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Les forces politiques libanaises semblent vouloir entraîner le pays dans une nouvelle séquence de stagnation politique. Ainsi, la formation d’un gouvernement donne lieu à d’intenses tractations entre les différentes forces politiques du pays au détriment du peuple libanais qui subit les conséquences de la situation économique. Sur le plan international, les tensions augmentent entre le Hezbollah et Israël concernant la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et l'État d'Israël. Alors que les négociations piétinent, le Hezbollah a envoyé trois drones au-dessus du champ contesté de Karich pour des missions de reconnaissance.
Despite the critical situation in the country, the Lebanese political forces seem to want to drag the country into a new sequence of political stagnation. Thus, the formation of a government necessary to deal with the crisis gives rise to intense negotiations between the different political forces in the country to the detriment of the Lebanese people who continue to suffer the consequences of the country's economic situation. At the international level, tensions are increasing between Hezbollah and Israel concerning the delimitation of the maritime borders between Lebanon and the State of Israel. Thus, while negotiations stall, Hezbollah has sent three drones over the disputed Karich field for reconnaissance missions.
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Info phare - Source médiatique
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Le vide institutionnel, comme mode de gouvernement
Depuis la fin de la présence syrienne en 2005, le Liban a connu plus de sept ans de vide institutionnel. Il s’est caractérisé par un bras de fer politique entre forces du 14 mars, pro-occidentales, et forces du 8 mars, majoritairement pro-syriennes et iraniennes. Cette situation montre les limites du système libanais fondé sur le modèle de la « démocratie consensuelle » et de la « mithakia » au sein duquel, toutes les forces politiques sont invitées à participer à la gouvernance du pays. Un système fondé sur le consensus montre ainsi sa capacité à créer la paralysie institutionnelle et l’impasse politique qui caractérisent le pays du cèdre depuis plus de 15 ans.
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The institutional vacuum as a mode of government
Since the end of the Syrian presence in 2005, Lebanon has experienced more than seven years of institutional vacuum. It has been characterised by a political tug-of-war between the pro-Western 14 March forces and the mainly pro-Syrian and Iranian 8 March forces.
This situation shows the limits of the Lebanese system based on the model of "consensual democracy" and "mithakia" in which all political forces are invited to participate in the governance of the country.
A system based on consensus shows its capacity to create the institutional paralysis and political deadlock that have characterised the country of the cedar for over 15 years.
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Le Hezbollah demande à l’État libanais d’être ferme face à Israël
Les négociations indirectes entre les États libanais et israélien sur le dossier de la délimitation des frontières maritimes semblent figées. Le président du comité exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine a appelé l’État libanais à ne pas attendre la position du médiateur américain sur le dossier et à défendre avec force les intérêts de la nation. Selon le dignitaire chiite, Washington ne se soucie aucunement de l’avenir économique et des intérêts de l’État libanais et de son peuple. Les États-Unis ne poursuivraient que deux objectifs : assurer l’approvisionnement de l’Europe en gaz et pétrole et préserver l’hégémonie israélienne au Proche-Orient. De son côté, le 9 juin, le Secrétaire général du Hezbollah a affirmé que la préservation des droits du Liban et de ses richesses maritimes constituait une mission aussi importante que la libération et la protection du territoire libanais.
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Hezbollah calls on the Lebanese state to adopt a strong position on the issue of border demarcation with Israel
The indirect negotiations between the Lebanese state and Israel on the issue of the delimitation of maritime borders seem to be frozen. The president of the executive committee of Hezbollah, Hashem Safieddine called on the Lebanese state not to wait for the position of the American mediator on the file and to defend forcefully the interests of the nation.
According to the Shiite dignitary, Washington does not care about the economic future and interests of the Lebanese state and its people. The United States would pursue only two objectives: to ensure the supply of gas and oil to Europe and to preserve the Israeli hegemony in the Middle East.
On 9 June, the Secretary General of Hezbollah said that preserving Lebanon's rights and its maritime resources was as important a mission as liberating and protecting Lebanese territory.
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Les soldats de Dieu d’Achrafieh contre le drapeau LGBTQ
Le 24 juin, sur la place Sassine à Achrafieh, un panneau d’affichage représentant le drapeau arc-en-ciel LGBTQ a été saccagé. Cette action faisait suite à des menaces proférées par un groupe dénommé « soldats de Dieu » à l’encontre de la communauté LGBTQ accusant ces derniers de nourrir des plans sataniques. Issus des milieux populaires et croyants, les membres de ce groupuscule ne dépasseraient pas le millier d’hommes. Aucun parti n’assume sa proximité avec ce groupuscule. Ses membres prétendent être les enfants de Jésus et ne suivre que la parole de l’Évangile, luttant contre le « péril islamiste » et condamnant toute tentative de pluralisme au sein de la communauté chrétienne, en dehors du parti des Forces libanaises qui nie toute proximité avec le groupe intégriste.
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Soldiers of God in Ashrafieh against the LGBTQ flag
On 24 June, in Sassine Square in Ashrafieh, a billboard depicting the LGBTQ rainbow flag was vandalised. This action followed threats made by a group called "soldiers of God" against the LGBTQ community, accusing them of harbouring satanic plans.
The members of this group are from working class and religious backgrounds and are said to number no more than a thousand men. No party assumes its proximity to this group. Its members claim to be the children of Jesus and to follow only the word of the Gospel, fighting against the "Islamist peril" and condemning any attempt at pluralism within the Christian community, apart from the Lebanese Forces party which denies any proximity with the fundamentalist group.
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Une nouvelle proposition de renvoi des réfugiés syriens
Le ministre des Déplacés suggère de renvoyer 15 000 déplacés syriens par mois dans leur pays. Issam Charafeddine justifie cette initiative par la fin de la guerre en Syrie et la crise au Liban. Le Premier ministre libanais avait déjà déclaré ne plus être en mesure de porter le fardeau des réfugiés syriens. De nombreuses organisations de défense des droits humains ont affirmé que les retours en Syrie seraient - vue la situation - extrêmement dangereux et prématurés. Selon Amnesty International, malgré la diminution des hostilités militaires, la propension du régime syrien à commettre des violations flagrantes des droits de l’homme n’a pas diminué. Ainsi, ne souhaitant pas rentrer dans un pays jugé dangereux et ne pouvant plus rester au Liban, plus de la moitié des réfugiés syriens envisagent de quitter le Liban pour un pays tiers.
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Lebanese authorities' proposal on Syrian refugees worries human rights organisations
The Minister of Displaced Persons suggests sending 15,000 Syrian displaced persons per month back to their country. Issam Charafeddine justifies this initiative by the end of the war in Syria and the crisis in Lebanon.
The Lebanese Prime Minister had already declared that he was no longer able to carry the burden of Syrian refugees.
Many human rights organisations have argued that returns to Syria would - given the situation - be extremely dangerous and premature. According to Amnesty International, despite the decrease in military hostilities, the Syrian regime's propensity to commit gross human rights violations has not diminished.
Thus, not wishing to return to a country deemed unsafe and no longer able to stay in Lebanon, more than half of Syrian refugees are considering leaving Lebanon for a third country.
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Sayyed Fadlallah appelle à la formation rapide d’un gouvernement
Dans le cadre du sermon du vendredi, Sayyed Ali Fadlallah a appelé à la formation rapide d’un gouvernement. Il apporterait des solutions concrètes à la crise que traverse actuellement le pays et permettrait d’en diminuer l’intensité. Le dignitaire chiite a affirmé que la période n’était plus aux chamailleries politiques mais au sauvetage du pays et de son peuple.
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Sayyed Fadlallah calls for rapid formation of a government
In his Friday sermon, Sayyed Ali Fadlallah called for the rapid formation of a government that would provide concrete solutions to the current crisis in the country or at least reduce its intensity. The Shiite dignitary said that the time was no longer for political bickering but for saving the country and its people.
دعا السيد علي فضل الله ، في خطبة الجمعة الى “الإسراع في تشكيل الحكومة، وعدم التأخير بتأليفها تحت أي ذريعة، لمعالجة الأزمات التي يعاني منها الوطن والمواطن أو على الأقل التخفيف من وقعها عليهم (…)”، وقال: “إن على كل القوى السياسية أن تتحمل مسؤوليتها على هذا الصعيد، فالوقت ليس وقت تسجيل نقاط أو تقاذف كرات أو تحقيق مكاسب آنية أو مستقبلية وليس وقت مناكفات وصراعات، بل هو وقت إنقاذ لبلد يتداعى وإنسان بات الهروب من هذا البلد من أولويات ما يفكر به، والذي امتد ليطاول العناصر الأمنية بعد القطاع الاستشفائي والتربوي."
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Le patriarche Raï met en garde contre la vacance du pouvoir
Dans le cadre de son homélie dominicale, le Patriarche maronite Raï a appelé à l’élection d’un nouveau président de la République dans un délai d’un à deux mois précédant la fin du mandat du président Aoun qui prend fin en octobre. Mgr Raï a appelé à la formation rapide d’un nouveau gouvernement, jugeant que le retard dans la formation d’un gouvernement était malheureusement devenu la règle au Liban. Enfin, le prélat maronite a critiqué le comportement actuel des forces politiques libanaises qui selon le patriarche « ne prennent pas en considération la situation critique du peuple libanais et pensent que le temps est encore aux tractations politiques et aux négociations ».
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Patriarch Rai warns of executive vacancy
In his Sunday homily, the Maronite Patriarch Raï called for the election of a new president of the Republic within one to two months before the end of President Aoun's term of office which ends in October. Bishop Raï also called for the rapid formation of a new government, judging that the delay in the formation of a government had unfortunately become the rule in Lebanon. Finally, the Maronite prelate criticised the current behaviour of the Lebanese political forces which, according to the patriarch, do not take into consideration the critical situation of the Lebanese people and think that the time is still ripe for political deals and negotiations.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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