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L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par de violentes attaques de groupes armés terroristes dans les régions Tahoua et Tillabéri au Niger. Le bilan provisoire s’élève à plus de 200 morts en trois jours. Ces violences sont les premières depuis l’élection de Mohamed Bazoum à la tête du pays, une élection qui est toujours contestée par une partie de l’opposition. Dans le même temps, le président sortant Mahamadou Issoufou a remporté le prix Mo Ibrahim, récompensant un leader africain pour la démocratie, ce qu’une partie de l’opposition critique. Dans le reste de l’actualité, une étude d’International Crisis Group s’est intéressée à la réinsertion des djihadistes de Boko Haram au Nigeria. Le programme « Safe corridor » est loin de porter ses fruits pour l’instant, et ICG rappelle qu’il est déjà très important que les djihadistes soient jugés dans des procès équitables. L’intégration des réfugiés camerounais au Nigeria est toujours problématique. Enfin, la question religieuse a été importante au Nigeria, avec de fortes tensions entre musulmans et chrétiens liées à l’interdiction du hijab dans des écoles. Par ailleurs, un chercheur a fait un parallèle entre les méthodes de Boko Haram et celles des groupes criminels chrétiens du sud du pays.
The last two weeks have been marked by violent attacks by armed terrorist groups in the Tahoua and Tillabéri regions of Niger. The provisional death toll has risen to more than 200 in three days. This violence is the first since the election of Mohamed Bazoum as head of the country, an election that is still contested by part of the opposition. At the same time, the outgoing president Mahamadou Issoufou won the Mo Ibrahim prize, rewarding an African leader for democracy, which part of the opposition criticises. In other news, an International Crisis Group study looked at the reintegration of Boko Haram jihadists in Nigeria. The "Safe Corridor" programme is far from bearing fruit at the moment, and ICG points out that it is already very important that jihadists are tried in fair trials. The integration of Cameroonian refugees in Nigeria is still problematic. Finally, the religious issue has been important in Nigeria, with strong tensions between Muslims and Christians related to the banning of the hijab in schools. In addition, one researcher drew a parallel between the methods of Boko Haram and Christian criminal groups in the south of the country.
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L'info phare - Source société civile
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Où en est-on de la réinsertion des anciens djihadistes au Nigeria ?
L’organisation International Crisis Group (ICG) s’est intéressée au programme « Safe corridor », un programme de déradicalisation mis en place par les autorités fédérales depuis 2016 afin de trouver une solution sociale pour la réinsertion des combattants radicalisés paralysant le nord-est du Nigeria depuis plus de dix ans. Ce programme de « déradicalisation » s’adresse aux repentis qui ont fait défection de manière volontaire. Ces personnes subissent d’abord une période de détention, pendant laquelle elles sont souvent confrontées à des violences par les militaires. Les repentis sont ensuite transférés dans l’État de Gombe, pour une période de formation visant à les réinsérer dans la société, avec par exemple des cours d’alphabétisation. Beaucoup sont des paysans sans lien avec Boko Haram, qui se retrouvent là car ils travaillaient dans les territoires d’activité du groupe terroriste. À ce jour, 920 personnes ont bénéficié de ce programme, qui n’a pas été très efficace selon ICG. L’organisation appelle notamment les autorités nigérianes à mener des procès crédibles contre les combattants les plus dangereux, pour éviter les représailles.
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What is the status of the reintegration of former jihadists in Nigeria?
The International Crisis Group (ICG) looked into the "Safe corridor" programme, a de-radicalisation programme set up by the federal authorities since 2016 to find a social solution for the reintegration of radicalised fighters who have been paralysing north-eastern Nigeria for more than ten years. This "de-radicalisation" programme is aimed at repentants who have voluntarily defected. These people first undergo a period of detention, during which they are often confronted with violence by the military. They are then transferred to Gombe State for a period of training to reintegrate them into society, including literacy classes. Many are peasants with no links to Boko Haram, who end up there because they used to work in the territories where the terrorist group is active. To date, 920 people have benefited from this programme, which has not been very effective according to ICG. The organisation calls on the Nigerian authorities to conduct credible trials against the most dangerous fighters, to avoid reprisals.
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L’attribution du prix Mo Ibrahim à Mahamadou Issoufou divise au Niger
Après trois années sans lauréat, le prix Mo Ibrahim pour le leadership et l’excellence en Afrique a été décerné au président nigérien Mahamadou Issoufou. Le président de la République du Niger devient ainsi le 7e chef d’État africain à recevoir cette distinction. Le journal Jeune Afrique s’amuse de l’attribution à Issoufou, alors qu’il n’a, selon lui, que fait « ce qui va de soi » en ne violant pas sa Constitution. Mahamadou Issoufou recevra un paiement initial de cinq millions de dollars versés sur dix ans, puis une allocation à vie annuelle de 200 000 dollars. En novembre dernier, l’indice Ibrahim indiquait un ralentissement des progrès de gouvernance en Afrique.
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Mo Ibrahim Prize award to Mahamadou Issoufou divides Niger
After three years without a winner, the Mo Ibrahim Prize for Leadership and Excellence in Africa has been awarded to Niger's President Mahamadou Issoufou. The president of the Republic of Niger thus becomes the 7th African head of state to receive this distinction. The newspaper Jeune Afrique is amused by the awarding of the prize to Issoufou, even though he has, according to it, only done "what goes without saying" by not violating his constitution. Mahamadou Issoufou will receive an initial payment of $5 million over ten years, followed by an annual lifetime allowance of $200,000. Last November, the Ibrahim Index indicated a slowdown in governance progress in Africa.
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Plusieurs attaques au Niger font plus de 200 morts dans les régions de Tillabéri et de Tahoua
Le 15 mars, une attaque a fait 58 morts près du Mali à proximité de Bani-Bangou, dans la région de Tillabéri, au Niger. Quatre véhicules ont été interceptés par de présumés djihadistes, de retour du marché hebdomadaire de Bani-Bangou, dans le sud-ouest du pays. Six jours plus tard, dans l’après-midi du 21 mars, les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements à proximité de Tahoua, ont été attaqués par des hommes armés non identifiés. Le bilan est de 137 morts. L’intensification de ces attaques dans l’ouest du pays constitue le plus grand défi auquel va être confronté le nouveau chef de l’État, Mohamed Bazoum. Le président sortant nigérien Mohamadou Issoufou considère régulièrement que le Niger n’est pas responsable de ces attaques, mais plutôt une victime collatérale du terrorisme implanté dans les pays voisins.
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Attacks in Niger leave over 200 dead in Tillabéri and Tahoua regions
On 15 March, an attack killed 58 people near Mali in the vicinity of Bani-Bangou, in the Tillabéri region of Niger. Four vehicles were intercepted by suspected jihadists returning from the weekly market in Bani-Bangou, in the south-west of the country. Six days later, in the afternoon of 21 March, the localities of Intezayane, Bakorat, Woursanat and several other hamlets and camps near Tahoua were attacked by unidentified gunmen. The death toll was 137. The intensification of these attacks in the west of the country is the biggest challenge facing the new head of state, Mohamed Bazoum. Niger's outgoing president Mohamadou Issoufou regularly considers that Niger is not responsible for these attacks, but rather a collateral victim of terrorism in neighbouring countries.
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La difficile intégration des réfugiés camerounais au Nigeria
Plus de 63 000 personnes fuyant le conflit au Cameroun anglophone ont trouvé refuge au Nigeria. La crise anglophone dure depuis 4 ans au Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun a fait à ce jour au moins 3 000 victimes civiles et plus de 700 000 réfugiés et déplacés. Le camp d’Ikyogen (Benue State) accueille 9 300 réfugiés camerounais. L’accès à l’eau et à des logements en briques est difficile et la situation s’est davantage compliquée depuis octobre 2019, lorsque le camp a dû être entièrement déplacé à cause de fortes tensions avec la population nigériane locale. Par ailleurs, l’aide financière versée mensuellement par l’ONU aux réfugiés est passée de 7 200 nairas (15,60€) en 2020 à 3 700 nairas (8,15€) en 2021. L’église catholique d’Ikyogen a mis à disposition ses locaux, et le prêtre prêche les vertus de l’intégration auprès de ses fidèles nigérians et rencontre les réfugiés camerounais deux fois par semaine,
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The difficult integration of Cameroonian refugees in Nigeria
More than 63,000 people fleeing the conflict in English-speaking Cameroon have found refuge in Nigeria. The 4-year old Anglophone crisis in South West and North West Cameroon has so far claimed at least 3,000 civilian lives and more than 700,000 refugees and displaced persons. The Ikyogen camp (Benue State) hosts 9,300 Cameroonian refugees. Access to water and brick housing is difficult, and the situation has become even more complicated since October 2019, when the camp had to be completely relocated due to high tensions with the local Nigerian population. In addition, the monthly financial assistance paid by the UN to the refugees has been reduced from 7200 naira (€15.60) in 2020 to 3700 naira (€8.15) in 2021. The Catholic Church in Ikyogen has made its premises available, and the priest preaches the virtues of integration to his Nigerian congregation and meets the Cameroonian refugees twice a week,
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Des irrégularités constatées dans le processus électoral nigérien
Au Niger, l'OPELE (Observatoire du processus électoral) appelle la Cour constitutionnelle à étudier en toute impartialité le processus de validation des résultats du second tour de l'élection présidentielle. Cette organisation de la société civile avait déployé, le 21 février, des milliers de volontaires dans toutes les régions du pays pour observer le vote. Son rapport fait état de nombreuses irrégularités qui vont du retard du matériel électoral aux violences terroristes qui ont fait huit victimes, en passant par des achats de conscience et surtout des falsifications de PV de résultats.
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Irregularities noted in Niger's electoral process
In Niger, Opele (Observatory of the Electoral Process) calls on the Constitutional Court to study the process of validating the results of the second round of the presidential election in all impartiality. This civil society organisation deployed thousands of volunteers in all regions of the country on 21 February to observe the vote. Its report mentions numerous irregularities ranging from the delay of electoral material to terrorist violence that claimed eight victims, as well as the buying of consciences and, above all, the falsification of results.
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Nouvelle attaque et nouvel enlèvement dans une école dans l’État de Kaduna
Selon les autorités locales, environ 30 personnes étaient portées disparues après l'attaque jeudi 11 mars par des hommes armés d'une école dans le nord-ouest du Nigeria. Des hommes munis d'armes à feu ont attaqué à 23 h 30 un établissement scolaire à Afaka, en périphérie de Mando, ville située dans l'État de Kaduna. Au moment de l'attaque, environ 200 personnes, des élèves et leurs professeurs, ont été enlevées. L’intervention rapide de l’armée nigériane a permis la libération immédiate de 180 personnes, après des échanges de tir avec les assaillants. Les États frontaliers de Kaduna sont également la cible de ces attaques menées par des bandits, agissant a priori sans motivation idéologique.
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New attack and abduction at a school in Kaduna State
Local authorities said about 30 people were missing after gunmen attacked a school in northwestern Nigeria on Thursday 11 March. Gunmen attacked a school in Afaka on the outskirts of Mando, a town in Kaduna State, at 11.30pm. At the time of the attack, about 200 people, students and their teachers, were abducted. The quick intervention of the Nigerian army led to the immediate release of 180 people, after exchanges of fire with the attackers. The border states of Kaduna are also the target of these attacks carried out by bandits, acting without any apparent ideological motivation.
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Le port du hijab à l’école suscite des altercations importantes au Nigeria
De vives tensions ont éclaté, cette semaine, entre communautés chrétienne et musulmane, à Ilorin, capitale de l’État de Kwara, au centre du Nigeria. Cette crise a entraîné la fermeture de dix écoles publiques. Au cœur de la querelle se trouve l’interdiction du port du voile islamique imposée aux élèves musulmanes dans une dizaine d’écoles à majorité chrétienne de la ville. Malgré l’intervention des autorités, soucieuses de garantir la liberté religieuse de tous les élèves, les tensions ont dégénéré en affrontements entre chrétiens et musulmans.
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Wearing the hijab in school sparks major altercations in Nigeria
Tensions between the Christian and Muslim communities in Ilorin, the capital of Kwara State in central Nigeria, erupted this week. The crisis led to the closure of ten public schools. At the heart of the dispute is the ban on the wearing of the Islamic veil imposed on Muslim students in a dozen schools with a Christian majority in the city. Despite the intervention of the authorities, who were anxious to ensure religious freedom for all students, tensions escalated into clashes between Christians and Muslims.
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Mahamadou Issoufou primé « Africain de la décennie »
Douze jours après avoir reçu le prix Mo Ibrahim pour le leadership d’excellence en Afrique, le président nigérien Issoufou Mahamadou a encore vu sa gouvernance récompensée à Ouagadougou le 19 mars 2021. Le futur ex-chef d’État s’est ainsi vu décerner le trophée de l’Africain de la décennie par un groupe d’organisation de la société civile, à l’issue du forum de la société civile pour la démocratie qui s’est tenu du 18 au 19 mars dernier dans la capitale burkinabè. Les organisations disent avoir choisi Issoufou car il a respecté les dispositions constitutionnelles de son pays en ne briguant pas un troisième mandat, et en raison de l’organisation d’élections globalement libres et transparentes. Ce point de vue est cependant contesté par bon nombre d’autres organisations de la société civile qui signalent des manipulations électorales, et signalent le recul des libertés civiles au Niger.
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Mahamadou Issoufou awarded "African of the decade
Twelve days after receiving the Mo Ibrahim Prize for Leadership Excellence in Africa, Niger's President Issoufou Mahamadou was again rewarded for his governance in Ouagadougou on 19 March 2021. The future ex-head of state was awarded the trophy of the African of the decade by a group of civil society organisations at the end of the civil society forum for democracy held from 18 to 19 March in the Burkinabe capital. The organisations say they chose Issoufou because he has respected his country's constitutional provisions by not seeking a third term, and because of the organisation of generally free and transparent elections. However, this view is contested by a number of other civil society organisations, which point to electoral manipulation and the decline of civil liberties in Niger.
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Une manifestation de l’opposition interdite à Niamey
Au Niger, la manifestation à laquelle avait appelé la coalition de l’opposition Cap 20/21, le samedi 20 mars à Niamey, a été interdite. Vendredi 19 mars, les partis membres ont attaqué en justice -sans succès, l’arrêt émis jeudi par le président de la délégation spéciale de Niamey, qui a interdit cette marche pour cause de risque de trouble à l’ordre public. La semaine passée, Cap 20/21, qui soutient le candidat à la présidentielle Mahamane Ousmane, avait appelé les Nigériens à manifester pacifiquement pour contester les résultats provisoires de la présidentielle, donnés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Dans les rues de Niamey, cette interdiction fait débat.
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Opposition demonstration banned in Niamey
In Niger, the demonstration called by the opposition coalition Cap 20/21 on Saturday 20 March in Niamey was banned. On Friday 19 March, the member parties unsuccessfully challenged in court the ruling issued on Thursday by the president of the special delegation of Niamey, which banned the march because of the risk of disturbing public order. Last week, Cap 20/21, which supports presidential candidate Mahamane Ousmane, had called on Nigeriens to demonstrate peacefully to contest the provisional results of the presidential election, given by the Independent National Electoral Commission (CENI). In the streets of Niamey, this ban is being debated.
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Les pratiques de criminels chrétiens ressemblent à celles de Boko Haram dans le sud du Nigeria
Dans une tribune publiée dans Jeune Afrique, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement se questionne sur les pratiques de groupes criminels chrétiens. Selon lui, alors que Boko Haram monopolise l’attention des politiques et des spécialistes, au sud du Nigeria, des insurgés chrétiens s’inspirent de plus en plus des méthodes du groupe terroriste, dans une quasi-indifférence. Il cite l’exemple des « cultists », syndicats criminels organisés, mais aussi des « Delta Niger Avengers », des indépendantistes du Biafra menant des actions violentes. Selon lui, la différence est que les protestataires du sud du Nigeria ne cherchent pas à imposer un État chrétien (contrairement aux jihadistes de Boko Haram), mais uniquement par des raisons économiques. Plusieurs éléments témoignent cependant d’une forte imprégnation du politique par le religieux, bien que leurs motivations soient principalement criminelles.
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Christian criminals' practices resemble those of Boko Haram in southern Nigeria
In an article published in Jeune Afrique, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Director of Research at the Institut de recherche pour le développement, questions the practices of Christian criminal groups. According to him, while Boko Haram monopolises the attention of politicians and specialists, in the south of Nigeria, Christian insurgents are increasingly inspired by the methods of the terrorist group, in a climate of near indifference. He cites the example of the "cultists", organised criminal syndicates, but also of the "Delta Niger Avengers", independence fighters from Biafra who carry out violent actions. The difference, he says, is that the protesters in southern Nigeria are not seeking to impose a Christian state, unlike the Boko Haram jihadists who want to impose a caliphate. However, there is evidence of a strong religious impregnation of the political, although their motives are mainly criminal.
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Les violences au nord-ouest du Nigeria poussent des milliers de personnes à fuir vers le Niger
Lors d’un sommet virtuel organisé le 18 mars sur le rôle des femmes dans la vie politique au Niger, la Banque mondiale s’est satisfaite d’une nette progression de la représentativité des femmes au cours de ces dernières années dans la sphère politique nigérienne. Quentin Wodon, économiste principal de la Banque Mondiale a ainsi salué l’élection de 44 femmes députées, contre 27 lors de la précédente législature, mais aussi l’engagement des femmes dans le processus électoral, avec un taux d’enrôlement record de 55 % sur le fichier électoral.
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Violence in north-western Nigeria forces thousands to flee to Niger
During a virtual summit organised on 18 March on the role of women in political life in Niger, the World Bank expressed its satisfaction with the clear progression of women's representation in the political sphere in Niger over the past few years. Quentin Wodon, Senior Economist at the World Bank, welcomed the election of 44 women MPs, compared to 27 in the previous legislature, but also the involvement of women in the electoral process, with a record registration rate of 55% on the electoral roll.
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L’ONU condamne les attaques meurtrières dans la région de Tahoua
Samedi 20 mars, des hommes armés non identifiés ont mené plusieurs attaques dans la région de Tahoua, au nord-ouest du Niger, près de la frontière malienne. Selon un bilan provisoire, au moins 60 civils auraient été tués dans ces attaques. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a fermement condamné ces « attaques méprisables ». Le Niger, comme ses voisins sahéliens du Burkina Faso et du Mali, est confronté à une insécurité croissante et transfrontalière. Les attaques perpétrées ce weekend surviennent moins d’une semaine après une autre attaque commise par des hommes armés non identifiés dans la région de Tillaberi, dans l'ouest du Niger, qui a fait 63 morts.
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UN condemns deadly attacks in Tahoua region
On Saturday 20 March, unidentified gunmen carried out several attacks in the Tahoua region of northwestern Niger, near the Malian border. At least 60 civilians were reportedly killed in the attacks, according to a provisional toll. UN Secretary-General António Guterres strongly condemned these "despicable attacks". Niger, like its Sahelian neighbours Burkina Faso and Mali, is facing growing cross-border insecurity. This weekend's attacks come less than a week after another attack by unidentified gunmen in the Tillaberi region of western Niger killed 63 people.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son projet d'action au Niger, Nigeria, Burkina Faso et Mali. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its project in Niger, Nigeria, Burkina Faso and Mali. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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