Eddy Kapend / Affronements entre Maï-Maï / Conflits communautaires / Procès Stanys Bujakera / Lutte contre la désinformation ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
banniere-congo

VEILLE PHAROS / RDC -
24 octobre 2023

 
rdc-brouillon
 


L’actualité hebdomadaire congolaise a été largement commentée par la presse qui est revenue notamment sur la nomination du Colonel Eddy Kapend, ancien prisonnier condamné pour sa participation présumée à l'assassinat de l'ancien président Laurent Kabila, au grade de général de brigade pour la région du Katanga. D’un autre côté, l’annonce du décès annoncé du chef spirituel du mouvement politico-religieux Bundu dia mayal, Né Muanda Nsemi a été fortement relayée par la presse nationale et internationale.

The Congolese weekly news was widely commented on by the press, which notably referred to the appointment of Colonel Eddy Kapend, a former prisoner convicted for his alleged participation in the assassination of former president Laurent Kabila, to the rank of brigadier general for the Katanga region. On the other hand, the announcement of the announced death of the spiritual leader of the politico-religious movement Bundu dia Mayal, Né Muanda Nsemi was strongly relayed by the national and international press.

 
 
 
 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Eddy Kapend, général de brigade des FARDC

L’élévation du colonel Eddy Kapend au rang de général de brigade a été largement commentée par la presse. Selon la RFI, Eddy Kapend, ancien prisonnier condamné pour sa participation présumée à l'assassinat de l'ancien président Laurent Kabila, a été élevé au grade de général de brigade au sein des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans une décision annoncée jeudi. À en croire ce média, cet évènement marque un retour en grâce pour l'ancien aide de camp du père de l'ancien président Joseph Kabila. Certains analystes estiment que la nomination d’Eddy Kapend répond à un double objectif. D'abord, elle est vue comme une stratégie électorale visant à gagner les faveurs de l'électorat du Grand Katanga, sa région d'origine. De plus, cette nomination est interprétée par d’autres comme une réponse à une dynamique géopolitique interne dans une région dont sont également originaires des personnalités telles que l'ancien président Joseph Kabila, l'opposant Moïse Katumbi ou encore le général en fuite John Numbi, qui a récemment fait parler de lui dans une vidéo menaçant Félix Tshisekedi.

Eddy Kapend, brigadier general of the FARDC

Colonel Eddy Kapend's elevation to the rank of brigadier general was widely commented on by the press. According to RFI, Eddy Kapend, a former prisoner convicted for his alleged involvement in the assassination of former President Laurent Kabila, has been elevated to the rank of brigadier general in the armed forces of the Democratic Republic of Congo (FARDC), in a decision announced on Thursday. According to the media, this event marks a return to grace for the former aide-de-camp to the father of former president Joseph Kabila. Some analysts believe that the appointment of Eddy Kapend serves a dual purpose. First, it is seen as an electoral strategy aimed at winning the favor of the electorate of Greater Katanga, his home region. Moreover, this appointment is interpreted by others as a response to an internal geopolitical dynamic in a region that also includes figures such as former president Joseph Kabila, opposition leader Moïse Katumbi and fugitive general John Numbi, who recently made headlines in a video threatening Félix Tshisekedi.

 
 

Source médiatique

 
 

Affrontements entre différentes factions des Maï-Maï 

Dans la province de Maniema, les récents affrontements entre deux factions de la milice d’autodéfense communautaire Maï-Maï Malaïka ont suscité une réaction forte des autorités politiques locales, notamment l'assemblée provinciale. À en croire Actualité.CD, les combats opposant ces factions dans les territoires de Kabambare et Kasongo ont entraîné des pertes humaines et des déplacements massifs de population ; causant la mort d'au moins 10 personnes. Le député provincial Makonga a, dans un ton ferme,  condamné ces actes violents et appelé les deux factions Maï-Maï à privilégier la paix. Actualité.CD rapporte également que l’élu provincial a en outre interpellé le gouvernement provincial sur ses responsabilités, notamment entreprendre une mission de médiation pour réconcilier les factions en conflit, à ouvrir une enquête pour établir les responsabilités, et à prendre en charge les besoins humanitaires des populations affectées.

Clashes between different factions of the Community Self-Defence Force Mai-Mai

In Maniema province, the recent clashes between two factions of the Mai-Mai Malaika community self-defence militia have provoked a strong reaction from local political authorities, including the provincial assembly. According to Actualité.CD, the fighting between these factions in the territories of Kabambare and Kasongo has led to human losses and massive population displacement;  causing the death of at least 10 people. Provincial MP Makonga strongly condemned these violent acts and called on the two Mai-Mai factions to prioritize peace. Actualité.CD also reports that the provincial elected official also called on the provincial government on its responsibilities, including undertaking a mediation mission to reconcile the conflicting factions, opening an investigation to establish responsibility, and taking care of the humanitarian needs of the affected populations.

 
 

Conflit communautaire entre les Mbole et les Lengola : le gouvernement déploie plus de 200 policiers à Kisangani, province de la Tshopo

Après la résurgence du conflit communautaire opposant Mbole et Lengola dans la province de la Tshopo, le gouvernement congolais a déployé un escadron de 250 policiers depuis le mercredi 18 octobre à Kisangani, en provenance de Kinshasa pour faire face aux violences persistantes dans la commune urbano-rurale de Lubunga et d'autres entités locales, à la suite du conflit précité. Selon Actualité.cd, en dépit des efforts des autorités provinciales pour mettre fin au conflit, les violences ne font que s'accroître : des tueries sont régulièrement rapportées. Pour rappel, la crise tire son origine du foncier. Selon le gouvernement provincial, plus de 500 personnes ont été tuées et plus de 70 000 déplacés enregistrés depuis le début du conflit en février.

Mbole and Lengola communal conflict: Government deploys more than 200 police officers in Kisangani, Tshopo province

Following the resurgence of the communal conflict between Mbole and Lengola in Tshopo province, the Congolese government has deployed a squadron of 250 police officers since last Wednesday in Kisangani, from Kinshasa to deal with the ongoing violence in the urban-rural commune of Lubunga and other local entities, following the aforementioned conflict. According to Actualité.cd, despite the efforts of the provincial authorities to end the conflict, the violence is only increasing, with killings regularly reported. As a reminder, the crisis has its origins in land. According to the provincial government, more than 500 people have been killed and more than 70,000 displaced since the conflict began in February.

 
 

Procès du journaliste Stanys Bujakera : la défense sollicite une contre-expertise

Le média en ligne Actu30.cd a rapporté dans un article de presse que le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, en RD – Congo, a poursuivi, le vendredi 20 octobre dernier, à la prison centrale de Makala, le procès du journaliste Stanislas Bujakera Tshiamala. À l’audience, il était question pour sa défense d’analyser les préventions mises à charge du journaliste par le ministère public. Deux des six préventions mises à charge du directeur de publication adjoint d’Actualité.cd ont été abordées notamment la falsification des sceaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et l’usage du sceau contrefait. S’agissant de la falsification des sceaux de l’ANR, le correspond du Magazine Jeune Afrique a rejeté ses accusations portées contre lui, car n’étant pas l’auteur du document.

Trial of journalist Stanys Bujakera: the defence requests a second expert opinion

The online media outlet Actu30.cd reported in a news article that the High Court of Kinshasa/Gombe, DR Congo, continued the trial of journalist Stanislas Bujakera Tshiamala on Friday, October 20, at Makala Central Prison. At the hearing, the defence was to analyse the charges against the journalist by the prosecution. Two of the six charges against the deputy editor of Actualité.cd were addressed, namely the falsification of the seals of the National Intelligence Agency (ANR) and the use of a forged seal. Regarding the falsification of the ANR's seals, the correspondent of the Magazine Jeune Afrique rejected the accusations made against him, as he was not the author of the document.

 
 

Né Muanda Nsemi, chef spirituel de la secte politico-religieuse Bundu dia mayala, est décédé à Kinshasa

La presse congolaise a annoncé le mercredi 18 octobre, le décès des suites d’une maladie de Zacharie Badiengila alias Ne Muanda Nsemi, chef spirituel du groupe politico-religieux Bundu Dia Kongo (BDK), implanté dans la province du Kongo Central, dans le sud-ouest du Congo. Chef spirituel et gourou de la secte politico-religieuse « Bundu dia Kongo », Ne Muanda Nsemi, de son vrai nom Zacharie Badiengila, était député honoraire, et président national du parti politique « Bundu dia mayala ». Selon l’agence congolaise de presse, agé de 77 ans, Né Muanda Nsemi aimait se faire appeler « N’longi a Kongo » signifiant littéralement « le guide spirituel Kongo ». Il a, à plusieurs reprises, été en indélicatesse avec différents régimes du pays, avec lesquels il avait connu maints épisodes souvent sanglants, avec sa milice dénommée « Makesa » (hommes forts, en langue Kongo, sa tribu d’origine).

Né Muanda Nsemi, spiritual leader of the politico-religious sect Bundu dia mayala, died in Kinshasa

The Congolese press announced last Wednesday the death of Zacharie Badiengila alias Ne Muanda Nsemi, spiritual leader of the politico-religious group Bundu Dia Kongo (BDK), located in the province of Kongo Central, in southwestern Congo. Spiritual leader and guru of the politico-religious sect "Bundu dia Kongo", Ne Muanda Nsemi, whose real name is Zacharie Badiengila, was an honorary member of parliament, and national president of the political party "Bundu dia mayala". According to the Congolese News Agency, the 77-year-old Né Muanda Nsemi liked to be called "N'longi a Kongo" literally meaning "the Kongo spiritual guide". On several occasions, he has been at odds with various regimes in the country, with which he had experienced many often bloody episodes, with his militia called "Makesa" (strong men, in the Kongo language, his tribe of origin).

 
 

Source société civile

 
 

Lutte contre la désinformation et l’intox en ligne : collectif 24, une plateforme de la société civile en atelier de renforcement des capacités

Le Collectif 24, une plateforme de la société civile congolaise a, avec l’appui de National Endownent for Democracy (NED) procédé à la clôture d’un atelier de renforcement des capacités axé sur les bonnes pratiques et de recommandations pour lutter contre la diffusion de la désinformation pendant le processus électoral. À en croire Actualité.cd, partenaire à cet évènement, cet atelier a connu la participation de groupes d’observateurs permanents, les web journalistes, les jeunes des partis politiques, mouvements citoyens. Pendant deux jours, soit le 17 et le 18 octobre, les participants ont été outillés sur les stratégies de lutte contre la désinformation mais aussi sur la maîtrise des outils de vérification en ligne. Le collectif 24 justifie sa motivation d’organiser cette formation par le fait que le déploiement d’informations fausses, exagérées ou contradictoires dans l’environnement électoral s’avère efficace pour saper les efforts des uns et des autres, amplifie la confusion des électeurs et réduit la participation.

Fight against disinformation and fake news online: Collectif 24, a civil society platform in a capacity-building workshop

Collectif 24, a Congolese civil society platform, with the support of National Endownent for Democracy (NED), closed a capacity-building workshop focused on good practices and recommendations to combat the spread of disinformation during the electoral process. According to Actualité.cd, partner of this event, this workshop was attended by groups of permanent observers, web journalists, young people from political parties, citizen movements. For two days, October 17 and 18, participants were equipped with tools to combat disinformation but also on the mastery of online verification tools. Collectif 24 justifies its motivation for organizing this training by the fact that the deployment of false, exaggerated or contradictory information in the electoral environment is effective in undermining the efforts of all parties, amplifies voter confusion and reduces turnout.

 
banderole-veille-2
 

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en RDC. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in DRC. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
soutien veille RCA