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Une nouvelle séance parlementaire pour l’élection du président de la République s’est soldée par un échec, faute du quorum nécessaire. Cependant, l’accord signé sur la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël pourrait favoriser le consensus. Les célébrations du 3ème anniversaire de la révolte de 2019 ont été marquées par une faible mobilisation ce 17 octobre. Si certains manifestants ont mis la faute sur la situation économique du pays, d’autres ont déploré le retour des réflexes communautaires au sein de la population libanaise. Enfin, concernant la mise en œuvre du plan de rapatriement des réfugiés syriens, Amnesty international a appelé à l'arrêt total de ces retours qui font peser, selon l’organisation, un risque inconsidéré sur les réfugiés syriens présents au Liban.
A new parliamentary session for the election of the President of the Republic failed for lack of the necessary quorum. However, the agreement signed on the delimitation of the maritime borders between Lebanon and Israel could foster consensus.
The celebrations of the 3rd anniversary of the 2019 revolt were marked by a low mobilisation on 17 October. While some demonstrators blamed the country's economic situation, others deplored the return of communal reflexes within the Lebanese population.
Finally, concerning the implementation of the plan to repatriate Syrian refugees, Amnesty International called for a total halt to these returns which, according to the organisation, pose an unconsidered risk to Syrian refugees in Lebanon.
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Info phare - Source médiatique
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Le Liban face au risque de vide présidentiel
“Pas de quorum - séance levée”, c’est sur ces mots que la seconde séance parlementaire, dédiée à l’élection du successeur de Michel Aoun, a été levée. Il semblerait que la “nomination” du Président de la République soit englobée dans une négociation portant sur la nomination du futur Premier ministre et de son cabinet. La vacance présidentielle risque de se doubler d’une vacance ministérielle menée tant bien que mal par le cabinet démissionnaire de Nagib Mikati, chargé d’expédier les affaires courantes. L’Etat se trouve une nouvelle fois emprisonné dans la logique confessionnelle caractérisant ses institutions. Cependant, certains observateurs indiquent que les solutions politiques semblent plus proches que prévues. Cet optimisme découle des répercussions attendues de la signature de l’accord sur la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël sous parrainage américain. L’éloignement du spectre d’une confrontation avec Israël, rend plausible le maintien d’un statu quo politique.
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Lebanon faces the risk of a presidential vacuum
"No quorum - session adjourned", with these words the second parliamentary session, dedicated to the election of Michel Aoun's successor, was adjourned.
It would seem that the "nomination" of the President of the Republic is included in a negotiation on the appointment of the future Prime Minister and his cabinet.
The presidential vacancy is likely to be coupled with a ministerial vacancy conducted as best it can by the resigned cabinet of Nagib Mikati, responsible for expediting current affairs.
The state is once again trapped in the confessional logic that characterises its institutions.
However, some observers indicate that political solutions seem closer than expected. This optimism stems from the expected repercussions of the signing of the agreement on the delimitation of the maritime borders between Lebanon and Israel under American sponsorship. The removal of the spectre of a confrontation with Israel makes it plausible that the political status quo will be maintained.
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Tripoli s’enfonce dans la pauvreté
La ville de Tripoli a été qualifiée durant la révolte de 2019 de “fiancée de la révolution”. Aujourd’hui, 85% de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Les grands rassemblements de 2019 semblent être un lointain souvenir pour une population qui peine à joindre les deux bouts. Déjà considérée comme l’une des villes les plus inégalitaires du pays, Tripoli voit affluer sa classe moyenne appauvrie affluer aux distributions alimentaires.
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Tripoli sinks into chaos
It was called during the 2019 revolt the "bride of the revolution", today 85% of its population lives below the poverty line. The big rallies of 2019 seem to be a distant memory for a population that is now struggling to make ends meet. Already considered one of the most unequal cities in the country, Tripoli is now seeing most of its declassified middle class flock to food aid, due to the economic crisis.
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Le timide troisième anniversaire de la “Thaoura”
Le Liban fêtait ce 17 octobre, le troisième anniversaire de la révolte qui secoua le pays en 2019. Un anniversaire faiblement suivi par quelques dizaines de manifestants qui se sont rassemblés sur la place des Martyrs qui accueillit en 2019 plusieurs dizaines de milliers de manifestants demandant la chute du système. Les manifestants présents, dont certains des 13 députés élus sous l’étiquette contestataire, ont expliqué que la faible mobilisation était principalement due à la crise économique.
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The timid third anniversary of the "Thaoura”
Lebanon was celebrating on October 17, the third anniversary of the revolt that shook the country in 2019. A weak anniversary followed by a few dozen demonstrators who gathered in Martyrs' Square which hosted in 2019 several tens of thousands of demonstrators demanding the fall of the system.
The demonstrators present, including some of the 13 MPs elected under the protest label, explained that the low mobilisation was mainly due to the economic crisis.
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Amnesty international s’oppose au plan de retour des réfugiés syriens
La semaine dernière, le Président de la République libanaise a annoncé le lancement du programme de retour volontaire des réfugiés syriens. Le sujet des réfugiés reste sensible dans un pays où l'équilibre démographique rime souvent avec équilibre politique. Ainsi, de nombreux observateurs politiques libanais s’alarment de la présence prolongée de réfugiés syriens, majoritairement sunnites, et dont le nombre avoisine le million. Amnesty international a exprimé son opposition à la mise en œuvre de ce plan. L’organisation internationale a rappelé que les réfugiés syriens au Liban ne sont pas en mesure de prendre une décision libre et éclairée quant à leur retour, au regard des difficultés que ces derniers subissent au Liban mais aussi au regard du manque d’informations objectives sur la situation des droits humains en Syrie. Amnesty international a enfin appelé la communauté internationale à apporter son soutien aux réfugiés syriens présents au Liban.
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Amnesty International opposes Syrian refugee return plan
Last week, the President of the Lebanese Republic announced the launch of the voluntary return programme for Syrian refugees. The subject of refugees remains sensitive in a country where demographic balance often rhymes with political balance. Thus, many Lebanese political observers are alarmed by the prolonged presence of Syrian refugees, the majority of whom are Sunnis, and whose number is close to one million.
Amnesty International has expressed its opposition to the implementation of this plan. The international organization recalled that Syrian refugees in Lebanon are not in a position to make a free and informed decision about their return, given the difficulties they face in Lebanon and the lack of objective information on the human rights situation in Syria.
Amnesty International has called on the international community to support Syrian refugees in Lebanon.
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Le patriarche Raï appelle à l’élection d’un président de consensus
Dans le cadre de son homélie dominicale, le patriarche maronite Raï a affirmé que le choix du prochain Président de la République devait être une décision collective. Rappelant le principe découlant du Pacte national, en vertu duquel le Président de la République doit être de confession maronite, le prélat maronite a affirmé que le Président de la République était et devait rester le président de tous les Libanais, impliquant une coopération entre toutes les parties pour son élection rapide.
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Patriarch Rai calls for the election of a consensus president
In his Sunday homily, Maronite Patriarch Rai affirmed that the choice of the next President of the Republic should be a collective decision. Recalling the principle of the National Pact, according to which the President of the Republic must be of the Maronite faith, the Maronite prelate affirmed that the President of the Republic is and must remain the President of all Lebanese, implying cooperation between all parties for his rapid election.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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