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L’actualité de la semaine a été marquée par l’organisation d’un atelier sur la réglementation des faits religieux dans le cadre de la promotion du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble. Le président de la transition s'est exprimé sur la situation sécuritaire du pays aux acteurs sécuritaires, politiques, médiatiques et de la société civile burkinabè lors d’une série de rencontres. La « parenté à plaisanterie », un des mécanismes traditionnels qui contribue à la prévention et à la gestion des conflits communautaires, a été mise en avant dans la région du Sud-Ouest pour renforcer la cohésion sociale entre les communautés. Des défenseurs des droits humains accusent l’armée burkinabè de crime contre des civils, notamment des femmes et des enfants dans la région du Sahel.
The news of the week was marked by the organisation of a workshop on the regulation of religious facts in Burkina Faso as part of the promotion of inter-religious dialogue and living together. The President of the transition explains the country's security situation to security, political, media and civil society actors during a series of meetings so they could act with responsibility in their actions. Ethnic alliance, one of the traditional mechanisms that contribute greatly to the prevention and management of community conflicts, was put forward in the South-West region to strengthen social cohesion between communities. Human rights defenders accuse the Burkinabe army of crimes against civilians, especially women and children in the Sahel region.
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Info phare – Source Société civile
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Des acteurs religieux et communautaires à l’école de la paix et de la laïcité
Un atelier sur la promotion du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble au Sahel appelé PRO –DIVE a été organisé à Dori le 3 novembre par le consortium fraternel des croyants de Dori (UFC-DORI), le centre diocésain de communication de Ouahigouya (CDC) et l’association pour le développement des communautés de l’Est, au profit des leaders religieux. Cet atelier a permis aux acteurs religieux d’être informés sur les textes réglementant les faits religieux et la laïcité au Burkina Faso. Le 10 novembre, l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC Dori) et CELLLARD ont organisé un second atelier au profit des leaders religieux et communautaires de la région du Sahel. L’objectif de cet atelier était d’inciter les leaders locaux à promouvoir davantage la paix et à s’impliquer dans la prévention de la radicalisation à travers leurs prédications et discours. Considérés comme des personnes respectées, ces leaders religieux et communautaires sont de plus en plus sollicités dans la résolution des crises.
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Religious and community actors learning about of peace and secularism
A workshop on the promotion of inter-religious dialogue and living together in the Sahel, called PRO-DIVE, was organised in Dori on 3 November by Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-DORI), the diocesan communication centre of Ouahigouya (CDC) and the association for the development of the communities of the East, for the benefit of religious leaders. This workshop allowed religious actors to be informed about the texts regulating religious facts and secularism in Burkina Faso. On 10 November, the Union fraternelle des croyants de Dori (UFC Dori) and CELLLARD organised a second workshop for religious and community leaders from the Sahel region. The aim of the workshop was to encourage local leaders to promote peace and to become involved in the prevention of radicalisation through preaching. Considered as persons and respected by all, these religious and community leaders are more and more solicited in the resolution of crises. This workshop will enable these actors to make their contribution to the return of peace to the Sahel.
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Le Président du Faso multiplie les rencontres
Le capitaine Traoré a initié une série de rencontres avec les acteurs sécuritaires, politiques, médiatiques et ceux de la société civile burkinabè le 11 novembre à Ouagadougou. Lors de sa rencontre avec les acteurs sécuritaires des différentes composantes de l’armée, le Président a appelé à proposer des solutions de sortie de crise, à développer un esprit patriotique pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, à nouer de bonnes collaborations avec les volontaires pour la défense de la patrie, et à faire de la protection des civils leur priorité. Au cours de sa rencontre avec la presse, le Président a invité les médias à plus de responsabilité et de patriotisme dans la collecte et le traitement des informations afin de ne pas envenimer la situation sécuritaire. De leur côté, des responsables de médias ont souhaité une franche collaboration entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité. Lors de la rencontre avec les représentants des partis politiques et les organisations de la société civile (OSC), le capitaine Traoré leur a rappelé la réalité de la situation sécuritaire, avant de les inviter à mobiliser leurs partisans pour la reconquête du territoire.
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The President of Faso multiplies meetings
Captain Traoré initiated a series of meetings with security, political, media and civil society actors in Burkina Faso on November 11 in Ouagadougou. During his meeting with security actors from the different components of the army, the President called for solutions to end the crisis, to develop a patriotic spirit to safeguard territorial integrity, to establish good collaboration with volunteers for the defense of the country, and to make the protection of civilians their priority. During his meeting with the heads of media companies, the President invited the media to be more responsible and patriotic in collecting and processing information in order not to aggravate the security situation. For their part, the media leaders hoped for a frank collaboration between journalists and the defense and security forces. During the meeting with representatives of political parties and civil society organizations (CSOs), Captain Traoré reminded them of the reality of the security situation, before inviting them to mobilize their supporters to reclaim the territory.
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La parenté à plaisanterie peut aider à la prévention des conflits
La journée nationale de la parenté à plaisanterie a été célébrée le 13 novembre dans la région du sud-ouest. La parenté à plaisanterie est une pratique sociale typiquement d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale qui autorise, voire oblige, des membres d'une même famille, de certaines ethnies ou des habitants d'une région, d'un territoire ou d'une province à se moquer ou s'insulter, et ce, sans conséquence. Ces affrontements verbaux sont des moyens de décrispation, de cohésion ou réconciliation sociale.
Elle a été initiée par le ministère chargé des Droits humains dans le cadre de la promotion du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. Elle a pour objectif de contribuer à la prévention et à la gestion des conflits communautaires. Les différentes communautés locales ont été représentées à cette cérémonie. La parenté à plaisanterie occupe une place importante au Burkina Faso et permet de briser les préjugés.
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Ethnic alliance can preventing community conflict in the South West
National Joking Kinship Day was celebrated on 13 November in the South West region. Joking kinship is a social practice typical of West and Central Africa that allows, or even obliges, members of the same family, certain ethnic groups or inhabitants of a particular region, territory or province to mock or insult each other without consequence. These verbal confrontations are a means of decongestion, cohesion or social reconciliation.
It was initiated by the ministry in charge of human rights as part of the promotion of living together and social cohesion. Its objective is to contribute to the prevention and management of community conflicts.
The different local communities were represented at this ceremony. Joking kinship occupies an important place in Burkina Faso and helps to break down prejudices.
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Invitation de L’Action civilo-militaire pour la cohésion sociale (ACMCS), à s’enrôler pour la patrie
L’Action civilo-militaire pour la cohésion sociale (ACMCS) a invité les Burkinabè à s’enrôler pour défendre le pays. Tout en rappelant le caractère non discriminatoire du recrutement de supplétifs de l’armée ou volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le responsable de l’ACMCS est revenu sur l’allègement des conditions de recrutement. Les autorités coutumières et religieuses ont été invitées à s’impliquer davantage à travers des prières et des sacrifices afin que le pays retrouve sa quiétude d’antan.
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invitation from the Civil-Military Action for Social Cohesion (ACMCS) to enlist for the fatherland
The Civil-Military Action for Social Cohesion (ACMCS) has launched an appeal to Burkinabe inviting them to enrol massively to defend the country. While recalling the non-discriminatory nature of the recruitment of volunteers for the defence of the country (VDP), the head of the ACMCS congratulated the recruitment conditions made easier for the population. The traditional and religious authorities were also invited to get more involved through prayers and sacrifices so that the country could regain its former peace.
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Une conférence publique sur la promotion du leadership féminin Ouagadougou
Le 11 novembre à Ouagadougou, une conférence publique s'est tenue sur la promotion du leadership féminin. Pour M. Ouédraogo, Président du Conseil économique et social (CES), cette initiative vise à encourager les femmes à jouer pleinement leur rôle et à contribuer au développement du pays. Dans son discours, il a pris exemple sur les princesses Yennenga et Guimbi Ouattara, qui se sont illustrées dans l’histoire du Burkina comme modèle de leadership. Il a incité les jeunes filles à suivre cet exemple.
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A public conference on the promotion of women's leadership Ouagadougou
On 11 November, a public conference on the promotion of female leadership was held in Ouagadougou. According to Mr Ouedraogo, President of the Economic and Social Council (CES), this initiative aims to encourage women to play their full role and contribute to the development of the country. In his speech, he took the example of Princesses Yennenga and Guimbi Ouattara, who have distinguished themselves in the history of Burkina as models of leadership, and encouraged young girls to follow their example.
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Indignation après l’enlèvement de l’imam Adama Sangaré
Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a exprimé son indignation suite à l’enlèvement de leaders religieux. Le 3 novembre, l'imam Adama Sangaré a ainsi été enlevé par des hommes armés non identifiés à son domicile à Farakoba, une localité située dans la région des Hauts-Bassins à quelques encablures de la ville de Bobo-Dioulasso. Le CISC demande aux autorités de mener des investigations pour déterminer les responsables.
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indignation over the abduction of imam Adama Sangaré
The Collective Against Impunity and Stigmatisation of Communities (CISC) has expressed its indignation at the kidnapping of religious leaders. On 3 November, Imam Adama Sangare was abducted by unidentified armed men from his home in Farakoba, a locality in the Hauts-Bassins region a short distance from the city of Bobo-Dioulasso. The CISC calls on the authorities to carry out investigations to determine who is responsible.
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L’armée burkinabè accusée d’exactions
Selon le Haut commissariat des droits de l’Homme au Burkina Faso, le 14e régiment interarmées de Djibo a bombardé les villages de Holdé, Yaté, Dabére, Pogowel, situés à quelques kilomètres du camp militaire. Ce bombardement a fait des victimes, majoritairement des femmes et des enfants. Le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme invite les autorités burkinabè à se saisir de la question et à déterminer les responsabilités. Dans un communiqué, le groupe de soutien à l’islam et au musulman (GSIM) à travers le canal de communication Az zallaka, a accusé l’armée d’avoir exécuté des civils dont la plupart seraient des femmes et des enfants.
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Burkinabe army accused of abuses against civilians
According to the Office of the High Commissioner for Human Rights in Burkina Faso, the 14th Joint Regiment of Djibo bombed the villages of Holde, Yate, Dabere and Pogowel, located a few kilometres from the military camp. This bombardment caused victims, mostly women and children. The Office of the High Commissioner for Human Rights calls on the Burkinabe authorities to address the issue and determine who is responsible. In a statement, the group supporting Islam and Muslims through the communication channel Az zallaka, accused the army of having executed civilians, most of whom were women and children.
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La France n’a pas émis de mise en garde contre les autorités burkinabè
Le 4 novembre, une publication de ‘Agora Actualité’ relayée par ‘Netafrique’ avait fait état d’un rapport du ministère français de la Défense mentionnant une mise en garde des autorités françaises à l’endroit du Président burkinabè contre tout déploiement du groupe Wagner. Pour vérifier l’information, LeFaso.net a contacté une source proche de l’Ambassade de France. Elle a assuré qu’aucun rapport n’avait été produit par les autorités françaises et aucune mise en garde n’avait été faite au capitaine Traoré.
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France has not issued a warning against the Burkinabe authorities
On November 4, a publication of 'Agora Actualité' relayed by 'Netafrique' had reported a report from the French Ministry of Defense mentioning a warning from the French authorities to the President of Burkina Faso against any deployment of the Wagner group.
To verify the veracity of the information, 'Faso.net' contacted a source close to the French embassy. The source assured us that no report had been produced by the French authorities and no warning had been issued to Captain Traoré.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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