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L’actualité du Tchad a été marquée par des affrontements entre l’armée et des groupes rebelles dans le Tibesti. Ces affrontements auraient fait au moins une vingtaine de morts dans cette région située à l’extrême nord du pays, connue pour ses zones d’orpaillage et pour abriter des rebelles opposés au gouvernement de la famille Déby. Dans le reste de l’actualité, de nouvelles violences intercommunautaires ont été déplorées dans le sud du pays. Ces conflits opposant éleveurs et agriculteurs sont récurrents depuis le mois d’avril dans le sud du pays, et le gouvernement peine à proposer des solutions. Face à ces violences, les évêques du pays se sont mobilisés et appellent l’État à prendre ses responsabilités et à agir pour la sécurité des habitants. Par ailleurs, la situation à la frontière soudanaise est toujours délicate. Plus de 150 000 réfugiés soudanais ont fui leur pays pour rejoindre le Tchad, mais ce pays peine à accueillir tous les réfugiés dans des conditions acceptables, et appelle à l’aide internationale. The news from Chad has been marked by clashes between the army and rebel groups in the Tibesti region. At least twenty people are thought to have died in these clashes in the far north of the country, known for its gold-mining areas and for harbouring rebels opposed to the Déby family government. Elsewhere in the news, new inter-community violence was reported in the south of the country. These conflicts between herders and farmers have been recurring since April in the south of the country, and the government is struggling to come up with solutions. Faced with this violence, the country's bishops have taken action and are calling on the government to shoulder its responsibilities and take action to ensure the safety of the local population. The situation on the Sudanese border remains delicate. More than 150,000 Sudanese refugees have fled their country for Chad, but the country is struggling to accommodate all the refugees in acceptable conditions, and is calling for international aid.
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L'info phare - Source médiatique
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De violents affrontements signalés entre l’armée et des groupes rebelles dans le Tibesti
Une nouvelle flambée de violences est survenue dans la province du Tibesti, dans l'extrême nord du pays, près d'un an après des violences intercommunautaires qui avaient fait plus de 100 morts à Kouri Bougoudi. De nouveaux affrontements ont opposé mercredi, dans cette zone, l'armée tchadienne aux rebelles du FNDJT, le Front de la nation pour la démocratie et la justice. Selon le coordinateur adjoint des rebelles du FNDJT, c'est l'armée tchadienne qui a ouvert les hostilités. Côté gouvernement de transition, son porte-parole a confirmé jeudi qu'un accrochage avait bien eu lieu mercredi, dans le secteur de Kouri Bougoudi, entre l'armée et « les rebelles du FNDJT et du CCMSR ». La presse tchadienne a affirmé que 23 rebelles ont été tués au cours de ces affrontements. Ces événements surviennent quatre ans après la guerre contre les rebelles du CCMSR dans le même secteur.
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Violent clashes reported between the army and rebel groups in Tibesti
There has been a new outbreak of violence in the Tibesti province, in the far north of the country, almost a year after inter-community violence left more than 100 people dead in Kouri Bougoudi. On Wednesday, fresh clashes broke out in this area between the Chadian army and rebels from the Front de la Nation pour la Démocratie et la Justice (FNDJT). According to the deputy coordinator of the FNDJT rebels, it was the Chadian army that opened hostilities. The transitional government spokesman confirmed on Thursday that a clash had indeed taken place on Wednesday in the Kouri Bougoudi sector between the army and "the FNDJT and CCMSR rebels". The Chadian press claimed that 23 rebels were killed in the clashes. These events come four years after the war against the CCMSR rebels in the same area.
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De nouvelles victimes de violences intercommunautaires sont signalées dans le sud
Le sud du Tchad est de nouveau endeuillé par des violences entre communautés. Le 25 mai, un groupe d’éleveurs s’est livré à un massacre dans le village de Bara 2, dans le canton de Bengora dans la région du Mandoul. Au moins neuf agriculteurs ont été tués et trois autres portés disparus lors d’une attaque lancée pour venger un des leurs, tué dans une bagarre. Tout est parti cette fois d’une querelle entre un agriculteur et un éleveur qui venait de mettre ses bœufs dans le champ d’arachides du premier. Un autre éleveur a alors appelé d’autres éleveurs en renfort pour se livrer à une attaque du village. Le curé de la paroisse Saint-Jean de Bouna, l’abbé Jacob Mbaïaboum était sur place, le 26 mai, pour l’enterrement des victimes de ce qu’il nomme « une barbarie ». Les violences dans le sud du Tchad se sont multipliées depuis le mois d’avril.
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New victims of inter-community violence reported in the south
The south of Chad has once again been plunged into violence between communities. On 25 May, a group of herders carried out a massacre in the village of Bara 2, in the canton of Bengora in the Mandoul region. At least nine farmers were killed and three others went missing in an attack launched to avenge one of their own killed in a fight. It all started this time with a quarrel between a farmer and a herder who had just put his oxen in the farmer's groundnut field. Another herder then called in other herders to attack the village. The parish priest of Saint-Jean de Bouna, Abbé Jacob Mbaïaboum, was on hand on 26 May to bury the victims of what he describes as "barbaric acts". Violence in southern Chad has increased since April.
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En marge du conflit au Soudan, la frontière tchado-soudanaise sous tension
La situation à la frontière entre le Tchad et le Soudan devient de plus en plus compliquée. Fuyant la guerre qui sévit depuis plus de deux mois, les Soudanais tentent de fuir vers les pays voisins. Selon les Nations unies, plus de 150 000 personnes ont déjà fui le Darfour vers le Tchad. Cet afflux de réfugiés inquiète les autorités tchadiennes, les risques sécuritaires étant importants. Dans ce contexte, les autorités tchadiennes ont déployé un nombre important de forces armées pour sécuriser la frontière Tchad-Soudan, afin d'éviter tout désordre et une éventuelle incursion armée. Le rôle de l'armée tchadienne oscille donc entre accueil des réfugiés et sécurisation de la frontière.
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On the fringes of the conflict in Sudan, the Chad-Sudan border is under strain
The situation on the border between Chad and Sudan is becoming increasingly complicated. Fleeing the war that has been raging for more than two months, the Sudanese are trying to escape to neighbouring countries. According to the United Nations, more than 150,000 people have already fled from Darfur to Chad. This influx of refugees is worrying the Chadian authorities, as the security risks are high. Against this backdrop, the Chadian authorities have deployed a large number of armed forces to secure the Chad-Sudan border, in order to prevent any disorder and a possible armed incursion. The Chadian army's role therefore oscillates between receiving refugees and securing the border.
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Les évêques tchadiens se mobilisent contre les tueries et les pénuries dans le pays
Dans un long communiqué publié le 28 mai au terme d'une réunion de quatre jours, la Conférence des évêques exhorte les gouvernants à « changer » et à œuvrer sérieusement pour que le référendum constitutionnel en préparation soit « transparent ». La Conférence des évêques du Tchad se dit « inquiète » vis-à-vis des différentes tueries recensées ces derniers mois dans le pays, en particulier dans la zone d’orpaillage du Tibesti au nord du pays. Ils dénoncent les souffrances des habitants, mais aussi les « calculs cyniques », le « silence de l'État et son absence », et aussi le clientélisme. Par ailleurs, l'évêque de Moundou, Mgr Joachim Kouraleyo Tarounga, vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Tchad, a pointé du doigt la responsabilité du pouvoir de transition, notamment dans les violences en cours dans le sud du pays.
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Chadian bishops mobilise against killings and shortages in the country
In a long communiqué published on 28 May at the end of a four-day meeting, the Bishops' Conference urged those in power to "change" and to work seriously to ensure that the constitutional referendum currently being prepared is "transparent". The Chad Bishops' Conference has expressed its "concern" at the various killings that have taken place in the country in recent months, particularly in the Tibesti gold-panning area in the north of the country. They denounce the suffering of the inhabitants, but also the "cynical calculations", the "silence of the State and its absence", and also clientelism. The Bishop of Moundou, MgrJoachim KouraleyoTarounga, vice-president of the Chad Catholic Bishops' Conference, also pointed the finger at the transitional government, particularly for the ongoing violence in the south of the country.
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La société civile tchadienne sceptique de la tournée du président Déby dans le Sud du pays
Après la tournée du président de transition Mahamat Idriss Deby dans le sud du Tchad, la société civile s’est montrée sceptique. Le président de transition Mahamat Idriss Deby a effectué une tournée qui a débuté le 5 juin et s’est achevée le dimanche 18 juin dans des régions réputées acquises à l’opposition. Il s’est rendu dans sept provinces, dont le Mandoul, le Moyen-Chari, les Logone oriental et occidental. Selon Déby, son objectif était de « redonner confiance aux populations », après la série de massacres qui ont fait des dizaines de victimes au cours des deux derniers mois, notamment dans le Logone oriental. Selon des membres de la société civile comme Scholastique Coco de la Ligue tchadienne des droits de l'homme, le président fait preuve d’opportunisme politique, et tente de capitaliser sur ces tragiques événements pour un objectif politique personnel.
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Chadian civil society sceptical of President Déby's tour of the south of the country
Civil society has expressed scepticism following the tour of southern Chad by transitional President Mahamat Idriss Deby. Transitional President Mahamat Idriss Deby embarked on a tour that began on 5 June and ended on Sunday 18 June in regions considered to be in favour of the opposition. He visited seven provinces, including Mandoul, Moyen-Chari, Logone Oriental and Logone Occidental. According to Déby, his aim was to "restore confidence among the people", following a series of massacres that have claimed dozens of victims over the past two months, particularly in Logone Oriental. According to members of civil society such as Scholastique Coco of the Chadian Human Rights League, the President is demonstrating political opportunism, and is trying to capitalise on these tragic events for a personal political objective.
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La communauté Massa se réunit pour discuter du vivre-ensemble
Le lancement officiel du 2e forum du peuple Massa du Tchad s'est tenu le 2 juin 2023, à Bongor. Présidé par le gouverneur de la province du Mayo-Kebbi Est, Abdelkerim Seïd Bauch, ce forum a notamment réuni des chefs de cantons Massa et a connu une participation massive du peuple Massa du Tchad. Cette deuxième édition visait à susciter des discussions et une prise de conscience sur les changements internes et externes qui entravent la société Massa. Ce forum a permis de souligner la responsabilité du peuple Massa dans la promotion de la cohabitation pacifique.
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The Massa community meets to discuss living together
The official launch of the 2nd forum of the Massa people of Chad was held on 2 June 2023 in Bongor. Chaired by the governor of Mayo-Kebbi East province, Abdelkerim Seïd Bauch, the forum brought together the chiefs of the Massa cantons and was well attended by the Massa people of Chad. The aim of this second edition of the forum was to stimulate discussion and raise awareness of the internal and external changes affecting Massa society. The forum highlighted the responsibility of the Massa people in promoting peaceful cohabitation.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son analyse de la situation du pluralisme culturel et religieux en Afrique centrale. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as par of its analysis of religious and cultural pluralism in Central Africa. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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