Crise politique et sociale au Sénégal / Dialogue en Guinée / Religieux impliqués pour le calme au Sénégal ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
Senegal guinée
VEILLE PHAROS / SÉNÉGAL - GUINÉE
16 juin 2023
 
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L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par une grave crise politique et sociale au Sénégal. Plusieurs manifestations ont eu lieu après la condamnation du principal opposant, Ousmane Sonko, qui dénonce un complot politique visant à l’empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles. La violente répression des manifestations a fait au moins 19 morts à travers le pays. Si la situation s’est stabilisée, elle pourrait rapidement s’embraser à nouveau.

Dans le reste de l’actualité, les leaders religieux sénégalais sont en première ligne pour négocier un apaisement de la situation entre le pouvoir et l’opposition. La situation est également tendue en Guinée, où des organisations de presse ont forcé la junte au pouvoir à négocier dans un contexte de réduction de l’espace civique. Des leaders de la société civile appelant au retour de l’État de droit sont actuellement en procès. Sur le plan religieux, une association se mobilise pour sensibiliser à la question du voile dans les écoles en Guinée. Selon cette organisation, la nouvelle loi autorisant les écolières à porter le voile à l’école n’est pas suffisamment appliquée, ce qui contrarie largement les apprentissages des filles.


Recent weeks have been marked by a serious political and social crisis in Senegal. Several demonstrations took place after the conviction of the main opponent, Ousmane Sonko, who denounced a political plot to prevent him from standing in the forthcoming presidential elections. The violent repression of the demonstrations left at least 19 people dead across the country. Although the situation has stabilized, it could quickly flare up again.

Elsewhere in the news, Senegalese religious leaders are at the forefront of negotiations to calm the situation between the government and the opposition. The situation is also tense in Guinea, where press organizations have forced the ruling junta to negotiate against a backdrop of shrinking civic space. Civil society leaders calling for a return to the rule of law are currently on trial.  On the religious front, an association is mobilizing to raise awareness of the headscarf issue in Guinea's schools. According to this organization, the new law authorizing schoolgirls to wear the veil at school is not sufficiently enforced, which greatly hampers girls' learning.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Au Sénégal, des manifestations et leurs répressions font au moins 19 morts

Au Sénégal, la situation est explosive après la condamnation du principal opposant Ousmane Sonko. Reclus à Zinginchor, le politicien a été ramené « manu militari » par les gendarmes à Dakar pour comparaître à son procès pour « viols » contre Adji Sarr. Il a été condamné à deux ans de prison ferme,  pour avoir poussé à la « débauche » la jeune femme de moins de 21 ans, ce qui le rend inéligible à la prochaine élection. Des manifestations spontanées ont éclaté dans plusieurs endroits au Sénégal faisant au moins 19 morts.  L'opposant, populaire auprès des jeunes, crie depuis le début de l'affaire à un complot du président Macky Sall. Les Sénégalais continuent de redouter une arrestation du candidat déclaré pour la présidentielle de 2024. Celle-ci pourrait relancer le cycle de violences. Ousmane Sonko se dit « séquestré » dans sa résidence de Dakar par des forces de sécurité.

Senegal: protests and repression leave at least 19 dead

In Senegal, the situation is explosive after the conviction of the main opponent Ousmane Sonko. Recluse in Zinginchor, the politician was brought back "manu militari" by the gendarmes to Dakar to appear at his trial for "rape" against Adji Sarr. He was sentenced to two years' imprisonment for "debauching" the young woman, aged under 21, which makes him ineligible to stand in the next election. Spontaneous demonstrations broke out in several parts of Senegal, leaving at least 19 people dead.  The opposition politician, popular with young people, has been claiming since the beginning of the affair that it was a plot by President Macky Sall. The Senegalese continue to fear the arrest of the declared candidate for the 2024 presidential election. This could rekindle the cycle of violence. Ousmane Sonko claims to be "sequestered" in his Dakar residence by security forces.

 
 

Source médiatique

 
 

Au Sénégal, les chefs religieux peuvent-ils apaiser la situation politique et sociale ?

Au Sénégal, une semaine après la condamnation d’Ousmane Sonko à 2 ans de prison, un calme précaire s’est installé à Dakar. Les chefs religieux jouent traditionnellement au Sénégal un rôle de médiateur dans les crises. Mais cette fois, les médias RFI et le Monde s’interrogent sur leurs capacités à apaiser la crise politique actuelle. Selon plusieurs fidèles interrogés à la sortie de mosquées, les chefs religieux sont aujourd’hui trop proches du pouvoir. Cheikh Ahmed Tidiane Sy, un dignitaire religieux à la tête du Cadre unitaire de l’islam du Sénégal, discute sans répit avec le président Macky Sall et l’opposition. En 2021, la médiation menée par les religieux avait permis au Sénégal de revenir au calme après d’importantes tensions.

In Senegal, can religious leaders calm the political and social situation?

In Senegal, a week after Ousmane Sonko was sentenced to 2 years in prison, a precarious calm has settled over Dakar. In Senegal, religious leaders traditionally play a mediating role in crises. But this time, RFI and Le Monde questioned their ability to calm the current political crisis. According to several worshippers interviewed outside mosques, today's religious leaders are too close to those in power. Cheikh Ahmed Tidiane Sy, a religious dignitary at the head of the Cadre unitaire de l'islam du Sénégal, is in constant discussion with President Macky Sall and the opposition. In 2021, mediation led by the clerics enabled Senegal to return to calm after major tensions.

 
 

En Guinée, le gouvernement appelle au dialogue après une journée sans presse

En Guinée, une journée sans presse s’est tenue le 23 mai. Ce mouvement de colère est une conséquence de plusieurs éléments. Les syndicats des médias privés estiment que les autorités de transition ont mis en place des restrictions de navigation sur internet et également brouillé les fréquences de certaines radios. Très critiqué pour avoir déclaré au milieu du mois de mai que les autorités étaient prêtes à fermer « tout média tenant des propos de nature à saper l’unité nationale », le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a également réagi à cette journée. Il a appelé au dialogue avec les associations et les syndicats des médias tout en appelant à l’exigence et au respect du droit.

In Guinea, the government calls for dialogue after a day without press

In Guinea, a press-free day was held on May 23. This angry movement is the result of several factors. The private media unions believe that the transitional authorities have imposed Internet browsing restrictions and jammed the frequencies of certain radio stations. Much criticized for having declared in mid-May that the authorities were ready to close down "any media outlet making comments likely to undermine national unity", the government spokesman, Ousmane Gaoual Diallo, also reacted to this day. He called for dialogue with media associations and unions, while urging respect for the law.

 
 

La Casamance, fief d’Ousmane Sonko, est en ébullition

Deux semaines avant les émeutes ayant fait plusieurs morts au Sénégal, et notamment à Dakar, la tension était déjà palpable en Casamance. Des heurts ont opposé les forces de l’ordre sénégalaises et des partisans d’Ousmane Sonko le 15 mai à Ziguinchor, chef-lieu de la Casamance, à la veille de la comparution prévue de l’opposant devant un tribunal pour viols, un complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle selon lui. Des jeunes se sont mobilisés à Ziguinchor, la ville dont Sonko est le maire depuis 2022 et où il s’était retiré avant son procès. La Casamance a une histoire intense de rébellion et d’insoumission vis-à-vis du pouvoir central de Dakar. Des accords de paix existent avec des mouvements indépendantistes, mais les opposants à Macky Sall y sont particulièrement populaires.

Ousmane Sonko's Casamance stronghold in turmoil

Two weeks before the riots that left several people dead in Senegal, particularly in Dakar, tension was already palpable in Casamance. Senegalese police clashed with supporters of Ousmane Sonko on May 15 in Ziguinchor, the capital of Casamance, on the eve of Sonko's scheduled appearance in court on charges of rape, which he sees as a plot by the authorities to keep him out of the presidential election. Young people mobilized in Ziguinchor, the city where Sonko has been mayor since 2022 and where he had withdrawn before his trial. Casamance has an intense history of rebellion and insubordination to the central power in Dakar. Peace agreements exist with independence movements, but opponents of Macky Sall are particularly popular there.

 
 

Au Sénégal, les autorités et l’opposition se renvoient la responsabilité des violences

À la suite des violences qui ont fait plusieurs dizaines de morts au Sénégal en marge de la condamnation du leader de l’opposition Ousmane Sonko, les deux camps se sont renvoyé les responsabilités des violences. Le gouvernement dénonce « des actes de vandalisme, qui n’ont rien à voir avec des manifestations politiques ». Le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang qui avait poursuivi Ousmane Sonko dans une autre procédure pour « diffamation » a également dénoncé la prétendue présence d’« étrangers » derrière les manifestants. De son côté, le maire de Dakar et important opposant à Macky Sall dénonce une « parodie de justice » à propos du procès de Sonko. La situation politique est toujours très tendue.

In Senegal, the authorities and the opposition blame each other for the violence

In the wake of the violence that left dozens dead in Senegal in the wake of the sentencing of opposition leader Ousmane Sonko, both sides are blaming each other for the violence. The government denounced "acts of vandalism, which have nothing to do with political demonstrations". Tourism Minister Mame Mbaye Niang, who had sued Ousmane Sonko in another case for "defamation", also denounced the alleged presence of "foreigners" behind the demonstrators. For his part, the mayor of Dakar and important opponent of Macky Sall denounced a "parody of justice" in relation to Sonko's trial. The political situation is still very tense.

 
 

En Guinée des leaders de la société civile passent en comparution pour leurs manifestations

En Guinée, les leaders du FNDC, le front créé en 2019 pour s’opposer au projet de troisième mandat d’Alpha Condé, ont été arrêtés en août 2022 par les nouvelles autorités guinéennes avant d’être libérés le mois dernier. Ils étaient jeudi 8 juin face à la justice guinéenne. Ils répondaient de plusieurs chefs d’accusation, notamment participation délictueuse à un attroupement, violences, destructions de biens appartenant à autrui. Les deux prévenus, Ibrahima Diallo et Oumar Sylla « alias » Foniké Mengué, ont rejeté en bloc toutes les accusations.

In Guinea, civil society leaders go on trial for their demonstrations

In Guinea, the leaders of the FNDC, the front created in 2019 to oppose Alpha Condé's plan for a third term, arrested in August 2022 by the new Guinean authorities before being released last month, were the 8th of June facing Guinean justice. They were charged with a number of offences, including criminal participation in an assembly, violence and destruction of property belonging to others. The two defendants, Ibrahima Diallo and Oumar Sylla "alias" Foniké Mengué, denied all the charges.

 
 

Source société civile

 
 

Au Sénégal, Amnesty International dénonce une répression disproportionnée et des atteintes à la liberté d’expression et d’information

Amnesty International a annoncé, jeudi 8 juin, avoir décompté 23 morts dans les troubles qui ont secoué le Sénégal, davantage que le bilan officiel des autorités, et a exigé une enquête indépendante. Le Sénégal a été en proie, du 1er au 3 juin, aux plus graves troubles depuis des années. L’annonce de la condamnation de Sonko a déclenché des violences qui ont fait officiellement 16 morts. À travers 18 entretiens, des vidéos authentifiées et des certificats de décès et rapports d’autopsie qui attestent de blessures par balles, Amnesty dresse un bilan humain à la hausse et dénonce un usage excessif de la force ainsi que des atteintes à la liberté d’expression et d’information.

Amnesty International denounces disproportionate repression and attacks on freedom of expression and information in Senegal

Amnesty International announced on Thursday June 8 that it had counted 23 deaths in the unrest that shook Senegal, more than the official death toll given by the authorities, and demanded an independent inquiry. From June 1 to 3, Senegal was gripped by the most serious unrest in years. The announcement of Sonko's conviction triggered violence that officially left 16 people dead. Through 18 interviews, authenticated videos and death certificates and autopsy reports attesting to gunshot wounds, Amnesty has drawn up a rising human toll and denounced the excessive use of force and attacks on freedom of expression and information.

 
 

Source religieuse

 
 

Au Sénégal, les évêques se réunissent pour dire « non à la violence »

Les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau ont clôturé leur deuxième session ordinaire qui s’est déroulée du 29 mai au 2 juin au Foyer de Charité du Cap des Biches. Cette session des évêques du Sénégal a non seulement été l'occasion de réfléchir aux questions de l'Église et de la nation, mais aussi de lancer un appel à la paix, à l'unité et à la responsabilité collective. Comme ils l'ont dit eux-mêmes, « Non à la violence! Oui à la paix! »

In Senegal, the bishops meet to say "no to violence".

The bishops of the Episcopal Conference of Senegal, Mauritania, Cape Verde and Guinea-Bissau have concluded their second ordinary session, which took place from May 29 to June 2 at the Foyer de Charité in Cap des Biches. This session of the Senegalese bishops was not only an opportunity to reflect on the issues of the Church and the nation, but also to launch an appeal for peace, unity and collective responsibility. As they themselves said, "No to violence! Yes to peace!"

 
 

Au Sénégal, la ville religieuse de Touba est au centre des négociations politiques

Dans le contexte de crise politique et sociale au Sénégal, le président Macky Sall a rencontré le khalife général des mourides dans la ville sainte de la puissante confrérie soufie pour tenter d’apaiser les tensions. Le 5 juin, le chef de l’État sénégalais s’est discrètement rendu dans la ville sainte de Touba, située à quelque 180 kilomètres de la capitale, pour rencontrer Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le chef de l’influente confrérie des mourides. La communauté mouride est la deuxième la plus importante en nombre après les Tidjanes dans ce pays à 95 % musulman. Déjà en mars 2021, lors des émeutes qui avaient suivi l’arrestation d’Ousmane Sonko et fait quatorze victimes, des émissaires mourides avaient été envoyés par le khalife général pour tenter une médiation.

In Senegal, the religious city of Touba is at the center of political negotiations

Against a backdrop of political and social crisis in Senegal, President Macky Sall met with the Khalifa General of the Mourides in the holy city of the powerful Sufi brotherhood in a bid to ease tensions. On June 5, Senegal's head of state discreetly traveled to the holy city of Touba, some 180 kilometers from the capital, to meet with Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, head of the influential Mouride brotherhood. The Mouride community is second only to the Tidjanes in this 95% Muslim country. Already in March 2021, during the riots that followed the arrest of Ousmane Sonko and left fourteen people dead, Mouride emissaries were sent by the Khalifa General to attempt mediation.

 
 

En Guinée, le collectif “Ne touche pas à mon voile” lance une campagne pour rappeler l’autorisation récente du port du voile à l’école

En Guinée, une note circulaire de 2022 du ministère de l’Enseignement a autorisé l’accès des candidates voilées aux centres et aux salles d’examens sur toute l’étendue du territoire national. Mais, certains acteurs de l’éducation sont encore réticents à l’application de cette note, qui par ailleurs est mal connue. Selon le collectif « Ne touche pas à mon voile », trop d’écolières doivent se poser la question « le voile ou l’examen », ce qui contribue à limiter la réussite des jeunes filles dans le milieu scolaire. En effet, plus de 90 % des habitants de ce pays sont musulmans. Le collectif a donc lancé une campagne de sensibilisation pour mieux vulgariser le contenu de cette note circulaire et sensibiliser les acteurs du système éducatif sur la situation des élèves voilées.

In Guinea, the "Ne touche pas à mon voile" ("Don't touch my veil") collective launches a campaign to recall the recent authorization to wear the veil in schools.

In Guinea, a circular note issued in 2022 by the Ministry of Education has authorized veiled candidates access to examination centers and rooms throughout the country. However, some education stakeholders are still reluctant to apply this note, which is not well known. According to the "Ne touche pas à mon voile" collective, too many schoolgirls have to ask themselves the question "the veil or the exam", which contributes to limiting the success of young girls in the school environment. Indeed, over 90% of the country's inhabitants are Muslim. The collective has therefore launched an awareness-raising campaign to publicize the contents of this circular note, and to sensitize those involved in the education system to the situation of veiled pupils.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son projet d'action au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its project in Niger, Nigeria, Burkina Faso and Mali. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.