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Les autorités libanaises répondent aux menaces du gouvernement israélien d’une extension du conflit et rappellent qu'Israël viole la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU depuis son adoption en 2006. France TV Info va à la rencontre des déplacés syriens qui après avoir fui la guerre civile syrienne se retrouvent bloqués dans la zone frontalière entre le Liban et Israël alors que le conflit entre le Hezbollah et Israël fait rage depuis plus de 4 mois. Saad Hariri refuse pour l’heure de prendre parti pour l’un ou l’autre des blocs de la scène politique libanaise. Certains considèrent cette prise de position comme naturelle pour un homme politique fraîchement de retour sur la scène politique. D’autres considèrent que le leader sunnite cherche une place dans un prochain compromis.
The Lebanese authorities respond to the Israeli government's threats to extend the conflict and point out that Israel has been violating UN Security Council Resolution 1701 since it was adopted in 2006. France TV info goes to meet displaced Syrians who, after fleeing the Syrian civil war, find themselves stranded in the border zone between Lebanon and Israel as the conflict between Hezbollah and Israel rages on for more than 4 months. For the time being, Saad Hariri refuses to take sides with either of the Lebanese political blocs. While some see this stance as natural for a politician fresh back on the political scene, others believe that the Sunni leader is seeking to carve out a place for himself in the next compromise in Lebanon.
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Info phare - Source médiatique
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Le Liban répond aux menaces du gouvernement israélien
La représentation libanaise aux Nations unies a réagi le 21 février aux menaces du représentant israélien concernant l'utilisation éventuelle de la force pour appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Elle a insisté sur le fait qu'Israël viole cette résolution depuis son adoption. Cette déclaration intervient après les propos du porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, qui a réitéré le 20 février l'avertissement selon lequel le Hezbollah devait reculer au-delà du fleuve Litani, sinon l'armée israélienne serait obligée de le repousser. Eylon Levy a également déclaré qu'il était préférable que les hostilités se terminent dans le cadre diplomatique de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. La représentation libanaise a souligné que l'État hébreu viole la résolution 1701 depuis 2006, avec plus de 30 000 incidents documentés. Elle a condamné les attaques quotidiennes d'Israël contre des villages du Liban-Sud, entraînant la mort de civils, des déplacements de population et l'utilisation d'armes interdites. Récemment, une frappe aérienne israélienne a tué une femme et un enfant dans le Sud, portant à 40 le nombre de civils tués depuis le début du conflit et à 264 le nombre total de morts au Liban, selon L'Orient-Le Jour. La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée à l'unanimité le 11 août 2006, visait à mettre fin au conflit israélo-libanais de 2006. Elle appelle à un arrêt complet des hostilités entre Israël et le Hezbollah, au retrait des forces israéliennes du Liban, et au désarmement de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah. Elle souligne la nécessité pour le Liban d'exercer un contrôle gouvernemental total.
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Lebanon responds to threats from the Israeli government
The Lebanese mission to the United Nations reacted on Wednesday to threats by the Israeli representative concerning the possible use of force to implement Security Council Resolution 1701. The mission stressed that Israel has been violating this resolution since its adoption. This statement comes after the official spokesman for the Israeli government, Eylon Levy, reiterated his warning on Tuesday that Hezbollah must retreat beyond the Litani River or the Israeli army will be forced to push it back. Mr Levy also said that it was preferable for the hostilities to end within the diplomatic framework of UN Security Council Resolution 1701. In response, the Lebanese mission pointed out that the Hebrew State has constantly violated resolution 1701 since 2006, with more than 30,000 documented incidents. It also condemned Israel's daily attacks on villages in southern Lebanon, resulting in civilian deaths, population displacements and the use of banned weapons. Recently, an Israeli air strike killed a woman and a child in the south, bringing to 40 the number of civilians killed since the beginning of the conflict and to 264 the total number of deaths in Lebanon, according to L'Orient-Le Jour. UN Security Council Resolution 1701, adopted unanimously on 11 August 2006, aimed to put an end to the 2006 Israeli-Lebanese conflict. It calls for a complete cessation of hostilities between Israel and Hezbollah, the withdrawal of Israeli forces from Lebanon, and the disarmament of all armed groups, including Hezbollah. It also stresses the need for Lebanon to exercise full governmental control.
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Les déplacés syriens sont victimes du conflit dans le sud du Liban
Depuis plus de quatre mois, la guerre fait rage entre le Hezbollah et l’armée israélienne dans le sud Liban et donne lieu à des bombardements quotidiens de part et d’autre de la frontière. Si la plupart des habitants de la zone frontalière ont fui plus au nord, les populations les plus pauvres n’ont eu d’autre choix que de rester sur place. Cette situation concerne notamment les déplacés syriens déjà soumis à des conditions économiques et sociales difficiles. France TV info est parti à la rencontre de ces populations fragiles qui affirment que le conflit en cours a aggravé leur situation économique, les privant des maigres sources de revenus qui leur permettaient de faire vivre leur famille. Certains déplacés considèrent que seul un départ vers l’Europe est susceptible d’améliorer leur situation.
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Displaced Syrians, the other victims of the conflict in southern Lebanon
For more than four months, the war has been raging between Hezbollah and the Israeli army in southern Lebanon, with daily bombardments on both sides of the border. While most of the inhabitants of the border area have fled further north, the poorest people have had no choice but to stay put. This is particularly the case for displaced Syrians, who already face difficult economic and social conditions and who, having fled the Syrian civil war, now find themselves in a territory at war. France TV info meets these vulnerable people, who say that the ongoing conflict has worsened their economic situation, depriving them of the meagre sources of income that used to enable them to support their families. While some of the displaced hope that the conflict will soon come to an end, others believe that the only way to improve their situation is to leave for Europe.
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Saad Hariri adopte une position attentiste
De retour au Liban après un exil volontaire de deux ans entre les Émirats arabes unis et les États-Unis, Saad Hariri semble vouloir se positionner à équidistance des deux pôles de la politique libanaise. Questionné sur les candidats à la présidentielle - Sleiman Frangié allié du Hezbollah et Jihad Azour candidat des forces d’opposition et du Courant patriotique libre – Saad Hariri a indiqué que les deux hommes étaient ses amis. En 2015, Saad Hariri avait appuyé la candidature de Sleiman Frangié avant d’opter en 2016 pour un compromis présidentiel qui avait permis à Michel Aoun d’accéder au poste de président de la République. Certains observateurs considèrent cette position comme naturelle dans l’attente du feu vert du parrain saoudien. D’autres considèrent que le leader sunnite cherche à se garantir une place dans le cadre d’un compromis prochain entre les blocs nationaux et régionaux qui engloberait la présidentielle libanaise et par voie de conséquence le titre de Premier ministre.
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Saad Hariri adopts a wait-and-see stance
Back in Lebanon after a two-year voluntary exile between the United Arab Emirates and the United States, Saad Hariri seems to want to position himself between the two poles of Lebanese politics. Asked about the presidential candidates, Sleiman Frangié, a Hezbollah ally, and Jihad Azour, the candidate of the opposition forces and the Free Patriotic Movement, Hariri simply said that the two men were his friends. This position contrasts with that of 2015, when Hariri supported Frangié's candidacy before opting in 2016 for the presidential compromise that enabled Michel Aoun to become President of the Republic. While some observers consider this position to be natural, pending the green light from the Saudi sponsor, others believe that the Sunni leader is seeking to guarantee himself a place in a forthcoming compromise between the national and regional blocs that would include the Lebanese presidential election and consequently the title of Prime Minister.
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Focus sur la situation des travailleurs immigrés au Liban
Nizar Hariri et Nicolas Puig abordent dans cet article la question des travailleurs immigrés au Liban. Arrivée massivement après la guerre civile libanaise, cette population de migrants non réfugiés originaires du Sri Lanka, des Philippines, d'Éthiopie ou du Togo pour la population féminine et de l'Égypte, de la Syrie ou encore du Soudan pour la population masculine est venue remplacer les villageoises libanaises qui autrefois travaillaient dans les foyers les plus aisés et les travailleurs libanais jugés trop onéreux. Estimée à 400 000 personnes, cette population a su remodeler la ville de Beyrouth et en faire une ville internationale et cosmopolite. Cependant, depuis le début de la crise économique de 2019, le nombre d'employés domestiques a drastiquement chuté. Souvent laissées à leur sort, nombreuses sont les femmes immigrées qui tentent aujourd'hui de regagner leur pays d'origine. L'économie libanaise reste cependant fortement dépendante de cette main-d'œuvre bon marché et presque dépourvue de droits sociaux.
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Focus on the situation of immigrant workers in Lebanon
In this article, Nizar Hariri and Nicolas Puig discuss the issue of immigrant workers in Lebanon. A massive influx of non-refugee migrants from Sri Lanka, the Philippines, Ethiopia and Togo in the case of women, and Egypt, Syria and Sudan in the case of men, has replaced the Lebanese villagers who used to work in the wealthiest homes and the Lebanese workers who were considered too expensive. With an estimated population of 400,000, this population has reshaped Beirut into an international and cosmopolitan city. However, since the start of the economic crisis in 2019, the number of domestic workers has fallen drastically. Often left to their own devices, many immigrant women are now trying to return to their countries of origin. However, the Lebanese economy remains heavily dependent on this cheap labour force, which is virtually deprived of social rights.
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Le patriarche Raï critique le Hezbollah sans le nommer
Dans le cadre de son homélie dominicale, le patriarche maronite Raï a une nouvelle fois critiqué l’action du Hezbollah dans le sud Liban. Appelant à épargner le pays d’une guerre dévastatrice, le prélat maronite a affirmé que l'héroïsme ne consiste pas à faire la guerre, mais réside plutôt dans la raison, la volonté et le cœur qui appellent à instaurer la paix et la justice, et faire primer l’amour. Dans une critique à peine voilée contre le Hezbollah et plus spécifiquement sa base militante, le patriarche Raï a cité un article écrit par l'évêque grec-catholique Cyrille Bustros dans lequel ce dernier a affirmé qu’au Liban, chaque communauté religieuse œuvre pour empiéter sur les droits des autres communautés. L'évêque poursuit en indiquant qu’au sein d’une certaine communauté (chiite), on ne considère les autres que comme un groupe de traîtres et d’agents à la solde de l’étranger. Enfin, le patriarche maronite a indiqué que les communautés religieuses ne pouvaient persister dans cet état d’éloignement et de manque de confiance mutuel qui bloquent la vie de l’État, appelant l’ensemble des acteurs à placer au-dessus de tout l’objectif de construire l’unité nationale.
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Patriarch Rai criticises Hezbollah without naming it
During his Sunday homily, Maronite Patriarch Raï once again criticised Hezbollah's actions in southern Lebanon. Calling for the country to be spared a devastating war, the Maronite prelate asserted that heroism does not consist in waging war, but rather in the reason, will and heart that call for the establishment of peace and justice, and the primacy of love. In a thinly veiled criticism of Hezbollah and more specifically its militant base, Rai quoted an article written by Greek-Catholic Bishop Cyrille Bustros in which he asserted that in Lebanon, every religious community works to encroach on the rights of other communities. The bishop went on to say that within a certain community (Shiite), the others are seen only as a group of traitors and agents in the pay of foreigners. Lastly, the Maronite patriarch indicated that the religious communities could not persist in this state of estrangement and lack of mutual trust, which is blocking the life of the State, calling on all those involved to place the objective of building national unity above all else.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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