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L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par la mise en place d’un programme de tutorat s'appuyant sur le wolof, le pulaar et le sérère pour améliorer le niveau des écoliers en lecture au Sénégal. Ce programme vise à lutter contre le décrochage scolaire, en permettant aux élèves de développer leurs apprentissages dans leur langue maternelle, contribuant également au rayonnement de la diversité de la culture sénégalaise. Dans le reste de l’actualité, la répression d’une manifestation a fait au moins deux morts en Guinée. À la suite de cette violente manifestation, la junte au pouvoir a menacé de faire interdire les partis politiques. Pourtant, le gouvernement militaire de transition vient également de réaffirmer sa volonté de quitter le pouvoir à la fin de la période de transition. Au Sénégal, les oulémas et imams appellent au calme alors que la situation politique est de plus en plus tendue à l’approche de l’élection présidentielle. Par ailleurs, des rencontres sont organisées à Touba pour trouver des solutions contre les violences dénoncées dans les écoles coraniques du Sénégal. In recent weeks, the news has been marked by the implementation of a tutoring program based on Wolof, Pulaar and Serer to improve the reading level of school children in Senegal. This program aims to fight against school dropout, by allowing students to develop their learning in their mother tongue, also contributing to the spread of the diversity of Senegalese culture. In other news, the repression of a demonstration left at least two people dead in Guinea. Following this violent demonstration, the ruling junta threatened to ban political parties. However, the transitional military government has also reaffirmed its willingness to leave power at the end of the transition period. In Senegal, ulemas and imams are calling for calm as the political situation becomes increasingly tense in the run-up to the presidential election. In addition, meetings are being held in Touba to find solutions to the violence reported in Koranic schools in Senegal.
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L'info phare - Source médiatique
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Au Sénégal, l’enseignement en langues locales se développe pour lutter contre l’échec scolaire
Au Sénégal, un programme de tutorat mise sur le wolof, le pulaar et le sérère pour améliorer le niveau des écoliers en lecture et en mathématiques. Malgré des initiatives depuis les années 1970 pour tenter d’intégrer les six principales langues locales (wolof, pulaar, sérère, diola, mandingue et soninké) à l’enseignement public élémentaire, l’apprentissage en français reste la norme. Plus de 90 % des enfants débutent leur scolarisation dans cette langue que beaucoup ne comprennent ni ne parlent, au point d’être un obstacle à l’apprentissage, parfois même un blocage. Selon Mbacké Diagne, inspecteur général de l’éducation nationale, « l’enfant perd tous ses acquis et prend du retard, ce qui explique en partie les nombreux échecs et décrochages scolaires ». Cette initiative permettrait également de renforcer le rayonnement des langues locales.
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In Senegal, teaching in local languages is developing to fight against school failure
In Senegal, a tutoring program focuses on Wolof, Pulaar, and Serer to improve schoolchildren's reading and math skills. In Senegal, despite initiatives since the 1970s to integrate the six main local languages (Wolof, Pulaar, Serer, Diola, Mandingo, and Soninke) into public elementary education, learning in French remains the norm. More than 90% of children begin their schooling in this language, which many do not understand or speak, to the point of being an obstacle to learning, sometimes even a blockage. According to Mbacké Diagne, Inspector General of National Education, "the child loses all his or her knowledge and falls behind, which partly explains the many failures and school dropouts. This initiative would also strengthen the influence of local languages.
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En Guinée, la junte militaire réaffirme qu’elle quittera le pouvoir à la fin de la transition
Le chef de la junte en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, a réaffirmé mardi 21 février qu’il quittera le pouvoir à l’issue de la transition fin 2024, lors du lancement de la rédaction de la nouvelle Constitution, un an et demi après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé. La junte au pouvoir s’est engagée auprès des États ouest-africains à rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans à compter du 1er janvier 2023. Le colonel Mamady Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021, s’est fait investir en tant que président.
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In Guinea, military junta reaffirms it will leave power at the end of the transition
The head of the junta in Guinea, Colonel Mamady Doumbouya, reaffirmed Tuesday, February 21, that he will leave power at the end of the transition period in late 2024, when the drafting of the new constitution was launched, a year and a half after the coup d'état that toppled President Alpha Conde. The ruling junta has pledged to West African states that it will return power to civilians after two years, beginning January 1, 2023. Colonel Mamady Doumbouya, who seized power by force on September 5, 2021, was installed as president.
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Au Sénégal, la société se mobilise face à la situation des Africains subsahariens en Tunisie
Les messages de désapprobation fusent en Afrique subsaharienne après les propos racistes du président tunisien, Kaïs Saïed, envers les migrants d’Afrique subsaharienne. Au Sénégal, députés, leaders de l’opposition et syndicats ont invité le gouvernement à réagir. L'opposante et ancienne Première ministre, Aminata Touré, appelle dans un tweet, l’ensemble des présidents africains à condamner les propos qualifiés de « haineux » du président tunisien. À la suite des propos du président tunisien, les violences contre les subsahariens se sont multipliées en Tunisie. Le gouvernement sénégalais et le gouvernement guinéen, entre autres, ont procédé au rapatriement de compatriotes volontaires.
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In Senegal, society mobilizes to address the situation of sub-Saharan Africans in Tunisia
Messages of disapproval are pouring in from sub-Saharan Africa after Tunisian President Kaïs Saïed made racist remarks about migrants from sub-Saharan Africa. In Senegal, MPs, opposition leaders and trade unions have called on the government to react. The opponent and former Prime Minister, Aminata Touré, called in a tweet, all African presidents to condemn the words described as "hateful" of the Tunisian president. Following the remarks of the Tunisian president, violence against sub-Saharans has increased in Tunisia. The Senegalese government and the Guinean government, among others, have repatriated their compatriots on a voluntary basis.
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Après les troubles à Conakry, la junte menace d’interdire les partis politiques
La junte au pouvoir en Guinée a menacé d’interdire les principaux partis politiques, vendredi 17 février, après un appel à manifester et des troubles qui ont fait jeudi deux morts dans la banlieue de Conakry, selon l’opposition. « Les organisations politiques et sociales dont les responsabilités pénales seront établies à la suite des procédures judiciaires par les autorités compétentes se verront appliquer des sanctions allant de la suspension jusqu’au retrait de leurs agréments », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Mory Condé, dans un message diffusé sur la télévision nationale. Une interdiction de ces partis, déjà quasiment réduits à l’inaction, s’ajouterait à l’interdiction des manifestations décrétée par la junte en 2022 et à la dissolution d’un collectif de défense des droits, le Front national de défense de la Constitution (FNDC).
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After unrest in Conakry, junta threatens to ban political parties
Guinea's ruling junta threatened to ban the country's main political parties on Friday, February 17, after a call for demonstrations and unrest that left two people dead in the suburbs of Conakry on Thursday, according to the opposition. "The political and social organizations whose criminal responsibilities will be established by the competent authorities following legal proceedings will be subject to sanctions ranging from suspension to withdrawal of their licenses," said Minister of Territorial Administration Mory Conde in a message broadcast on national television. A ban on these parties, already virtually inactive, would come on top of the junta's 2022 ban on demonstrations and the dissolution of a rights group, the National Front for the Defense of the Constitution (FNDC).
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En Guinée, une manifestation fait plusieurs morts dans les environs de Conakry
En Guinée, des échauffourées ont éclaté le 16 février dans plusieurs quartiers de la banlieue de Conakry entre manifestants et forces de l’ordre. Les autorités guinéennes ont réquisitionné l’armée pour ramener le calme. Le Front national de défense de la Constitution (FNDC) avait appelé à manifester malgré l'interdiction de tout rassemblement par le pouvoir militaire. Le collectif d'opposition, officiellement dissout par les autorités guinéennes, demande un retour à l'ordre constitutionnel. Selon son bilan, ces violences ont coûté la vie à deux jeunes. Au lendemain de ces échauffourées, Mory Condé, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a reconnu des blessés, mais n’a fait aucune allusion aux décès évoqués par le FNDC.
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In Guinea, a demonstration causes several deaths in the vicinity of Conakry
In Guinea, scuffles broke out on February 16 in several neighborhoods on the outskirts of Conakry between demonstrators and law enforcement officials. Guinean authorities called in the army to restore calm. The National Front for the Defense of the Constitution (FNDC) had called for demonstrations despite a ban on all rallies by the military government. The opposition group, officially dissolved by the Guinean authorities, called for a return to constitutional order. According to its report, the violence cost the lives of two young people. In the aftermath of the clashes, Mory Conde, Minister of Territorial Administration and Decentralization, acknowledged that there were injuries, but made no mention of the deaths cited by the FNDC.
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Au Sénégal, les oulémas et les imams appellent au calme dans un contexte politique tendu
À moins d’un an de la présidentielle sénégalaise, prévue le 25 février 2024, le climat politique est crispé entre pouvoir et opposition qui ont multiplié ces dernières semaines des mobilisations aux allures de démonstrations de force. L’Association nationale des imams et oulémas a lancé un appel au dialogue le mardi 7 mars. Pour l’imam El Hadj Oumar Diène, le président de l’Association, « l’heure est grave ». Selon lui, « Notre pays traverse un moment difficile, secoué par un vent de phénomènes non contrôlés, de paroles agressives, menaçant sa stabilité. Privilégions le civisme et le dialogue, tout en respectant les lois qui régissent nos institutions. »
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In Senegal, the Ulemas and Imams call for calm in a tense political context
With less than a year to go before the Senegalese presidential election, scheduled for February 25, 2024, the political climate is tense between the government and the opposition, which have increased their mobilizations in recent weeks in the form of demonstrations of strength. The National Association of Imams and Ulemas launched a call for dialogue on Tuesday, March 7. For Imam El Hadj Oumar Diène, the president of the Association, "the hour is grave". According to him, "Our country is going through a difficult time, shaken by a wind of uncontrolled phenomena, aggressive words, threatening its stability. Let's prioritize civism and dialogue, while respecting the laws that govern our institutions."
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Des rencontres pour régler les problèmes liés aux écoles coraniques au Sénégal
Au Sénégal, une rencontre a réuni le Directeur de l’emploi et les maîtres coraniques de la ville de Touba. L’objectif était de définir l’ensemble du dispositif mis en place par l’État pour une bonne prise en charge des enfants talibés. La situation des daaras dans la région de Diourbel est préoccupante. Les enfants qui fréquentent ce modèle d’enseignement sont souvent confrontés à un problème de formation et d’employabilité. Des problèmes de violences et d’obligation de mendicité ont été plusieurs fois dénoncés par des organisations de la société civile.
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Meetings to resolve problems related to Koranic schools in Senegal
In Senegal, a meeting was held between the Director of Employment and the Koranic teachers of the city of Touba. The objective was to define the whole system put in place by the State for the proper care of talibé children. The situation of daaras in the Diourbel region is worrying. The children who attend this type of education are often faced with a problem of training and employability. Problems of violence and compulsory begging have been denounced several times by civil society organizations.
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Au Sénégal, les religieux appellent à la paix à l’occasion du Daaka de Médina Gounass
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a lancé dimanche, un message de paix et de concorde devant le khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ, à l’occasion de la cérémonie officielle de clôture de l’édition 2023 du grand rassemblement religieux annuel dénommé Daaka. L’imam Bâ a par ailleurs invité les autorités à faciliter le retour des pèlerins chez eux ce lundi matin, marquant la fin de l’édition 2023 du Daaka de Médina Gounass.
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In Senegal, religious call for peace on the occasion of the Daaka of Medina Gounass
The Minister of the Interior and Public Security, Antoine Félix Abdoulaye Diome, launched on Sunday a message of peace and harmony before the Khalifa of Medina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ, on the occasion of the official closing ceremony of the 2023 edition of the great annual religious gathering known as Daaka. Imam Bâ also invited the authorities to facilitate the return of pilgrims to their homes this Monday morning, marking the end of the 2023 edition of the Daaka of Medina Gounass
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son projet d'action au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its project in Niger, Nigeria, Burkina Faso and Mali. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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