Exactions de l'armée malienne / Intégration des minorités au Sahel / Libération de soeur Gloria ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  15 octobre 2021
 
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L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par de nouvelles accusations d’exactions de l’armée malienne dans le nord du pays. Selon diverses sources locales, l’armée malienne aurait procédé à des arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires dans la localité de Sofara, dans la région de Mopti. Près d’une centaine de personnes, majoritairement peules, auraient été interpellées par l’armée malienne.

Dans le reste de l’actualité, l’ONU a consacré un long reportage aux Burkinabè qui dépassent les clivages culturels pour accueillir des dizaines de familles de déplacés internes dans leurs communautés. Par ailleurs, un article du chercheur et Observateur référent Sahel Dougoukolo Alpha Oumar Ba Konaré revient sur l’intégration des minorités, comme enjeu clé de développement au Sahel. Au Burkina Faso, l’ouverture du procès historique de l’assassinat de la figure politique Thomas Sankara suscite de nombreux espoirs de vérités, quelles que soient les communautés interrogées. Au Mali, la soeur Gloria, religieuse colombienne enlevée en 2017 a été libérée.

The news of the last two weeks has been marked by new accusations of abuses by the Malian army in the north of the country. According to various local sources, the Malian army carried out arbitrary arrests and extra-judicial executions in the locality of Sofara, in the Mopti region. Nearly one hundred people, mostly Peul, were reportedly arrested by the Malian army.

In other news, the UN devoted a long report to the people of Burkina Faso, who go beyond cultural differences to welcome dozens of IDP families into their communities. In addition, an article by the researcher and Sahel Observer Dougoukolo Alpha Ba Konaré looks at the integration of minorities as a key development issue in the Sahel. In Burkina Faso, the opening of the historic trial of the assassination of the political figure Thomas raises many hopes for truth, regardless of the communities interviewed. In Mali, Sister Gloria, a Colombian nun kidnapped in 2017, was released.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

L’armée malienne accusée d’exactions à Sofara

Selon diverses sources locales contactées par RFI, l’armée malienne aurait procédé à des arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires dans la localité de Sofara, dans la région de Mopti. L’armée malienne aurait interpellé près d’une centaine de personnes, majoritairement peules, à partir du 3 septembre dernier et pendant environ une semaine. Une vingtaine des personnes interpellées auraient été relâchées. Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, un homme présenté comme un imam subit l’interrogatoire violent d’un soldat malien qui cherche à le forcer à reconnaître son appartenance à un groupe terroriste. Ces derniers mois, la localité de Sofara a accueilli un grand nombre de déplacés internes ayant fui les combats entre jihadistes et les groupes d’autodéfense dans le cercle de Djenné. L’armée malienne dément ces accusations.

Malian army accused of abuses in Sofara

According to various local sources contacted by RFI, the Malian army carried out arbitrary arrests and extra-judicial executions in the locality of Sofara, in the Mopti region. The Malian army is said to have arrested nearly a hundred people, mostly Peul, from 3 September onwards and for about a week. Only about twenty of those arrested were released. In a video circulating on social networks, a man presented as an imam is being violently interrogated by a Malian soldier who is trying to force him to acknowledge his membership of a terrorist group. In recent months, the town of Sofara has hosted a large number of internally displaced people (IDPs) who have fled fighting between jihadists and self-defence groups in the Djenné cercle. The Malian army denies these abuses.

 
 
 
 
 

Source académique

 
 

L’intégration des minorités, un enjeu clé de développement au Sahel

Dans un long article publié pour Ideas 4 Development, Dougoukolo Alpha Ba Konaré, fondateur de l’Observatoire Kisal, et Observateur référent pour le Sahel à l’Observatoire Pharos, revient sur l’enjeu d'intégration des minorités au Sahel. Selon lui, les capacités d’intégration de groupes perçus et autoperçus comme minoritaires au Sahel, et la manière dont ils sont traités par les États de la région peuvent être un facteur de risque ou de consolidation en matière de gouvernance. Cet article est le premier épisode d’une nouvelle série consacrée à l’avenir du Sahel. Selon le chercheur, les États ont tout à gagner en garantissant la sécurité des minorités, en favorisant leur sentiment d’adhésion national. Par ailleurs, l’échelle supranationale, plutôt que de gommer l’approche décentralisée, offre un fort potentiel de libération et de développement du potentiel humain. Selon cet article, les barrières sont trop nombreuses, et la solution pourrait donc passer par la création de provinces culturelles transfrontalières, qui se superposeraient aux provinces actuelles des États, permettant aux cultures et peuples locaux de s’épanouir.

Integration of minorities, a key development issue in the Sahel

In a long article published for Ideas 4 Development, Dougoukolo Alpha Ba Konaré, founder of the Kisal Observatory, and Lead Observer for the Sahel at the Pharos Observatory, discusses the issue of minority integration in the Sahel. According to him, the integration capacities of groups perceived and self-perceived as minorities in the Sahel, and the way they are treated by the region's states, can be a risk or consolidation factor in terms of governance. This article is the first in a new series on the future of the Sahel. According to the researcher, states have everything to gain by guaranteeing the security of minorities, by fostering their sense of national belonging. Moreover, the supranational scale, rather than erasing the decentralised approach, offers a strong potential for the liberation and development of human potential. According to this article, there are too many barriers, and the solution could therefore be the creation of cross-border cultural provinces, superimposed on the current state provinces, allowing local cultures and peoples to flourish.

 
 

Source médiatique

 
 

Ouverture du procès historique de l’assassinat de Thomas Sankara au Burkina Faso

À Ouagadougou, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara s’est ouvert, 38 ans après sa mort. Le leader de la révolution burkinabè, en 1983, a été tué le 15 octobre 1987. Quatorze accusés, ainsi qu’une soixantaine de témoins seront entendus. Deux absences majeures sont tout de même notables : celle de Hyacinthe Kafando, soupçonné d’avoir dirigé le commando qui a tué Thomas Sankara, et Blaise Compaoré, l’ancien président, accusé d’avoir commandité le crime. Ce procès suscite néanmoins beaucoup d’espoir d’obtenir la vérité sur les événements du 15 octobre 1987. Véritable figure politique d’espoir, de transparence et d’intégrité, Thomas Sankara incarne beaucoup de symboles positifs, et son personnage demeure populaire, dépassant les clivages religieux, communautaires et nationaux.

Historic trial of Thomas Sankara's assassination opens in Burkina Faso

In Ouagadougou, the trial of the assassination of Thomas Sankara has opened, 38 years after his death. The leader of the Burkinabe revolution in 1983 was killed on 15 October 1987. Fourteen defendants, as well as some sixty witnesses will be heard. Two major absences are notable: that of Hyacinthe Kafando, suspected of having led the commando that killed Thomas Sankara, and Blaise Compaoré, the former president, accused of having ordered the crime. This trial nevertheless raises a lot of hope for the truth about the events of 15 October. As a political figure of hope, transparency and integrity, Thomas Sankara embodies many positive symbols, and his figure remains popular across religious, community and national divides.

 
 

Au Mali, la société civile se mobilise contre le report des élections

Le 29 septembre, le « Cadre d’échange de partis et de regroupements de partis politiques pour une transition réussie au Mali » a tenu une conférence de presse à Bamako. Le regroupement « Vent debout », composé de partis et d'associations politiques maliens, demande le maintien de la date des élections à fin février 2022 comme prévu. Ils rejettent également le principe d’organisation des Assises nationales annoncées par le Premier ministre. Quelques jours auparavant, Choguel Maïga avait indiqué que les élections n’étaient pas la priorité du gouvernement, en laissant entendre qu’elles pourraient être reportées.

In Mali, civil society mobilises against the postponement of elections

On 29 September, the "Cadre d'échange de partis et de regroupements de partis politiques pour une transition réussie au Mali" held a press conference in Bamako. The "Vent debout" grouping, composed of Malian political parties and associations, demands that the date of the elections be maintained at the end of February 2022 as planned. They also reject the principle of organising the National Conferences announced by the Prime Minister. A few days earlier, Choguel Maïga had indicated that the elections were not the government's priority, suggesting that they could be postponed.

 
 

Libération de la sœur Gloria, une religieuse colombienne enlevée en 2017 au Mali

La présidence du Mali a annoncé ce 9 octobre la libération de Gloria Narvaez. Cette religieuse colombienne avait été enlevée le 7 février 2017 à Karangasso, dans le cercle de Koutiala à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, où elle travaillait depuis six ans comme missionnaire. Une fois libérée, elle a été conduite à Bamako où elle a été accueillie par le chef de l'État Assimi Goïta ainsi que le cardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako. Soeur Gloria a ensuite pu rentrer en Italie où elle a été reçue par le Pape ce dimanche. Ses collègues vantent une femme « courageuse ». Le jour de son enlèvement, le 7 février 2017, sœur Gloria s’était livrée volontairement à ses ravisseurs alors qu'ils s'apprêtaient à enlever deux religieuses plus jeunes. Elle a demandé à être enlevée à leur place, en tant que supérieure.

Release of Sister Gloria, a Colombian nun kidnapped in 2017 in Mali

The Malian presidency announced on 9 October the release of Gloria Narvaez. This Colombian nun was kidnapped on 7 February 2017 in Karangasso, in the Koutiala circle on the border between Mali and Burkina Faso, where she had been working for six years as a missionary. Once freed, the former hostage was taken to Bamako where she was welcomed by the Head of State Assimi Goïta and Cardinal Jean Zerbo, Archbishop of Bamako. Sister Gloria was then able to return to Italy where she was received by the Pope on Sunday. Her colleagues praise her as a "courageous" woman. On the day of her abduction, 7 February 2017, Sister Gloria had voluntarily given herself up to her kidnappers as they were about to abduct two younger nuns. When confronted by the kidnappers, she asked to be kidnapped instead, as the superior.

 
 

Au Burkina Faso, le président Kaboré débat avec les jeunes au sujet de la réconciliation nationale

Le président Roch Marc Christian Kaboré était face aux jeunes des 13 régions du pays dans un dialogue direct, à l’occasion du Forum national des jeunes qui s'est tenu à Koudougou, dans la région du centre ouest. Le forum avait comme thème « Réconciliation nationale : rôle et place de la jeunesse ». Les jeunes engagés en politique ont demandé au président Roch Kaboré de choisir le modèle rwandais ou sud-africain, avec une justice transitionnelle pour aller vers la réconciliation. Cette proposition a été rejetée par le chef de l’État qui maintient le schéma « Vérité, Justice et Réconciliation ». En outre, la thématique sécuritaire est revenue à plusieurs reprises au cours des échanges avec les jeunes.

In Burkina Faso, President Kaboré debates with young people about National reconciliation

President Roch Marc Christian Kaboré was facing young people from the 13 regions of the country in a direct dialogue, on the occasion of the National Youth Forum held in Koudougou, in the centre west region. The theme of the forum was "National reconciliation: role and place of youth". The young people involved in politics asked President Roch Kaboré to choose between the Rwandan or South African model, with transitional justice to move towards reconciliation. This proposal was rejected by the Head of State who maintained the "Truth, Justice and Reconciliation" scheme. In addition, the security issue came up several times during the exchanges with the young people.

 
 

Au Burkina Faso, au moins 14 soldats tués lors d’une attaque dans le Centre-Nord

Au moins 14 soldats ont été tués dans une attaque ce lundi, selon des sources sécuritaires. C’est le détachement militaire de Yirgou, situé dans la commune de Barsalogho dans la région du Centre-Nord, qui a été visé par des hommes armés. Les assaillants seraient venus à moto et avec des camionnettes. Une grande quantité de matériels appartenant aux militaires a été emportée par les assaillants. La veille de cette attaque, les différents détachements ou postes avancés avaient reçu des messages d’alerte sur la présence de plusieurs combattants armés dans la région du Sahel. Selon une source sécuritaire, des dizaines de combattants des groupes armés terroristes avaient été aperçus dans le département de Tongomayel dans la province du Soum, en provenance du Mali.

Burkina Faso: At least 14 soldiers killed in an attack in the Centre-North

At least 14 soldiers were killed in an attack on Monday, according to security sources. The military detachment of Yirgou, located in the town of Barsalogho in the Centre-North region, was targeted by gunmen. The assailants reportedly came on motorbikes and with pick-up trucks. A large quantity of equipment belonging to the military was taken by the attackers. The day before this attack, the various detachments or outposts had received warnings of the presence of several armed fighters in the Sahel region. According to a security source, dozens of fighters from armed terrorist groups had been spotted in the Tongomayel department in the Soum province, coming from Mali

 
 

Source institutionnelle

 
 

Reportage sur des Burkinabè dépassant les clivages communautaires pour aider les déplacés

Depuis 2019, de nombreuses familles burkinabè arrivent quotidiennement dans le quartier de Bollé, dans les faubourgs de Kaya, après avoir fui les attaques de groupes armés et des forces nationales au nord du Burkina. Diambendi Madiega, 67 ans, et chef local a organisé l’accueil de nombreux déplacés, en achetant des provisions et en logeant des dizaines de familles dans sa cour et dans son champ. En quelques mois, il a accueilli et nourri quelque 2 500 personnes, tout en convainquant 300 autres membres de sa communauté à faire comme lui. À Dori, à proximité des « Trois Frontières », où la population a augmenté de 20 % en deux ans en raison de l’afflux de réfugiés, Maiga Roukiatou accueille chaque jour des dizaines de nouveaux arrivants. Elle a créé une coopérative agricole pour faire vivre les femmes déplacées et celles de leur communauté d’accueil, les faisant travailler côte à côte. Engagée pour l’amitié intercommunautaire, elle a déclaré « Je veux montrer que toutes les ethnies peuvent vivre ensemble en paix ». Madiega et Roukiatou ont reçu la distinction Nansen du Haut-Commissariat des Nations Unies (HCR) pour les récompenser de leur dévouement exceptionnel.

Report on Burkinabè overcoming community divisions to help the displaced

Since 2019, many Burkinabè families have been arriving daily in the Bollé neighbourhood on the outskirts of Kaya, after fleeing attacks by armed groups and national forces in northern Burkina. Diambendi Madiega, 67, a local chief, has organised the reception of many displaced people, buying provisions and housing dozens of families in his yard and field. In a few months, he welcomed and fed some 2,500 people, while convincing 300 other members of his community to do the same. In Dori, near the "Three Borders", where the population has increased by 20% in two years due to the influx of refugees, Maiga Roukiatou welcomes dozens of new arrivals every day. She has set up an agricultural cooperative to support the displaced women and those of their host community, making them work side by side. Committed to inter-community friendship, she said, "I want to show that all ethnicities can live together in peace. Madiega and Roukiatou received the Nansen Award from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) in recognition of their outstanding dedication.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
soutien veille RCA