Elections / Frontières / Enlèvements ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Nigéria - Niger
31 décembre 2020
 
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Au Niger, une double élection doit déterminer le nouveau président ainsi que les députés du pays. Après deux mandats et dix ans au pouvoir, Mahamadou Issoufou laisse sa place à la tête du pays. Ce sera la première fois que deux présidents élus se succèdent dans ce pays. Après dix ans au pouvoir, il espère passer le témoin à son bras droit, Mohamed Bazoum, soixante ans, favori du scrutin, pour lequel trente candidats sont en lice. Sur 23 millions d’habitants, 7,4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Selon les observateurs de l’Union Africaine, le double scrutin s’est déroulé dans le calme malgré quelques dysfonctionnements présentés comme mineurs. Ces élections ont été marquées par la participation massive de femmes en tant qu’électrices et observatrices.

Dans le reste de l’actualité, les violences armées continuent dans le nord-ouest du Nigeria où plus de 80 écoliers ont de nouveau été capturés par des hommes armés avant d’être libérés. Par ailleurs, un évêque auxiliaire a été enlevé dans le sud-est du pays. Enfin, la réouverture des frontières nigérianes n’est toujours pas entièrement effective.


In Niger, a double election is to determine the new president as well as the country's deputies. After two terms and ten years in power, Mahamadou Issoufou leaves his place at the head of the country. This will be the first time that two elected presidents succeed each other in this country. After ten years in power, he hopes the election of his right-hand man, Mohamed Bazoum, 60 years old, favourite of the election, for which thirty candidates are in contention. Out of 23 million inhabitants, 7.4 million voters were called to the polls. According to observers from the African Union, the double ballot took place in a calm atmosphere despite some malfunctions presented as minor. These elections were marked by the massive participation of women as voters and observers.

In other news, armed violence continues in northwestern Nigeria where more than 80 schoolchildren were again captured by armed men before being released. In addition, an auxiliary bishop was abducted in the south-east of the country. Finally, the reopening of Nigeria's borders is still not fully effective.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Un scrutin calme malgré quelques dysfonctionnements au Niger

Les observateurs de l’Union Africaine (UA) déployés au Niger ont rendu leurs conclusions sur le déroulement des élections. Survenu dans un contexte de méfiance entre les parties prenantes, la double élection a suscité l’engouement électeurs nigériens appelés aux urnes. Les scrutins se sont déroulés dans le calme, et les observateurs estiment que le secret du scrutin a été généralement observé. Cependant, ils déplorent certains dysfonctionnements, comme des retards pour l’ouverture de certains bureaux de vote, le manque de formation de certains personnels de bureaux, ainsi que le non respect des gestes barrière contre le COVID-19. Selon la mission de l’UA, la nature de ces dysfonctionnements ne remet cependant pas en cause le double scrutin du 27 décembre. Ils invitent les candidats et leur parti à recourir à des actions légales en cas de litige.

A calm election despite some dysfunctions in Niger

African Union (AU) observers deployed in Niger have issued their findings on the conduct of the elections. Occurring in a context of mistrust between stakeholders, the double election has aroused the enthusiasm of Nigerien voters called to the polls. The polls were conducted in a calm atmosphere, and observers believe that the secrecy of the ballot was generally observed. However, they deplore certain malfunctions, such as delays in the opening of some polling stations, lack of training of some polling station staff, and failure to respect the barrier gestures against VIDOC-19. According to the AU mission, the nature of these malfunctions does not, however, call into question the double voting on 27 December. They invite the candidates and their party to resort to legal action in case of dispute.




 
 

Source médiatique

 
 

Intensification des violences contre les civils au nord du Nigeria

Selon un article de RFI, les attaques violentes se multiplient dans le nord du Nigeria, du fait des djihadistes affiliés à Boko Haram à l’est du pays, ou des groupes armés de bandits à l’ouest. Cette violence s’est manifestée par l’enlèvement de 344 lycéens au mois de décembre, qui a mis en lumière le rapprochement  entre ces deux types de réseau.  Le 18 décembre, Islamic State in West Africa, une faction de Boko Haram, a capturé 35 personnes sur l’axe Damaturu – Maiduguri et a tué 5 militaires à proximité de Mafa. Enfin, 80 enfants revenant d’une cérémonie islamique ont été capturés par des bandits dans l’État de Katsina, au nord-est du Nigeria.

Intensified violence against civilians in northern Nigeria

According to an article by RFI, violent attacks are increasing in northern Nigeria due to jihadists affiliated with Boko Haram in the east of the country, or armed groups of bandits in the western part. This violence manifested itself in the kidnapping of 344 high school students in December, which highlighted the rapprochement between these two types of network.  On 18 December, Islamic State in West Africa, a faction of Boko Haram, captured 35 people on the Damaturu - Maiduguri axis and killed 5 soldiers near Mafa. Finally, 80 children returning from an Islamic ceremony were captured by bandits in Katsina State, north-eastern Nigeria.




 
 

Les accusations sur les origines ethniques de Mohamed Bazoum, un débat dangereux pour la démocratie

Dans un article, le média Mondafrique regrette la polémique actuelle dont Mohamed Bazoum fait l’objet en marge de l’élection présidentielle au Niger. Le candidat du PNDS, le parti du président Issoufou au pouvoir, est ainsi accusé de ne pas être Nigérien d’origine, c'est-à-dire d'avoir un père et/ou une mère nigérien. Originaire d’une famille issue de la tribu Ould Souleymane, Bazoum a grandi autour de N’Gourti, au Niger. Il appartient à la communauté arabe, très minoritaire au Niger. Selon cet article, ce débat déniant l’accès aux représentants de minorités ethniques ne permet pas à la démocratie nigérienne de grandir. Pourtant, le 22 décembre, trois candidats à l’élection présidentielle ont saisi la Cour Constitutionnelle afin de faire invalider la candidature de Bazoum. Selon certaines rumeurs, le Président Issoufou pourrait briguer un troisième mandat en cas d’invalidation de la candidature de Bazoum au dernier moment.

Accusations about Mohamed Bazoum's ethnic origins, a dangerous debate for democracy

In an article, the media Mondafrique regrets the current controversy that Mohamed Bazoum is subject to on the sidelines of the presidential election in Niger. The candidate of the PNDS, President Issoufou's ruling party, is thus accused of not being Nigerien of origin, that is to say having a Nigerien father and/or mother. Originally from a family from the Ould Souleymane tribe, Bazoum grew up around N'Gourti, Niger. He belongs to the Arab community, a very small minority in Niger. According to this article, this debate denying access to representatives of ethnic minorities does not allow Niger's democracy to grow. However, on December 22, three candidates in the presidential election brought a case before the Constitutional Court to have Bazoum's candidacy invalidated. According to rumours, President Issoufou could run for a third term if Bazoum's candidacy is invalidated at the last moment.



 
 

Les femmes ont occupé une place centrale dans les élections au Niger

En tant qu'observatrices ou électrices, les femmes ont fortement participé aux élections présidentielle et législative au Niger. 55% des personnes inscrites sur le fichier électoral étant des femmes, elles se sont davantage enrôlé que les hommes. Selon Amina Niandou, Présidente de la section du Niger de l'Association des professionnelles africaines de la communication (APAC), il s’agit du résultat d’un travail de long terme pour encourager les femmes à s’impliquer dans la vie politique du pays. Cela est notamment passé par des campagnes audio diffusées à la radio pour favoriser l’enrôlement biométrique. Elle espère que la prochaine étape dans l’implication des femmes en politique sera la candidature d’une femme à la prochaine élection présidentielle.

Women played a central role in Niger's elections

As observers or voters, women participated strongly in the presidential and legislative elections in Niger. 55% of those on the electoral roll were women, so they enlisted more than men. According to Amina Niandou, President of the Niger chapter of the Association of African Women Communication Professionals (APAC), this is the result of long-term work to encourage women to become involved in the political life of the country. This has included audio campaigns broadcast on the radio to encourage biometric enrolment.  She hopes that the next step in the involvement of women in politics will be the candidacy of a woman in the next presidential election.




 
 

Complication autour de la réouverture partielle des frontières nigérianes

Le 16 décembre, le Nigeria a annoncé la réouverture partielle de ses frontières terrestres après une fermeture de près d’un an et demie. La réouverture a commencé par quatre postes-frontières avec le Niger, le Bénin et le Cameroun, avant la réouverture de la reprise de la totalité des échanges progressive jusqu’au 31 décembre. La réouverture annoncée a cependant occasionné un incident à Sèmè-Kramé, à la frontière bénino-nigériane, principale point de passage des échanges commerciaux. Les autorités nigérianes y ont temporairement refermé les barrières, en attendant l’arrêté officiel du gouvernement. Selon des économistes, la décision de la fermeture des frontières terrestres nigérianes avait permis de légèrement limiter la contrebande, mais avait également eu des effets négatifs. Des agriculteurs des pays frontaliers ont ainsi perdu d’importantes quantités de fruits et de légumes, habituellement destinés au Nigeria. De ce fait, le prix des denrées alimentaires avaient augmenté. Malgré la réouverture des frontières, le Nigeria maintient l’interdiction d’importation de certains produits comme le riz et la volaille.

Complications for the partial reopening of Nigerian borders

On 16 December, Nigeria announced the partial reopening of its land borders after being closed for almost a year and a half. The reopening began with four border crossings with Niger, Benin and Cameroon, before the resumption of full trade gradually until 31 December. The announced reopening, however, caused an incident at Sèmè-Kramé, on the Benin-Nigeria border, the main crossing point for trade. The Nigerian authorities have temporarily closed the barriers there, pending an official government order. According to economists, the decision to close Nigeria's land borders had slightly limited smuggling, but had also had negative effects. Farmers in the border countries lost large quantities of fruit and vegetables, usually destined for Nigeria. As a result, food prices had risen. Despite the reopening of the borders, Nigeria is maintaining a ban on the import of certain products such as rice and poultry.




 
 

Nouvel enlèvement et nouvelle libération d’écoliers après un kidnapping dans le nord-ouest nigérian

Dans la soirée du 19 décembre 2020, 84 écoliers ont été enlevés par des hommes armés alors qu’ils rentraient d’une cérémonie religieuse près du village de Baure, dans l’Etat de Katsina. Ils ont été libérés le lendemain matin grâce à l’intervention armée d’un groupe d’auto-défense et des habitants du village de Mahuta dont les enfants sont originaires. Le groupe d’auto-défense aurait rapidement identifié les kidnappeurs comme des  bandits ressortissants de la communauté des éleveurs peuls de la région. Des bandes armées, appelées « bandits », parfois fortes de plusieurs centaines de membres, sèment la terreur depuis plusieurs années dans les zones rurales du centre et du nord-ouest du Nigeria, pratiquant à grande échelle le vol de bétail et les enlèvements contre rançon.

New kidnapping and release of schoolchildren after a kidnapping in north-western Nigeria

On the evening of 19 December 2020, 84 schoolchildren were abducted by armed men as they were returning from a religious ceremony near the village of Baure in Katsina State. They were freed the next morning thanks to the armed intervention of a self-defence group and the inhabitants of the village of Mahuta, where the children come from. The self-defence group reportedly quickly identified the kidnappers as bandits from the region's Fulani herding community. Armed gangs, known as "bandits", sometimes with several hundred members, have been spreading terror for several years in rural areas of central and north-western Nigeria, carrying out large-scale cattle theft and kidnapping for ransom.




 
 

Source institutionnelle

 
 

L'ONU et Interpol tentent d’enrayer le trafic d’armes au Sahel

Au cours d’une opération coordonnée par Interpole et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), des armes à feu, munitions et explosifs illicites ont été saisis dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est dont le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire. Ces réseaux de trafic d’armes permettent souvent d’approvisionner des réseaux terroristes. Les agents ont arrêté un certain nombre de terroristes présumés, et saisi un grand nombre d’armes à feu, de dynamite, de munitions, de drogues, ainsi que des médicaments et du carburant de contrebande. Cette opération a également permis de montrer le lien entre les réseaux criminels internationaux et les groupes armés terroristes. Au cours de cette opération, l’ONUDC a pu constater la circulation massive vers le Niger et le Mali d’essence de contrebande provenant du Nigeria. Celle-ci ferait l’objet d’un trafic pour financer et approvisionner AQMI et ses affiliés.

UN and Interpol try to curb arms trafficking in the Sahel

During an operation coordinated by Interpol and the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), illicit firearms, ammunition and explosives were seized in several East African countries including Niger, Burkina Faso, Mali and Côte d'Ivoire. These arms trafficking networks are often used to supply terrorist networks. Officers have arrested a number of suspected terrorists and seized a large number of firearms, dynamite, ammunition, drugs, as well as contraband medicines and fuel. The operation also demonstrated the link between international criminal networks and armed terrorist groups. During the operation, UNODC observed the massive flow of smuggled petrol from Nigeria into Niger and Mali. This would be trafficked to finance and supply AQIM and its affiliates.




 
 

Source religieuse

 
 

Enlèvement de l’évêque auxiliaire d’Owerri au Nigeria

Dans la nuit du 27 au 28 décembre, des hommes armés ont enlevé Monseigneur Moses Chikwe dans l'État d'Imo, dans le sud-est du Nigeria. Il était en voiture avec son chauffeur, qui a également été pris en otage. Selon Monseigneur Victor Obinna, l’évêque d’Owerri, ce type d’enlèvement démontre la dégradation sécuritaire au Nigeria. Les membres de l’Eglise sont régulièrement victimes de la criminalité qui touche toutes les catégories de la population. Pour l’instant, l’enlèvement n’a pas été revendiqué. Cet enlèvement survient deux semaines après l’enlèvement du prêtre Valentin Oluchukwu Ezeagu, enlevé dans ce même Etat le 15 décembre 2020. Il a depuis été libéré.

Kidnapping of the Auxiliary Bishop of Owerri in Nigeria

On the night of 27-28 December, armed men abducted Bishop Moses Chikwe in Imo State, south-eastern Nigeria. He was in a car with his driver who was also taken hostage. According to Bishop Victor Obinna, the Bishop of Owerri, this type of abduction demonstrates the deterioration of security in Nigeria. Members of the Church are regularly victims of crime, which affects all sections of the population. For the time being, the abduction has not been claimed. This abduction comes two weeks after the abduction of the priest Valentin Oluchukwu Ezeagu, kidnapped in the same state on 15 December 2020. He has been released since then.




 
 

Source société civile

 
 

Amnesty demande au futur Président du Niger de s’engager en faveur des droits humains

Amnesty International a publié le 11 décembre 2020 un manifeste intitulé « Sept priorités en matière de droits humains pour le futur président ». Selon l’ONG, les droits humains se sont largement détériorés au Niger depuis ces cinq dernières années, et il est nécessaire que certaines lois liberticides invisibilisant les voix dissidentes soient amendées. Amnesty mentionne notamment l’utilisation abusive de la loi sur la cybercriminalité  de 2019 ayant servi à réprimer des journalistes et acteurs de la société civile, mais aussi les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes, ainsi que l’impunité pour les crimes commis durant les opérations militaires. Enfin, dans son rapport, Amnesty demande au futur président du Niger que la lumière soit faite sur les accusations d’exécutions extrajudiciaires que l’armée aurait pratiqué à Tillabéry, et de prendre parti en faveur de l’abolition totale de la peine de mort. 

Amnesty calls on Niger's future President to commit to human rights

On 11 December 2020, Amnesty International published a manifesto entitled "Seven Human Rights Priorities for the Future President". According to the NGO, human rights have deteriorated significantly in Niger over the past five years, and there is a need to amend some of the repressive laws that silence dissenting voices. Amnesty mentions in particular the abusive use of the 2019 cyber-crime law to repress journalists and civil society actors, but also discriminatory practices against women, as well as impunity for crimes committed during military operations. Finally, in its report, Amnesty calls on the future president of Niger to shed light on the accusations of extrajudicial executions allegedly carried out by the army in Tillabéry, and to take a stand in favour of the total abolition of the death penalty. 

 
 
 
 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son projet d'action au Niger, Nigeria, Burkina Faso et Mali. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its project in Niger, Nigeria, Burkina Faso and Mali. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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