|
|
C’est dans un contexte de colère populaire grandissante que samedi 25 avril, une succursale de Fransabank aurait été la cible d’un attentat à l’aide d’un engin explosif commis par des manifestants dans le sud de la ville de Saïda. Ces derniers criaient des slogans contre le gouvernement et les banques privées, sans oublier le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Signe de la crise profonde qui secoue le pays, le Premier ministre Hassan Diab a accusé vendredi 24 avril le gouverneur de longue date de la Banque centrale d'avoir orchestré la chute de la monnaie locale. De même, des ministres ont reproché à ce dernier le manque de coopération avec leur gouvernement et l’ont accusé d’avoir impacté négativement tous les secteurs. Deux ministres du parti Amal se sont toutefois opposés au limogeage de Salamé y craignant de graves répercussions sur le taux de change face au dollar. Pour sa part, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil a rappelé la responsabilité du parlement et le gouvernement dans la situation économique du pays. Enfin, des figures sunnites à l’instar de Fouad Siniora et Saad Hariri ont sévèrement critiqué samedi le Premier ministre libanais suite à ses déclarations. De son côté, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s’est étonné de cette campagne visant Salamé et l’institution qu’il représente par un gouvernement qui n’a proposé aucun plan de réforme. Ce mois d’avril est aussi le mois de la commémoration du 105ème anniversaire du génocide arménien par la communauté libano-arménienne et des 45 ans du début de la guerre civile libanaise. Plus de cent ans se sont écoulés dont on ne tire pas les leçons, écrit Bahjat Rizk, un universitaire et juriste libanais qui voit derrière cette crise conjoncturelle une crise structurelle et fondamentale.
Out of a growing popular anger on Saturday 25 April, a branch of Fransabank was allegedly attacked by an explosive device committed by demonstrators in the south of the city of Sidon. The latter shouted slogans against the government and the private banks, including the governor of the Central Bank, Riad Salameh. As a sign of the deep crisis which is shaking the country, Prime Minister Hassane Diab accused Friday, April 24, the long-serving governor of the Central Bank of having orchestrated the fall of the local currency. Similarly, ministers criticized the latter for the lack of cooperation with their government and accused him of having negatively impacted all sectors. Two ministers of the Amal party, however, opposed the dismissal of Salameh, fearing serious repercussions on the exchange rate against the dollar. For his part, the head of the Free Patriotic Movement, Gebran Bassil, recalled the responsibility of the parliament and the government in the economic situation of the country. Finally, Sunni figures like Fouad Siniora and Saad Hariri severely criticized the Prime Minister on Saturday following his statements. For his part, the Maronite Patriarch, Mgr. Bechara Raï, told he was surprised by this campaign targeting Salameh and the institution he represents by a government which did not launch any reform plan. This month is also the month of the commemoration of the 105th anniversary of the Armenian genocide by the Lebanese-Armenian community and the 45th anniversary of the start of the Lebanese civil war. Over a hundred years have passed but lessons have not been learned, writes Bahjat Rizk, a Lebanese academic and legal expert who sees behind this economic crisis a structural and fundamental crisis.
|
|
|
|
|
L'info phare - Source médiatique
|
|
|
|
|
Aoun et Diab ont demandé à Salamé de partir
Aoun et Diab ont montré le carton rouge à Riad Salamé. L’atmosphère du cabinet vendredi 24 avril reflétait le consensus de la majorité des forces qui constituent le gouvernement, à l'exception du Mouvement Amal dont les ministres ont levé la main pour rejeter le limogeage du gouverneur de la Banque centrale.
|
Aoun and Diab to Salameh: Leave
Aoun and Diab showed the red card in the face of Riad Salameh. The atmosphere of the cabinet Friday 24 reflected the consensus of the majority of its constituent powers, with the exception of the Amal Movement whose ministers raised their hands in rejecting the revocation of the Central Bank governor.
|
|
|
|
|
|
|
En pleine crise monétaire, des attaquants ont commis un attentat à la bombe contre une banque libanaise
Des assaillants inconnus ont lancé samedi un engin explosif dans une succursale d'une banque privée dans le sud du Liban, endommageant sa façade et son toit, a rapporté l'agence de presse étatique libanaise.
|
Attackers lob explosive at Lebanon bank amid currency crisis
Unknown assailants lobbed an explosive device at a private bank branch in southern Lebanon on Saturday, damaging its facade and roof, the country’s state news agency reported.
|
|
|
|
|
|
|
«L'atteinte à la dignité du gouverneur de la BDL est inacceptable », a déclaré Raï
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'est étonné dimanche de la campagne de déstabilisation visant le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, mis en cause vendredi par le Premier ministre Hassane Diab dans la chute vertigineuse de la livre libanaise face au dollar
|
Raï: the violation of the dignity of the governor of the Bank of Lebanon is unacceptable
The Maronite patriarch, Mgr Béchara Raï, was surprised on Sunday by the destabilization campaign targeting the Governor of the Bank of Lebanon, Riad Salameh, accused on Friday by Prime Minister Hassane Diab in the vertiginous fall of the Lebanese pound against the dollar.
|
|
|
|
|
|
|
La riche histoire de la présence arménienne au Liban
Seul pays arabe à avoir reconnu le génocide arménien depuis le 11 mai 2000, le Liban héberge la 8ème diaspora arménienne au monde. La présence arménienne est estimée entre 120 000 à 150 000 personnes. Elle participe activement à la vie économique, comme en témoignent de nombreuses entreprises, à la vie politique, avec la présence de plusieurs députés arméniens au sein du Parlement et des ministres ou encore à la vie publique.
|
The rich history of the Armenian presence in Lebanon
The only Arab country to have recognized the Armenian genocide since May 11, 2000, Lebanon is home to the 8th Armenian diaspora in the world. The Armenian presence is estimated between 120,000 to 150,000 people. It actively participates in the economic life as evidenced by many businesses, and the political one with the presence of several Armenian deputies in Parliament and ministers or even public.
|
|
|
|
|
|
|
Plus de double urgence à la loi d'amnistie : un revers pour le tandem chiite
Renvoyé en commission, le texte proposé avait suscité des objections de la part des formations chrétiennes qui craignent des abus dans l’application.
|
No more double urgency to the amnesty law: a setback for the Shiite tandem
Referred back to committee, the proposed text had raised objections from Christian groups who fear abuses in its application.
|
|
|
|
|
|
|
Le Liban a arrêté un suspect pour avoir mis en vente une domestique nigériane
Les forces de sécurité libanaises ont arrêté un homme soupçonné d'avoir mis une domestique nigériane « à vendre» sur une page Facebook populaire utilisée pour échanger des articles de tous les jours tels que des meubles, de la nourriture et des chaussures.
|
Lebanon arrests suspect for putting Nigerian worker up 'for sale'
Lebanese security forces have arrested a man suspected of putting a Nigerian domestic worker up "for sale" on a popular Facebook page used to trade everyday items such as furniture, food and shoes.
|
|
|
|
|
|
|
« Les Libanais n’ont pas à payer le prix des erreurs de leurs dirigeants », a déclaré Audi
Le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, a célébré dimanche la messe de Pâques à la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes dans le centre-ville, profitant de cette occasion pour s’en prendre au gouvernement du Premier ministre Hassane Diab et appeler les dirigeants à ne pas faire payer aux Libanais le prix de leurs erreurs.
|
Audi: Lebanese do not have to pay the price for their leaders' mistakes
Beirut Metropolitan, Archbishop Elias Audi, celebrated Easter Mass on Sunday at St. George's Cathedral of the Greek Orthodox in the city centre, taking this opportunity to attack the government of Prime Minister Hassane Diab and call the leaders not to make the Lebanese pay the price for their mistakes.
|
|
|
|
|
|
|
Aides en faveur des familles sans revenu dans le cadre de la crise sociale causée par le coronavirus
« Notre préoccupation première est que personne n'ait faim. Nous fournirons donc aux pauvres de la nourriture et des médicaments. Les familles privées de tout revenu seront prioritaires », a déclaré le Directeur de la Caritas du Liban, le Père Michel Abboud, à l'Agence Fides, faisant le point sur la situation au Liban en ce temps de Covid-19.
|
Aid for families without income in the context of the social crisis caused by the Coronavirus
“Our first concern is that no one is hungry. So we will provide the poor with food and medicine. Families deprived of all income will have priority", said the Director of Caritas Lebanon, Father Michel Abboud to Agenzia Fides, taking stock of the situation in Lebanon at this time of Covid-19.
|
|
|
|
|
|
|
Après les critiques de Diab contre Riad Salamé, des figures sunnites s'en prennent au Premier ministre
Plusieurs personnalités sunnites opposées aux partis politiques au pouvoir qui soutiennent le gouvernement de Hassane Diab s'en sont pris samedi au Premier ministre qui a sévèrement critiqué la veille le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, au moment où la livre libanaise poursuit son effondrement dans un contexte de crise économique et financière, la pire en trente ans.
|
After Diab's criticisms of Riad Salameh, Sunni figures attack PM
Several Sunni personalities opposed to the ruling political parties which support the government of Hassane Diab attacked the Prime Minister on Saturday who severely criticized the governor of the Central Bank, Riad Salameh, while the Lebanese pound continues its collapse in the context of the economic and financial crisis, the worst in thirty years.
|
|
|
|
|
|
|
Le Liban face à la quarantaine et au confinement : entre perspective historique et enjeux politiques et économiques
Avec peu de moyens économiques et financiers, et conscient du manque d’infrastructures et de la forte densité de population, le nouveau gouvernement libanais, en quête de légitimité, prend très tôt le parti de troquer la santé économique du pays et l’espoir d’une relance qui resterait très timide contre la santé physique de ses citoyens. Le Liban n’avait plus rien à perdre sur le plan économique.
|
Lebanon facing quarantine and confinement: between historical perspective, political and economic issues
With few economic and financial means, and aware of the lack of infrastructure and the high population density, the new Lebanese government, in search of legitimacy, very early takes the side of trading away the economic health of the country and the hope of a recovery that would remain very shy against the physical health of its citizens. Lebanon had nothing more to lose economically.
|
|
|
|
|
|
|
Le pire est-il derrière nous ? Épidémiologie, données et réponse du Liban au COVID-19
Les données du Liban suggèrent que le pays connaît une diminution significative de la propagation du COVID-19. Les épidémiologistes surveillent pour voir si les taux d'infection restent faibles pendant au moins deux périodes d'incubation avant de déclarer un confinement réussi. La stratégie de verrouillage a coûté cher aux gens à revenu moyen à faible étant donné l'absence de toute mesure de sécurité sociale et le maintien des mesures de verrouillage nécessitera un soutien d'urgence.
|
Is the worst part behind us? Epidemiology, data and Lebanon’s COVID-19 response
Data from Lebanon suggests that the country is experiencing a significant decrease in COVID-19 spread. Epidemiologists are monitoring to see if infection rates remain low for at least two incubation periods before declaring a successful containment. The lockdown strategy has come at a great cost to middle-to-low income groups given the absence of any social safety measure and the sustainability of lockdown measures will require urgent relief support.
|
|
|
|
|
|
|
Génocide arménien, guerres civiles libanaises et mémoire collective
Durant ce long mois d’avril si difficile et si douloureux, en plein confinement sanitaire et désarroi économique, le Liban qui célèbre durant toute cette année son premier centenaire (1920-2020) a commémoré deux dates tragiques structurantes et fondatrices : les 105 ans du génocide arménien (24 avril 1915) et les 45 ans du début de la guerre civile libanaise (13 avril 1975).
|
Armenian genocide, Lebanese civil wars and collective memory
During this long month of April so difficult and so painful, in full sanitary confinement and economic disarray, Lebanon which celebrates during all this year its first centenary (1920-2020) commemorated two tragic structuring and founding dates: the 105 years of the Armenian genocide (April 24, 1915) and the 45th anniversary of the start of the Lebanese civil war (April 13, 1975).
|
|
|
|
|
|
|
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
|
|
|
|