Civils tués par Barkhane / Droits humains / Accords de paix ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  2 avril 2021
 
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L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par la critique de l’opération Barkhane au Mali. Selon les élus locaux de Talataye, dans la région de Gao, six jeunes civils maliens ont été tués, le jeudi 25 mars, lors d’une frappe décrite par la force française Barkhane comme visant des djihadistes. Il s’agit de la deuxième fois en trois mois que la version de Barkhane et la version des populations locales divergent. Cette polémique est survenue quelques jours seulement avant la publication de l’enquête de l’ONU sur la frappe aérienne de Barkhane dans le village de Bounti. Alors que les autorités françaises et maliennes affirment que seuls des djihadistes avaient été tués, les civils affirmaient que des civils assistant au mariage avaient été tués par la frappe. L’enquête de l’ONU a confirmé que 19 civils ont été tués au cours de ce bombardement.

Dans le reste de l’actualité, un accord de paix a été signé entre groupes d’autodéfense dozos et djihadistes dans le cercle de Niono, au centre du Mali. Djihadistes et dozos acceptent, temporairement, de laisser circuler les populations de tout le cercle de Niono. Human Rights Watch a de nouveau rappelé l’importance d’une action en justice pour le massacre d’Ogassagou. Au Burkina Faso, l’Église catholique est engagée dans un projet pour lutter contre l’extrémisme violent, et Zéphirin Diabré, le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale a accordé une longue interview au journal Le Monde. Enfin, une organisation de la société civile dénonce les violences perpétrées par les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).


The news of the last two weeks has been marked by criticism of the Barkhane operation in Mali. According to local elected officials in Talataye, in the Gao region, six young Malian civilians were killed on Thursday 25 March in a strike described by the French force Barkhane as targeting jihadists. This is the second time in three months that Barkhane's version and the version of the local population have diverged. The controversy came just days before the publication of the UN investigation into the Barkhane air strike in the village of Bounti. While the French and Malian authorities claimed that only jihadists had been killed, civilians claimed that civilians attending the wedding had been killed by the strike. The UN investigation confirmed that 19 civilians were killed in the bombing.

In other news, a peace agreement has been signed between Dzo self-defence groups and jihadists in the cercle of Niono in central Mali. Jihadists and dozos temporarily agree to allow the movement of people throughout the Niono circle. Human Rights Watch has again reiterated the importance of legal action for the Ogassagou massacre. In Burkina Faso, the Catholic Church is involved in a project to combat violent extremism, and Zéphirin Diabré, the Minister for National Reconciliation and Social Cohesion, gave a long interview to Le Monde. Finally, a civil society organisation denounced the violence perpetrated by the Volunteers for the Defence of the Fatherland (VDP).

 
 

L'info phare - Source institutionnelle

 
 

Une enquête de l’ONU montre que la frappe française à Bounti a tué 19 civils au mois de janvier

Une enquête de l’ONU a conclu qu’une frappe aérienne menée par l’armée française au Mali en janvier a tué 19 civils réunis pour un mariage. La version des faits de l’opération Barkhane ainsi que celle des autorités militaires et politiques maliennes et françaises affirmant que seuls des djihadistes avaient été tués a donc été contredite. Selon la MINUSMA, au moins 22 personnes ont été tuées, dont trois des membres présumés de la katiba Serma au cours d’un mariage réunissant plus de 100 civils. Les autorités françaises ont toujours assuré qu’il n’y avait pas de mariage et ont émis de nombreuses réserves sur le rapport de l’ONU. Le ministère français des Armées a à nouveau réfuté toute bavure de ses soldats.

UN investigation shows French strike in Bounti killed 19 civilians in January

A UN investigation has concluded that an air strike by the French army in Mali in January killed 19 civilians gathered for a wedding. This contradicts the version of events by Operation Barkhane and the Malian and French military and political authorities that only jihadists were killed. According to MINUSMA, at least 22 people were killed, including three of the alleged members of the Serma katiba, during a wedding attended by more than 100 civilians. The French authorities have always maintained that there was no wedding, and have expressed numerous reservations about the UN report. The French Ministry of the Armed Forces has again denied that any of its soldiers were involved.


 
 

Sources médiatiques

 
 

Au Mali, l’opération Barkhane à nouveau accusée d’avoir tué des civils

Selon des élus locaux de Talataye, dans le cercle de Gao, six jeunes maliens (dont quatre de moins de 16 ans) ont été tués, le jeudi 25 mars, lors d’une frappe décrite par la force française Barkhane comme visant des djihadistes. Les notables locaux parlent de jeunes chasseurs tués alors qu'ils traquaient du gibier. Ils demandent l’ouverture d’une enquête et que les responsabilités soient établies. Cette version est démentie par Barkhane, qui a confirmé qu’une opération aérienne a effectivement eu lieu à 60 km au nord d'Indélimane, pour neutraliser un groupe armé terroriste. L’état-major français ne précise pas les pertes humaines, et indique seulement que « trois motos ont été détruites ».

In Mali, Operation Barkhane again accused of killing civilians

According to local elected officials in Talataye, in the Gao cercle, six young Malians (four of whom are under 16 years old) were killed on Thursday 25 March in a strike described by the French force Barkhane as targeting jihadists. Local notables speak of young hunters killed while stalking game. They demand that an investigation be opened and that responsibility be established. This version is denied by Barkhane, which has confirmed that an air operation did indeed take place 60 km north of Indelimane, to neutralise an armed terrorist group. The French headquarters did not specify the number of casualties, but indicated that "three motorbikes were destroyed".


 
 

Une nouvelle manifestation organisée à Bamako contre la présence des troupes étrangères

À l’appel de plusieurs associations maliennes, quelques dizaines de Maliens se sont réunis vendredi à Bamako pour dénoncer l’insécurité dans le centre et le nord du Mali, ainsi que l’action des troupes étrangères sur place. Les manifestants ont annoncé leur soutien à l'armée malienne. L’événement s’est déroulé sans incident, dans une ambiance qualifiée par des observateurs de « bon enfant ». Plusieurs manifestants arboraient des drapeaux russes. Des groupes maliens prorusses étaient déjà à l’origine de plusieurs manifestations de ce type l’année passée.

A new demonstration in Bamako against the presence of foreign troops

On the call of several Malian associations, several dozen Malians gathered in Bamako on Friday to denounce the insecurity in central and northern Mali, as well as the action of foreign troops on the ground. The demonstrators announced their support for the Malian army. The event took place without incident, in an atmosphere described by observers as "good-natured". Several demonstrators carried Russian flags. Pro-Russian Malian groups had already organised several such demonstrations last year.

 
 
 
 
 

Célébration du centenaire des églises évangéliques des Assemblées de Dieu au Burkina

Le dimanche 14 mars 2021 marquait la célébration du centenaire de la présence des églises évangéliques des Assemblées de Dieu au Burkina Faso. Les églises évangéliques sont arrivées au Burkina Faso en 1921 par l’intermédiaire de missionnaires américains. L’événement a été commémoré par une cérémonie officielle qui s’est tenue au centre de conférence des Assemblées de Dieu à Ouagadougou en présence du président Roch Kaboré, de plusieurs délégations étrangères, du Premier ministre Christophe Dabiré et de plusieurs autorités religieuses et coutumières dont l’archevêque de Ouagadougou et le cardinal Phillipe Ouédraogo.

Celebration of the centenary of the evangelical churches in Burkina

Sunday 14 March 2021 marked the celebration of the centenary of the presence of the Evangelical Churches of God in Burkina Faso. The Evangelical Churches arrived in Burkina Faso in 1921 through American missionaries. The event was commemorated by an official ceremony held at the Assemblies of God conference centre in Ouagadougou in the presence of President Roch Kaboré, several foreign delegations, Prime Minister Christophe Dabiré and several religious and customary authorities including the Archbishop of Ouagadougou, Cardinal Phillipe Ouédraogo.


 
 

Plus de 30 soldats tués par des djihadistes au Mali

Au moins 31 soldats maliens ont été tués dans le nord-est du pays, lundi 15 mars, dans l’attaque la plus meurtrière attribuée à des djihadistes contre les forces maliennes cette année, selon un nouveau bilan obtenu mercredi de sources militaires et locales. La relève est tombée dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes à bord de pickups et sur des motos. Le secteur d’Ansongo, où a eu lieu l’embuscade de lundi au Mali, est plutôt considéré comme le champ d’action du groupe État Islamique.

Over 30 soldiers killed by jihadists in Mali

At least 31 Malian soldiers were killed in the northeast of the country on Monday 15 March in the deadliest attack attributed to jihadists against Malian forces this year, according to a new toll obtained Wednesday from military and local sources. The relief force was ambushed by about 100 men in pick-up trucks and on motorbikes. The Ansongo area, where Monday's ambush in Mali took place, is widely regarded as the Islamic State group's stomping ground.

 
 

Au centre du Mali, un cessez-le-feu temporaire signé entre chasseurs dozos et djihadistes

Les djihadistes du cercle de Niono (au centre du Mali, dans la région de Ségou) ont conclu un accord de cessez-le-feu avec les chasseurs traditionnels dozos. Ces djihadistes sont affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Les chasseurs traditionnels dozos agissent comme milices d’autodéfense cherchant à sécuriser les populations dogons, mais sont régulièrement accusés d’exactions contre la communauté peule. Cet accord de paix n’est que temporaire, mais pourrait être un soulagement pour les populations locales, qui vivent sous le joug de combattants djihadistes depuis presque six mois. Djihadistes et dozos acceptent, temporairement, de laisser circuler les populations de tout le cercle de Niono : les Bambaras et les Peuls peuvent désormais aller cultiver leurs champs ou vendre leur bétail. Les djihadistes se sont également engagés à libérer une dizaine de prisonniers. Les chasseurs traditionnels dozos laisseront quant à eux les djihadistes entrer dans les villages pour prêcher.

In central Mali, a temporary ceasefire signed between dozo hunters and jihadists

Jihadists in the cercle of Niono (in central Mali, in the Segou region) have reached a ceasefire agreement with traditional dozo hunters. These jihadists are affiliated to Al-Qaeda in the Islamic Maghreb. The traditional dozo hunters act as self-defence militias seeking to secure the Dogon population but are regularly accused of abuses against the Peuhl community. This peace agreement is only temporary, but could be a relief for local people, who have been living under the yoke of jihadist fighters for almost six months. Jihadists and dozos have agreed, temporarily, to let people from all over the Niono circle move around: Bambara, Fulani, everyone can now go and cultivate their fields or sell their cattle. The jihadists have also agreed to release a dozen prisoners. The traditional dozo hunters will allow the jihadists to enter the villages to preach.


 
 

Activité soutenue du ministre de la Réconciliation nationale au Burkina Faso

Zéphirin Diabré, le ministre chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale a accordé une interview au journal Le Monde. L’objectif de son ministère nouvellement créé est de lutter contre l’engrenage des conflits communautaires et de favoriser le dialogue. Cela concerne aussi bien les crimes de sang que les conflits intercommunautaires et les activités des groupes djihadistes ou des milices d’autodéfense. 5 600 dossiers sont actuellement en cours de traitement par le Haut-Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale. Diabré insiste sur le fait qu’il ne sera pas systématiquement question de loi d’amnistie ou de condamnation judiciaire, mais que le pardon et le dialogue seront centraux. L'objectif est également d'aboutir à de véritables programmes de réinsertion.

Sustained activity of the Minister for National Reconciliation in Burkina Faso

Zéphirin Diabré, the minister in charge of national reconciliation and social cohesion, gave an interview to Le Monde. The objective of his newly created ministry is to fight against the spiral of communal conflicts and to encourage dialogue, which concerns blood crimes as well as inter-community conflicts, and the activities of jihadist groups or self-defence militias. 5,600 files are currently being processed by the High Council for Reconciliation and National Unity. Diabré insists that there will be no systematic amnesty law or judicial condemnation, but that forgiveness and dialogue will be central. The aim is also to achieve real reintegration programmes.

 
 

L’Église catholique burkinabè impliquée dans la lutte contre l’extrémisme violent

Le jeudi 18 mars 2021, le  Centre diocésain de communication de Ouahigouya et l’Association Jeunesse pour le Développement du Sahel (AJDS)  ont lancé le Projet de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel. Selon l’abbé Victor Ouédraogo, directeur du centre diocésain de communication de Ouahigouya, il s’agira de « sensibiliser les jeunes et les femmes à se prémunir de tout ce qui peut les pousser à rejoindre les groupes armés terroristes ou à être des complices de ces groupes ». Ce programme financé par les Pays-Bas est mis en œuvre pendant 36 mois : du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2023.

The Catholic Church in Burkina Faso involved in the fight against violent extremism

On Thursday 18 March 2021, the Diocesan Communication Centre of Ouahigouya and the Association Jeunesse pour le Développement du Sahel (AJDS) launched the Project for the Prevention of Radicalisation and Violent Extremism in the North, Centre-North and Sahel regions. According to Abbé Victor Ouédraogo, director of the Diocesan Communication Centre in Ouahigouya, the aim is to "sensitise young people and women to guard against anything that might lead them to join armed terrorist groups or to be accomplices of these groups". This Dutch-funded programme will run for 36 months: from 1 January 2021 to 31 December 2023.

 
 

Deux attaques contre l'armée ivoirienne font six morts à proximité de la frontière burkinabè.

L’armée ivoirienne a été la cible de deux attaques, dans le nord, près de la frontière avec le Burkina Faso. Deux soldats et un gendarme ivoiriens ont été tués, ainsi que trois « terroristes ». En juin 2020, 14 soldats ivoiriens avaient été victimes d’une attaque djihadiste dans la même région. Selon une source militaire, « La première attaque (survenue à Kafolo) est le fait d’une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso.» Depuis maintenant deux ans, les groupes armés terroristes présents au Sahel tentent d’étendre leur influence et leur zone d’action vers les pays côtiers.

Two attacks on the Ivorian army leave 6 dead near the Burkinabe border.

The Ivorian army was the target of two attacks in the north, near the border with Burkina Faso. Two Ivorian soldiers and a gendarme were killed, as well as three "terrorists". In June 2020, 14 Ivorian soldiers were victims of a jihadist attack in the same region. According to a military source, the first attack (which occurred in Kafolo) was carried out by around 60 heavily armed terrorists from Burkina Faso. For two years now, armed terrorist groups in the Sahel have been trying to extend their influence and area of action towards the coastal countries.

 
 

Source société civile

 
 

Une organisation de la société civile dénonce les violences des Volontaires pour la Défense de la Patrie au Burkina Faso

Dans un communiqué, la section MBDHP du Séno « dénonce le déferlement de la violence sauvage et barbare » des Volontaires pour la Défense de Patrie (VDP) à Markoye. Située dans la province d’Oudalan, dans la région du Sahel, cette ville abrite des VDP accusés de graves atteintes aux droits humains sur la population. Selon l’organisation de la société civile, les VDP de la ville s’en prendraient aux populations désarmées, y compris à des femmes enceintes. Plusieurs disparitions et enlèvements suspects sont dénoncés.

Civil society organisation denounces violence by Volunteers for the Defence of the Fatherland in Burkina Faso

In a press release, the MBDHP section of Séno "denounces the outbreak of savage and barbaric violence" by the Volunteers for the Defence of the Fatherland (VDP) in Markoye. Located in the province of Oudalan, in the Sahel region, this town is home to VDPs accused of serious human rights violations against the population. According to the civil society organisation, PWVs in the town are said to attack unarmed civilians, including pregnant women. Several disappearances and suspected abductions have been reported.


 
 

Human Rights Watch appelle à la justice pour les victimes du massacre d’Ogossagou

Dans un article publié sur son site web, Human Rights Watch (HRW) appelle à la justice pour les victimes du massacre d’Ogassagou le 23 mars 2019. Dans cette attaque qualifiée par HRW de « pire atrocité dans l’histoire récente du Mali », plus de 150 civils peuls ont été massacrés  par des hommes dogons lourdement armés. Le gouvernement a ouvert une enquête et procédé à quelques arrestations d’individus de second rang, alors que Youssouf Toloba, commandant de la milice Dan Na Ambassagou impliquée de manière crédible dans les meurtres, n’a même pas été interrogé. L’absence de justice, non seulement pour le massacre d’Ogossagou, mais aussi pour de nombreux autres crimes graves commis par des membres de divers camps, contribue à alimenter un cycle de violences et de représailles au Mali.

Human Rights Watch calls for justice for victims of Ogossagou massacre

In an article published on its website, Human Rights Watch (HRW) calls for justice for the victims of the Ogassagou massacre on 23 March 2019. In an attack described by HRW as "the worst atrocity in recent Malian history", more than 150 Fulani civilians were massacred by heavily armed Dogon men. The government opened an investigation and made a few arrests of low-ranking individuals, while Youssouf Toloba, commander of the Dan Na Ambassagou militia credibly implicated in the killings, was not even questioned. The absence of justice, not only for the Ogossagou massacre but also for many other serious crimes committed by members of various camps, is contributing to a cycle of violence and retaliation in Mali.

 
 

Source institutionnelle

 
 

Le Mali et l’UNESCO reçoivent une réparation symbolique pour la destruction des mausolées de Tombouctou

Entre juin et juillet 2012, durant l’occupation du nord du Mali par des groupes armés, plusieurs mausolées ainsi que la porte sacrée de la mosquée Sidi Yahia avaient été anéantis, suscitant l’émotion de la communauté internationale. Lors d’une cérémonie, la Cour pénale internationale (CPI) a remis un euro symbolique au gouvernement malien et à l’UNESCO pour le préjudice subi par le peuple malien et la communauté internationale dans son ensemble. Ce geste intervient en application de la condamnation par la CPI d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou.

Mali and UNESCO receive symbolic reparation for the destruction of Timbuktu mausoleums

Between June and July 2012, during the occupation of northern Mali by armed groups, several mausoleums as well as the sacred gate of the Sidi Yahia mosque were destroyed, raising the emotion of the international community. At a ceremony, the International Criminal Court (ICC) presented a symbolic euro to the Malian government and UNESCO for the damage suffered by the Malian people and the international community as a whole. This gesture comes in response to the ICC's conviction of Ahmad Al Faqi Al Mahdi for his responsibility in the destruction of several cultural properties in Timbuktu.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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