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40 années sont passées depuis le massacre du camp de Sabra et Chatila qui coûta la vie à plusieurs milliers de réfugiés palestiniens. Malgré le retentissement international provoqué par les images de ce massacre, aucun responsable ou exécutant ne sera jamais inquiété par la justice. Au-delà des souffrances passées, la situation économique du pays continue de fragiliser la population libanaise et les réfugiés syriens présents sur le territoire libanais. Ces populations vulnérables, de plus en plus nombreuses, sont venues grossir les rangs des migrants qui tentent au risque de leur vie de quitter un pays en proie au chaos. Pour d’autres, même le départ semble impossible. C’est le cas notamment des employées de maison, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, qui d’une part ne peuvent quitter le territoire sans l’accord de leur employeur, et qui d’autre part ne sont plus payées depuis des mois et qui risquent la prison en cas de fuite.
40 years have passed since the Sabra and Shatila camp massacre which cost the lives of several thousand Palestinian refugees. Despite the international repercussion caused by the images of this massacre, no one responsible for it or those who carried it out has ever been brought to justice. Beyond the past suffering, the economic situation of the country continues to weaken the Lebanese population and the Syrian refugees present on Lebanese territory. These vulnerable populations, increasingly numerous, have swelled the ranks of migrants who are trying to leave a country in chaos at the risk of their lives. For others, even leaving seems impossible. This is the case for domestic workers, mainly from sub-Saharan Africa, who cannot leave the country without their employer's agreement and who have not been paid for months and risk prison if they flee.
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Info phare - Source médiatique
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Sabra et Chatila, entre mémoire et oubli
Il y a 40 ans, du 16 au 18 septembre 1982, était perpétré le massacre de Sabra et Chatila qui coûta la vie à plusieurs milliers de civils palestiniens, les estimations oscillant entre 800 et 3500 morts. Prenant le nom du camp de réfugiés dans lequel il fut perpétré, ce massacre fut l’œuvre des milices de la droite chrétienne qui, prenant pour prétexte l’assassinat du président Bachir Gemayel, encerclèrent le camp de réfugiés palestiniens et massacrèrent méthodiquement sa population. Cependant, les archives ont démontré que ce massacre, réalisé sous l'œil et la bénédiction de l’armée israélienne, avait été planifié des mois avant sa réalisation dans une volonté de briser la résistance des partis de gauche réfugiés dans la partie ouest et sud de Beyrouth. Aucun des responsables, israéliens et libanais, de ce massacre ne sera jamais inquiété par la justice. Aujourd’hui, les survivants et contemporains du massacre font vivre sa mémoire en transmettant à leurs descendants les horreurs vécues durant ces trois journées sanglantes. Mais cette mémoire se heurte aux changements démographiques du camp de Sabra et Chatila dans lequel se pressent aujourd’hui les réfugiés pauvres syriens et une colonie de travailleurs asiatiques et au sein duquel les réfugiés palestiniens ne constituent plus que la quart de la population.
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Sabra and Shatila, between memory and oblivion
Forty years ago, from 16 to 18 September 1982, the Sabra and Shatila massacre was perpetrated, which cost the lives of several thousand Palestinian civilians, with estimates ranging from 800 to 3,500 dead. Named after the refugee camp in which it took place, this massacre was the work of Christian right-wing militias who, using the assassination of President Bachir Gemayel as a pretext, surrounded the Palestinian refugee camp and methodically massacred its population. However, the archives showed that this massacre, carried out under the eye and the blessing of the Israeli army, had been planned months before its realization in order to break the resistance of the left-wing parties taking refuge in the western and southern part of Beirut. None of those responsible, Israeli or Lebanese, for this massacre will ever be brought to justice. Today, the survivors and contemporaries of the massacre keep its memory alive by passing on to their descendants the horrors experienced during those three bloody days. However, this memory is now confronted with the demographic changes of the Sabra and Chatila camp, where poor Syrian refugees and a colony of Asian workers are now crowde
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Le calvaire des employées africaines
Le Monde revient cette semaine sur le système de la Kafala, hérité des pratiques coutumières et qui octroie à l’employeur le droit de signer les permis de travail, d’autoriser la sortie du territoire et de renouveler le contrat de travailleuses domestiques, souvent originaires d'Afrique subsaharienne, sans que le consentement de ces dernières ne soit recherché. Soumises à un contrôle quasi total de leur vie sociale, ce sont plus de 250 000 domestiques étrangères qui, selon Amnesty International, vivent sous ce régime d’emprise. L’ONG qualifie par ailleurs cette pratique d’esclavage à l’ancienne, organisé par l’Etat libanais qui ferme les yeux sur les pratiques abusives subies par ces employées. L’effondrement économique libanais a aggravé la situation de ces travailleuses étrangères. Ainsi, si certaines ont perdu leur travail, d’autres ne sont plus payées depuis des mois sans pour autant être libérées de leurs obligations. Les rares tentatives de fuite sont souvent punies d’une peine de prison.
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The plight of African women workers
This week, Le Monde takes a look at the Kafala system, inherited from customary practices, which gives the employer the right to sign work permits, authorise the exit from the territory and renew the contracts of domestic workers, often from sub-Saharan Africa, without seeking their consent. According to Amnesty International, more than 250,000 foreign domestic workers live under this regime of control, subject to almost total control of their social life. The NGO also describes this practice as old-fashioned slavery, organised by the Lebanese state, which turns a blind eye to the abusive practices suffered by these employees. The Lebanese economic collapse has worsened the situation of these foreign workers. Thus, while some have lost their jobs, others have not been paid for months without being released from their obligations. The rare attempts to flee are often punished with a prison sentence.
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Les tentatives de traversée de la méditerranée en augmentation en 2022
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR), le nombre de personnes qui tentent la traversée de la méditerranée aurait doublé en 2022. Cette nouvelle augmentation est naturellement due à la détérioration de la situation socio-économique du Liban et touche principalement les réfugiés syriens et la population pauvre du Nord libanais. Selon l’ONG Agenda légal, la traversée coûte environ 5000 euros par passager, les familles de cinq membres ou plus bénéficiant de réductions pour les enfants. Les appels d’urgence sont eux aussi en constante augmentation alors que les réfugiés empruntent de plus en plus des itinéraires plus dangereux pour échapper aux autorités chypriotes qui ont renforcé leur politique de renvoi des migrants irréguliers.
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Mediterranean crossing attempts on the rise in 2022
According to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), the number of people attempting to cross the Mediterranean will have doubled by 2022. This new increase is naturally due to the deterioration of the socio-economic situation in Lebanon and mainly affects Syrian refugees and the poor population of Northern Lebanon. According to the NGO Legal Agenda, the crossing costs about 5000 euros per passenger, with discounts for children in families of five or more. Emergency calls are also on the rise as refugees increasingly take more dangerous routes to escape the Cypriot authorities, who have stepped up their policy of returning irregular migrants.
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Sayyed Ali Fadlallah met en garde contre une aggravation de la situation économique
Le dignitaire chiite, le cheikh Sayyed Ali Fadlallah s’est alarmé de l’aggravation de la situation économique du pays et du chaos que pourrait prochainement connaître le pays en cas de persistance de la situation actuelle. Le dignitaire chiite a ainsi appelé l’ensemble des forces politiques à la conception d’un plan d’urgence économique ou à minima la prise de mesures ponctuelles permettant de faire baisser la pression sur la population libanaise. Sayyed Fadlallah a enfin appelé à la formation rapide d’un gouvernement, insistant sur le fait que la solution politique du pays ne peut venir des pays étrangers et nécessite un consensus national.
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Sayyed Ali Fadlallah warns of a worsening economic situation
The Shiite dignitary, Sheikh Sayyed Ali Fadlallah, was alarmed by the worsening of the economic situation in the country and the chaos that the country could soon experience if the current situation persists.
The Shiite dignitary called on all political forces to design an emergency economic plan or at least to take specific measures to ease the pressure on the Lebanese population.
Sayyed Fadlallah finally called for the rapid formation of a government, insisting on the fact that the political solution of the country cannot come from foreign countries and requires a national consensus.
أعرب الشيخ السيد علي فضل الله عن قلقه من تدهور الوضع الاقتصادي في البلاد والفوضى التي يمكن أن تشهدها البلاد قريباً إذا استمرت الأوضاع الحالية. واكد فضل الله «أن ما يحصل خطير، وأن على الجميع أن يتداعوا لوضع خطة طوارئ اقتصادية، أو على الأقل القيام بخطوات عملية من شأنها التخفيف من حجم الضغط الهائل الذي يصيب اللبنانيين في معيشتهم وفي وضعهم النفسي والصحي، بعد أن يكاد يتوقف كل شيء في البلد». وأخيراً دعا السيد فضل الله إلى«الإسراع في تأليف حكومة جديدة وتجاوز العقبات التي كانت تحول دون ولادتها»، مشيرا إلى «أن الحلول لا يمكن أن تأتي من الخارج، وإذا كان ثمة من اهتمام من بعض الدول فحدوده القصوى ألا يسقط البلد بالكامل، تجنبا لانفجار قد تكون له تداعياته السلبية على أكثر من صعيد».
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Le patriarche Raï appelle au respect des échéances constitutionnelles
Dans le cadre de son homélie dominicale, le patriarche Raï a appelé à la formation rapide d’un gouvernement et à l’élection d’un nouveau président de la République avant la fin du mandat du président Aoun. Ce nouvel appel au respect des échéances constitutionnelles traduit la peur de nombreux observateurs, des répercussions d’une vacance du pouvoir exécutif en cas de persistance du blocage politique au sein du pays. Dans une nouvelle attaque implicite au Hezbollah, le patriarche maronite a affirmé que la résistance ne se limite pas aux armes mais englobe également, la préservation de l’unité interne du pays et une fidélité absolue au pays du cèdre.
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Patriarch Rai calls for respect of constitutional deadlines
In his Sunday homily, Patriarch Rai called for the rapid formation of a government and the election of a new President of the Republic before the end of President Aoun's mandate. This new call for the respect of constitutional deadlines reflects the fear of many observers of the repercussions of a vacancy of executive power in case of persistent political deadlock in the country. In a new implicit attack on Hezbollah, the Maronite patriarch affirmed that resistance is not limited to weapons but also includes the preservation of the internal unity of the country and absolute loyalty to the country of the Cedars.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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