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Tensions autour de la prolongation de la présence de la Force intérimaire de l’ONU (FINUL) et le maintien d’une de ses prérogatives lui permettant de se déplacer sans autorisation et indépendamment de l’armée libanaise. Dans une allocution télévisée, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que le maintien de la présence de la FINUL dans le Sud Liban dans ses prérogatives actuelles représentait un risque dans son bastion du Sud Liban. L’Orient-Le Jour revient cette semaine sur les causes de la neutralité politique de la communauté sunnite. Orpheline d’un leadership fort depuis le retrait de Saad Hariri, et abandonnée par l’allié historique saoudien, cette communauté, pilier de la création et de la vie politique libanaise adopte une position attentiste face au duel entre le tandem chiite Amal-Hezbollah et la majorité des partis chrétiens du pays. L’armée libanaise intensifie ses opérations contre les tentatives de traversée illégale de la frontière syro-libanaise, afin d’endiguer le flux de déplacés syriens entrant sur son territoire.
Tensions surrounding the extension of the presence of the UN Interim Force (UNIFIL) and the maintenance of one of its prerogatives allowing it to move without prior authorisation and independently of the Lebanese army. In a televised address, the Secretary General of Hezbollah stated that maintaining the presence of UNIFIL in southern Lebanon with its current prerogatives represented a potential risk for the formation in its stronghold in southern Lebanon. This week, L'Orient le jour looks at the causes of the Sunni community's political neutrality. Orphaned of a strong leadership since the withdrawal of Saad Hariri and abandoned by its historic Saudi ally, this community, a pillar of Lebanese creation and political life, seems to have adopted a wait-and-see stance in the face of the duel between the Shiite tandem Amal-Hezbollah and the majority of the country's Christian parties. The Lebanese army is stepping up its operations against attempts to cross the Syrian-Lebanese border illegally in an attempt to stem the flow of displaced Syrians entering its territory.
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Info phare - Source médiatique
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Le Hezbollah est opposé à la prolongation en l'état du mandat de la FINUL
Dans un discours prononcé lundi 28 août à l’occasion de la célébration de la fin de la guerre de juillet 2006, le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde contre le renouvellement de la présence de la Force intérimaire de l’ONU (FINUL) et le maintien d’une de ses prérogatives lui permettant de se déplacer sans autorisation et indépendamment de l’armée libanaise.
Depuis le dernier renouvellement en 2022, l’introduction de cette prérogative a mené à une augmentation des tensions entre les habitants du Sud Liban, région dominée par le Hezbollah, et les convois des Casques bleus. Ces tensions avaient causé la mort d’un Casque bleu irlandais. La justice militaire libanaise a accusé des membres du Hezbollah d’homicide volontaire, ce que le Hezbollah a nié. Abordant la question de la vacance présidentielle, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que son parti était prêt au dialogue. Il juge que les tentatives de l'opposition de construire un État sans le Hezbollah servent les intérêts israéliens.
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Hezbollah Secretary General warns against extending UNIFIL's mandate under its current prerogatives
In a speech given on Monday evening to mark the end of the July 2006 war, the Secretary General of Hezbollah warned against renewing the presence of the UN Interim Force (UNIFIL) and maintaining one of its prerogatives, which allows it to move without prior authorisation and independently of the Lebanese army. Since the last renewal in 2022, the introduction of this prerogative has led to an increase in tensions between the inhabitants of southern Lebanon, a region dominated by Hezbollah, and the convoys of peacekeepers. These tensions led to the death of an Irish peacekeeper. Lebanese military justice accused members of Hezbollah of voluntary manslaughter, which Hezbollah has always denied. Turning to the issue of the presidential vacancy, the Secretary General of Hezbollah affirmed that his party was ready for dialogue, believing that the attempts of the opposition forces to build a state facing Hezbollah served Israeli interests.
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Brève histoire de la neutralité sunnite
Alors que la vie politique se concentre entre le tandem chiite Amal-Hezbollah et la majorité des partis chrétiens du pays, les représentants politiques sunnites - troisième communauté majeure du Liban - sont totalement muets. Depuis le retrait de son chef Saad Hariri, délaissée par son soutien historique saoudien, la communauté sunnite choisit la neutralité. Ce positionnement a permis de mettre à l’écart la communauté sunnite des affrontements de Tayouné en 2021 entre des combattants affiliés aux Forces libanaises et des combattants affiliés au Hezbollah et son allié Amal. Mais, cette neutralité place la communauté sunnite à l’écart des choix politiques du pays, les responsables politiques sunnites préférant adopter une posture attentiste et jouer le rôle de partenaire du parti gagnant. Cette situation politique constitue une exception dans l’histoire récente de la communauté sunnite qui depuis 1990 et l’accord de Taëf constituait un levier essentiel pour tout projet national. Lorsque l’accord de Taëf est signé, mettant fin à une guerre civile de 15 ans, c’est Rafiq Hariri qui mène le pays vers son renouveau économique en s’alliant avec les partis chiites et certains partis minoritaires chrétiens. C’est encore cette même communauté qui, après l’assassinat de Rafiq Hariri en 2005, est en première ligne d’une alliance nouée avec les partis chrétiens du pays visant à s’opposer au tandem chiite allié du régime syrien, considéré par le parti du Futur comme responsable de l’assassinat de Rafiq Hariri. La neutralité actuelle peut s’expliquer par les désillusions politiques de la communauté sunnite qui a perdu en 2005 son leader Rafiq Hariri et qui, en 2011, a assisté à l’échec de la révolution syrienne. Le retrait forcé de Saad Hariri, l’abandon du bailleur de fonds et allié saoudien et le compromis annoncé entre le royaume du Golfe et son ennemi iranien ont contraint la communauté sunnite à adopter cette stratégie de retrait politique. Dans le contexte d’abandon politique, mais aussi économique des sunnites, le Hezbollah tente d’obtenir une entente cordiale avec cette communauté qui a été sa principale rivale durant la décennie passée, en lui apportant des aides sociales et économiques.
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A brief history of Sunni neutrality
While the polarisation of political life seems to be taking shape between the Shiite tandem Amal-Hezbollah and the majority of the country's Christian parties, the political representatives of Lebanon's third largest community seem completely mute. Indeed, since the withdrawal of its leader Saad Hariri and abandoned by its historic Saudi support, the Sunni community seems to have chosen the path of neutrality. While this stance may have kept the Sunni community out of the clashes in Tayouné in 2021 between fighters affiliated to the Lebanese Forces and fighters affiliated to Hezbollah and its ally Amal, this voluntary or forced neutrality puts the Sunni community on the sidelines of the country's political choices, with Sunni political leaders preferring to adopt a wait-and-see stance and play the role of partner to the winning party. This political situation is an exception in the recent history of the Sunni community, which since 1990 and the Taif agreement has been an essential lever for any national project. So when the Taif Agreement was signed, putting an end to a 15-year civil war, it was Rafiq Hariri who led the country towards its economic revival by allying himself with the Shiite parties and certain minority Christian parties. It was this same community which, after Rafiq Hariri's assassination in 2005, was at the forefront of an alliance forged with the country's Christian parties to oppose the Shiite tandem allied with the Syrian regime, considered by the Future Party to be responsible for Rafiq Hariri's assassination. This recent neutrality can be explained in part by the political disillusionment of the Sunni community, which lost its leader Rafiq Hariri in 2005 and witnessed the failure of the Syrian revolution in 2011. The forced withdrawal of Saad Hariri, the abandonment of the Saudi financial backer and ally, and the compromise announced between the Gulf kingdom and its Iranian enemy will ultimately force or convince the Sunni community to adopt a strategy of political withdrawal. In this context of political but also economic abandonment, Hezbollah is trying to obtain, if not support or sympathy, a cordial understanding with a community that has been its main rival over the past decade by providing the latter with social and economic aid.
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L’armée libanaise refuse l’accès à 850 Syriens
L’armée libanaise a annoncé avoir réussi, durant la semaine du 21 août, à empêcher 850 ressortissants syriens de traverser illégalement la frontière entre le Liban et la Syrie.
L’armée libanaise a placé cette opération dans le cadre de la lutte contre le trafic de personnes et l’immigration illégale à travers les frontières terrestres alors que les frontières entre les deux pays semblent toujours aussi poreuses.
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New announcement by the Lebanese army concerning attempts to cross the Syrian-Lebanese border illegally
In an official statement, the Lebanese army announced that it had succeeded in preventing nearly 850 Syrian nationals from crossing the border between Lebanon and Syria illegally during the week of 21 August. The Lebanese army placed this operation in the context of the fight against people smuggling and illegal immigration across the land borders at a time when the borders between the two countries still appear to be as porous as ever, and at a time when Lebanon is trying to limit the presence of displaced Syrians on its territory.
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Le métropolite Audi fustige la classe politique
Dans le cadre de son homélie dominicale, le métropolite de Beyrouth, Elias Audi, a fustigé la classe politique actuelle, jugeant que cette dernière s’était enrichie au détriment des intérêts nationaux.
Le métropolite a affirmé que le pays pouvait se passer de l’aide étrangère pour trouver des solutions et devait compter sur ses forces vives qui ne trouvent actuellement pas d’opportunités pour servir le pays. Jugeant que l’élection d’un nouveau président de la République est le premier pas nécessaire au sauvetage du pays, le métropolite de Beyrouth a critiqué les appels au dialogue qui ne doivent pas supplanter la nécessité de respecter la procédure constitutionnelle d’élection du président de la République. Enfin, commentant les récentes informations concernant la prospection gazière au large des côtes libanaises, le métropolite Audi a affirmé que ces dernières constituaient une lueur d’espoir, espérant que la manne gazière ne soit pas dirigée vers ceux qui ont abusé du pouvoir et épuisé les énergies du pays à des fins personnelles.
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Metropolitan Audi calls on the current political class to make way for the country's driving forces
During his Sunday homily, the Metropolitan of Beirut, Elias Audi, criticised the current political class, saying that it had enriched itself to the detriment of national interests. The Metropolitan asserted that the country could do without foreign aid to find solutions to its internal complications and should rely on its own vital forces, which are currently unable to find opportunities to serve the country. Judging that the election of a new President of the Republic is the first step needed to save the country, the Metropolitan of Beirut criticised calls for dialogue, which must not override the need to respect the constitutional procedure for electing the President of the Republic. Finally, commenting on recent news of gas exploration off the Lebanese coast, Metropolitan Audi said that this was a ray of hope, hoping that the gas windfall would not be directed towards those who have abused power and exhausted the country's energies for personal ends.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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