux avantages en découlant, l’armée libanaise est frappée de plein fouet par la crise économique que subit le pays depuis deux ans.

Ainsi, si un officier pouvait percevoir l’équivalent de 2 600 dollars par mois avant la crise, la perte de valeur de la monnaie nationale a fait fondre ces traitements dont le montant moyen ne dépasse dorénavant plus les 160 dollars. 

Afin de faire face à cette situation, et lorsque la fuite hors du Liban s’avère trop onéreuse, nombreux sont les soldats qui, avec l’accord de leur commandement et malgré l’interdiction de principe, exercent en sus de leur emploi militaire, des emplois annexes. 

Cette crise que traverse actuellement l’armée libanaise alerte les puissances occidentales, qui considèrent que l’armée libanaise constitue la seule institution encore solide dans un Liban instable et au bord du chaos sécuritaire. Ainsi, et pour faire face à la désagrégation potentielle d’une armée en crise, les programmes d’aides ciblés se sont multipliés, prenant la forme de dons en nature et peut-être bientôt d’un complément de salaire prodigué sous couvert des Nations Unies.   

A dependent national army on the verge of collapse

Preferred by many Lebanese before the crisis, for the stability of its jobs and the many benefits that come with it, the Lebanese army has been hit hard by the economic crisis that the country has been undergoing for the past two years.

While an officer could receive the equivalent of $2,600 per month before the crisis, the loss of value of the national currency has caused these salaries to melt away and the average amount is now no more than $160. 

In order to cope with this situation and when the flight out of Lebanon proves too expensive, many soldiers, with the agreement of their commanders and despite the prohibition of principle, work in addition to their military job, side jobs. 

This crisis that the Lebanese army is currently going through alerts the Western powers, powers that consider that the Lebanese army is the only institution still solid in an unstable Lebanon and on the verge of security chaos. Thus, in order to face the potential disintegration of an army in crisis, targeted aid programs have multiplied, taking the form of in-kind donations and perhaps soon of a salary supplement provided under the cover of the United Nations.   

 
 

Saad Hariri, un retour qui se fait attendre

À l’approche des élections législatives de 2022, les observateurs peinent encore à déceler les intentions politiques du leader du Courant du Futur, Saad Hariri, toujours aux Émirats Arabes Unis et dont la date de retour au Liban reste à ce jour inconnue. Ce flou est par ailleurs entretenu par le parti de Hariri, dont le mot d’ordre peut être résumé à un mutisme collectif sur les intentions de leur chef.

Cette situation rend de plus en plus plausible l’absence de M. Hariri aux prochaines élections législatives. Cette décision serait motivée d’une part par les affaires florissantes de l'intéressé au sein de son pays d’accueil, et d’autre part par des raisons politiques liées à la baisse de sa popularité et à la perte du soutien des pays du Golfe et plus particulièrement l’Arabie saoudite, dont les faveurs semblent aujourd’hui se diriger vers les Forces Libanaises.

L’absence de Saad Hariri pose cependant la question de son remplacement sur la scène politique sunnite. Ainsi, si l’Arabie saoudite semble agir en coulisse pour un rassemblement des personnalités sunnites autour du leader chrétien des Forces Libanaises, certaines personnalités de la scène politique sunnite pourraient être tentées par l’aventure électorale. 

Saad Hariri, a long awaited return

With the approach of the 2022 parliamentary elections, observers are still struggling to detect the political intentions of the leader of the Future Movement, Saad Hariri, who is still present in the United Arab Emirates and whose date of return to Lebanon remains unknown to this day. This vagueness is also maintained by Hariri's party whose motto can be summarized as a collective silence on the intentions of their leader.

This situation makes it increasingly plausible that Mr. Hariri will not participate in the upcoming parliamentary elections. This decision would be motivated on the one hand by the flourishing business of the interested party within his host country, and on the other hand by political reasons related to the decline of his popularity and the loss of support from the Gulf countries and more particularly Saudi Arabia whose favors seem to be directed today towards the Lebanese Forces.

The absence of Saad Hariri, however, raises the question of his replacement on the Sunni political scene. Thus, if Saudi Arabia seems to act behind the scenes for a gathering of Sunni personalities around the Christian leader of the Lebanese Forces, some personalities of the Sunni political scene could be tempted by the electoral adventure. 

 
 

Sources religieuses

 
 

Selon Sayyed Ali Fadlallah, Israël serait le principal gagnant des guerres en cours au Moyen-Orient 

Dans le cadre de son allocution, Sayyed Ali Fadlallah a affirmé qu'Israël était le principal bénéficiaire des conflits en cours au Moyen-Orient.

Poursuivant son intervention, le cheikh chiite a considéré que toutes les autorités compétentes au sein du monde arabe et islamique devaient œuvrer de concert afin de mettre un terme aux conflits et dissensions que connaît actuellement la région.

Enfin, Sayyed Ali Fadlallah a clôturé son intervention en insistant sur la nécessité pour les États arabes et musulmans de réévaluer leurs relations bilatérales et multilatérales. Cette actualisation des relations doit, selon le cheikh chiite, s’articuler autour des intérêts des populations des pays concernés et du caractère central de la cause palestinienne, grande perdante, selon le cheikh chiite, des dissensions actuelles. 

According to Sayyed Ali Fadlallah, Israel is the main winner of the ongoing wars in the Middle East  

In his speech, Sayyed Ali Fadlallah said that  Israel is the main beneficiary of the ongoing conflicts in the Middle East.

Continuing his speech, the Shiite Sheikh considered that all the competent authorities in the Arab and Islamic world should work together to put an end to the conflicts and dissensions that the region is currently experiencing.

Finally, Sayyed Fadlallah closed his speech by insisting on the need for the Arab and Muslim states to reassess their bilateral and multilateral relations. This updating of relations must, according to the Shiite sheikh, be based on the interests of the populations of the countries concerned and the centrality of the Palestinian cause, the great loser, according to the Shiite sheikh, of the current dissensions. 


رأى السيد علي فضل الله أن «الكيان الصهيوني هو المستفيد الأكبر من كل ما يجري من حروب وتجاذبات في المنطقة»، مبديا خشيته من «تداعيات استمرار حرب اليمن على الواقع العربي والإسلامي كله».

وتابع السيد علي فضل الله حديثه ، معتبرا أن جميع الجهات المختصة في العالم العربي والإسلامي يجب أن تعمل معا لوضع حد للنزاعات والخلافات التي تعيشها المنطقة حاليا.

وقال فضل الله : «إن أفضل السبل لقطع الطريق على العدو، وإعادة اللحمة تتمثل بالسعي لمراجعة حقيقية على مستوى العلاقات بين الدول العربية والإسلامية بما يطفئ نيران الفتن والحروب، ويعيد رسم هذه العلاقات وفق آليات واقعية تكون فيها الأولوية لمصلحة شعوبنا وقضايا أمتنا وعلى رأسها قضية فلسطين التي تكاد أن تكون المنسي الأكبر في هذه الفوضى المتنقلة والتي تجعل العدو في استرخاء أمني واستراتيجي بينما نظل نتخبط بمشاكلنا وأزماتنا التي جعلت بلداننا بطنا رخوا للجوع والفقر وكل أنواع الانقسام السياسي والسقوط الاقتصادي».

 
 

Le patriarche Raï met en garde contre toute tentative visant à paralyser la tenue des élections

Dans le cadre de son homélie dominicale, Mgr Raï a mis en garde contre toute tentative de blocage des élections prochaines. Le patriarche maronite a affirmé que les Libanais aspirent à la tenue indispensable de ces élections afin de doter le pays de nouvelles élites nationales, capables d’apporter au pays les changements nécessaires.

Par ailleurs, Mgr Raï a insisté sur la nécessité du maintien et de la tenue de l'élection présidentielle, qui constituerait, avec les législatives, l’opportunité permettant aux Libanais d'élire des élites se caractérisant par une loyauté absolue à l’égard de la patrie.

Patriarch Rai warns against any attempt to paralyze the elections

In his Sunday homily, Archbishop Rai warned against any attempt to block the upcoming elections. The Maronite Patriarch said that the Lebanese people aspire to the holding of these elections in order to provide the country with new national elites, capable of bringing the necessary changes to the country.

Moreover, Archbishop Rai insisted on the necessity of maintaining and holding presidential elections that could constitute, together with the parliamentary elections,  the opportunity for the Lebanese to elect elites characterized by absolute loyalty to the homeland.

 
 

Source culturelle

 
 

« Memory Box », un film sur la redécouverte du Liban passé, rescapé du Liban présent

Dans leur nouveau film, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige racontent l’histoire de la redécouverte par une génération de Libanais de la guerre civile vécue par leurs parents. En effet, c'est une guerre dont les souvenirs ont souvent été renfloués par une génération entière de Libanais.

Par ailleurs, ce long métrage, sans se limiter à l’histoire du Liban, fait la jonction avec les événements récents qui ont secoué le pays du cèdre. En effet, le tournage s’étant terminé quelques jours avant l’explosion du port, la fin du film se déroule, comme un symbole, sur le site du port avant sa destruction. Cette coïncidence troublante est, selon Joana Hadjithomas, le signe qu’après les catastrophes, il y aura des régénérations. Ici, il s'agit de la régénération du Liban après sa guerre civile, et que son peuple espère revivre après la crise actuelle. 

"Memory Box", a film about the rediscovery of Lebanon's past, a survivor of Lebanon's present

In their new film, Joana Hadjithomas and Khalil Joreige tell the story of the rediscovery by a generation of Lebanese of the civil war as experienced by their parents. Indeed, it is a war whose memories have often been replayed by an entire generation of Lebanese.

Moreover, this feature film without being limited to the history of Lebanon, makes the junction with the recent events that have shaken the country of the cedar. Indeed, the filming having ended a few days before the explosion of the port, the end of the film takes place, as a symbol, on the site of the port before its destruction. This disturbing coincidence is, according to Joana Hadjithomas, a sign that after catastrophes, there will be regeneration. In this case, it is the regeneration of Lebanon after its civil war, and that its people hope to live again after the current crisis.

 
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.