Enjeu chypriote / Ekrem İmamoğlu / Question kurde / Tremblement de terre ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / TURQUIE
15 juin 2023
 
turquie
 
 
 
 

Dans la veille+ Turquie de cette semaine, nous revenons sur la position du président Erdoğan au sujet du conflit chypriote, affirmant que la communauté chypriote turque « n’a jamais été minorité ». Ensuite, nous proposons un article sur ce qui peut être attendu des cinq années supplémentaires du président Erdoğan en Turquie.

Dans une autre perspective, nous mettons en avant la déclaration d’Ekrem İmamoğlu affirmant publiquement qu'un changement radical est nécessaire au sein du CHP après la défaite électorale. Aussi, nous nous arrêtons sur la crise persistante dans la zone touchée par le tremblement de terre en Turquie, quatre mois après le drame.

Enfin, nous suggérons un article sur l’enjeu kurde en Turquie et la nomination de l’ancien chef des renseignements au ministère des Affaires étrangères.


 

In this week's Turkey watch+, we look back at President Erdoğan's stance on the Cyprus conflict, claiming that the Turkish Cypriot community "has never been a minority". Next, we propose an article on what we can expect from five more years of President Erdoğan in Turkey.

From another perspective, we highlight Ekrem İmamoğlu's statement publicly asserting that radical change is needed within the CHP after the electoral defeat. We also take a look at the continuing crisis in Turkey's earthquake zone, four months after the tragedy.

Finally, we suggest an article on the Kurdish issue in Turkey and the appointment of the former intelligence chief to the Foreign Ministry.

 
 
 
 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 


« Les Chypriotes turcs n'ont jamais été une minorité », déclare le président turc Erdoğan


Les Chypriotes turcs n'ont jamais été une minorité, a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdoğan, soulignant que la Turquie continuera à protéger les droits de la République turque de Chypre du Nord (RTCN). « Les demandes légitimes des Chypriotes turcs, qui sont l'élément ancien et principal de l'île, sont claires et précises. Les Chypriotes turcs n'ont jamais été une minorité et ne le seront jamais. Ceux qui ignorent ces faits poursuivent leur rêve de devenir les seuls maîtres de l'île ». Si les parties doivent revenir à la table des négociations, cela passera par la reconnaissance de la RTCN, a ajouté M. Erdoğan, souhaitant que la mer Égée soit une « mer de paix ». Lors de sa rencontre avec M. Tatar, président de la RTCN, M. Erdoğan a indiqué qu'ils avaient discuté des relations bilatérales et de la situation actuelle à Chypre et en Méditerranée orientale. Chypre est enlisée dans un conflit qui dure depuis des décennies entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs, malgré une série d'efforts diplomatiques déployés par les Nations unies pour parvenir à un règlement global. Ces dernières années, elle a connu un processus de paix intermittent, dont une initiative qui a échoué en 2017 en Suisse sous les auspices des pays garants, à savoir la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni. Autre fait significatif, l'administration chypriote grecque est entrée dans l'UE en 2004.

"Turkish Cypriots have never been a minority", says Turkish President Erdoğan



Turkish Cypriots will never be a minority, Turkish President Recep Tayyip Erdogan said on Monday, stressing that Turkey will continue to protect the rights of the Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC). "The legitimate demands of the Turkish Cypriots, who are the ancient and principal element of the island, are clear and precise. The Turkish Cypriots have never been a minority and never will be. Those who ignore these facts are pursuing their dream of becoming the sole masters of the island". If the parties are to return to the negotiating table, it will be through recognition of the TRNC, added Mr Erdogan, wishing the Aegean to be a "sea of peace". During his meeting with TRNC President Tatar, Erdogan said they had discussed bilateral relations and the current situation in Cyprus and the eastern Mediterranean. Cyprus is mired in a decades-long conflict between Greek Cypriots and Turkish Cypriots, despite a series of diplomatic efforts by the United Nations to reach a comprehensive settlement. In recent years, it has seen an intermittent peace process, including a failed initiative in 2017 in Switzerland under the auspices of the guarantor countries Turkey, Greece and the UK. Significantly, the Greek Cypriot administration joined the EU in 2004.

 
 

Source médiatique

 
 

Que peut-on attendre de cinq années supplémentaires du président Erdoğan en Turquie ?

Récemment, le président turc Recep Tayyip Erdoğan s'est assuré un nouveau mandat de cinq ans après avoir remporté le second tour de l'élection présidentielle face au candidat de l'opposition, Kemal Kılıçdaroğlu. Bien que l'élection a été l'une des plus serrées de l'histoire de la Turquie, le second tour a été une défaite décisive pour l'opposition, qui a recueilli 48 % des voix contre 52 % pour Erdoğan. Erdoğan est maintenant prêt à présider un quinquennat charnière pour la Turquie. Le pays est confronté à de nombreux défis intérieurs, notamment une crise économique imminente et les retombées persistantes des tremblements de terre dévastateurs de février. Il s'efforce également de se tailler un rôle décisif dans un ordre mondial de plus en plus instable. Dans cet article, Nigar Göksel, directeur du projet Türkiye de Crisis Group, parle du déroulement de l'élection et de ce que l'on peut attendre du prochain mandat du président Erdoğan. Les journalistes discutent des facteurs clés de la victoire d'Erdoğan et des raisons pour lesquelles l'opposition n'a finalement pas réussi à rassembler les votes nécessaires pour l'emporter. Ils évoquent également la popularité des partis nationalistes et l'état d'esprit général des électeurs dans le pays. Enfin, ils se demandent comment la politique intérieure et étrangère de la Turquie pourrait évoluer dans les mois et les années à venir, et comment l'affirmation du pays sur la scène mondiale façonnera ses relations avec ses partenaires occidentaux et non occidentaux.

What can we expect from another five years of President Erdoğan in Turkey?


Recently, Turkish President Recep Tayyip Erdoğan secured a further five years in office after winning the run-off presidential election against opposition candidate Kemal Kılıçdaroğlu. Although the election was one of the closest in Turkey's history, the second round was a decisive defeat for the opposition, which won 48% of the vote to Erdoğan's 52%. Erdoğan is now set to preside over a pivotal five-year period for Turkey. The country faces many domestic challenges, including a looming economic crisis and the lingering fallout from February's devastating earthquakes. It is also striving to carve out a decisive role for itself in an increasingly unstable world order. In this article, Nigar Göksel, Crisis Group's Türkiye Project Director, discusses how the election unfolded and what we can expect from President Erdoğan's next term. The journalists discuss the key factors in Erdoğan's victory and why the opposition ultimately failed to muster the votes needed to win. They also discuss the popularity of nationalist parties and the general mood of voters across the country. Finally, they ask how Turkey's domestic and foreign policy might evolve in the months and years ahead, and how the country's assertiveness on the world stage will shape its relations with its Western and non-Western partners.

 
 

İmamoğlu déclare publiquement qu'un changement radical est nécessaire au sein du CHP après la défaite électorale


Le maire d'Istanbul du CHP, Ekrem İmamoğlu, a déclaré publiquement qu'un changement radical était nécessaire au sein de son parti après la perte des élections. Faisant référence au changement des membres du conseil exécutif central (MYK) du CHP, İmamoğlu a déclaré : « Le changement ne peut pas se produire avec un seul conseil.» Le maire a également laissé entendre qu'il pourrait prendre des initiatives pour conduire le changement au sein de son parti. « Au nom de mes idéaux, je n'ai jamais hésité à prendre la responsabilité de tout. Je continuerai à être un soldat de la démocratie. Je suis le processus », a-t-il ajouté. Le 5 juin, le journaliste renommé İsmail Saymaz a déclaré que İmamoğlu avait demandé à Kılıçdaroğlu d'être le pionnier du changement au sein du CHP, mais que Kılıçdaroğlu avait rejeté cette demande. La semaine dernière, la majorité des membres du Conseil exécutif central (MYK) du CHP ont démissionné, Kılıçdaroğlu nommant de nouveaux noms pour les postes. Cependant, les nouveaux noms n'ont montré aucun signe de changement, renforçant au contraire le pouvoir de Kılıçdaroğlu au sein du parti.

İmamoğlu publicly declares that radical change is needed within CHP after election defeat




CHP Istanbul mayor Ekrem İmamoğlu has publicly declared that a radical change is needed within his party after the election loss. Referring to the change in members of the CHP's Central Executive Council (MYK), İmamoğlu said, "Change cannot happen with just one council." The mayor also hinted that he might take initiatives to drive change within his party. "In the name of my ideals, I have never hesitated to take responsibility for everything. I will continue to be a soldier of democracy. I follow the process", he added. On June 5, renowned journalist İsmail Saymaz claimed that İmamoğlu had asked Kılıçdaroğlu to pioneer change within the CHP, but that Kılıçdaroğlu had rejected the request. Last week, the majority of members of the CHP's Central Executive Council (MYK) resigned, with Kılıçdaroğlu naming new names for the positions. However, the new names showed no sign of change, instead strengthening Kılıçdaroğlu's power within the party.

 
 

« Hakan Fidan se trouve à un moment crucial pour la question kurde »

Le président du Parti de la justice et du développement, Recep Tayyip Erdoğan, a annoncé la composition de son nouveau cabinet le 3 juin au manoir de Çankaya à Ankara. L'académicien Adnan Çelik a répondu aux questions de l’auteur de l’article sur le nouveau cabinet, son fonctionnement, son importance pour le mouvement politique kurde et les personnes qui occupent une position cruciale dans le nouveau cabinet. Çelik décrit Hakan Fidan, désormais assis dans le fauteuil du ministre des Affaires étrangères, comme « la personne qui est à la fois la plus puissante et la plus fidèle à Erdoğan soit dans une négociation à mener avec le mouvement kurde, soit dans la "lutte anti-terroriste" dernièrement totalement militarisée menée depuis 2015.» « Par conséquent, Hakan Fidan se tiendra à un point crucial par rapport à la question kurde, quelle que soit l'évolution du processus », estime l'académicien qui poursuit ses études à l'Institut KWI de l'Université Duisbourg-Essen en Allemagne. Selon l’académicien, Erdoğan a formé le nouveau cabinet sur quatre axes fondamentaux et quatre priorités : une continuité sur les acteurs qui ont émergé dans les pratiques de l'économie de guerre à l'intérieur et à l'étranger; une attitude qui reconnaît la rationalité de la crise économique et qui calme les milieux d'affaires internationaux ; une combinaison qui prend en compte la nouvelle arithmétique représentative au Parlement et la mobilise dans les processus de prise de décision ; et enfin une combinaison qui procédera plus « prudemment » jusqu'aux élections locales qui se tiendront au printemps prochain.

"Hakan Fidan stands at a crucial moment for the Kurdish question"

The president of the Justice and Development Party, Recep Tayyip Erdoğan, announced the composition of his new cabinet on June 3 at the Çankaya mansion in Ankara. Academician Adnan Çelik answered the article's author's questions about the new cabinet, how it works, its significance for the Kurdish political movement and who holds a crucial position in the new cabinet. Çelik describes Hakan Fidan, now seated in the foreign minister's chair, as "the person who is both the most powerful and the most loyal to Erdoğan either in a negotiation to be conducted with the Kurdish movement, or in the latest totally militarized 'anti-terrorist fight' conducted since 2015." "Consequently, Hakan Fidan will stand at a crucial point in relation to the Kurdish question, regardless of how the process develops," believes the academic, who is pursuing his studies at the KWI Institute at Duisburg-Essen University in Germany. According to the academician, Erdoğan has formed the new cabinet on four fundamental axes and four priorities: continuity on the actors that have emerged in the practices of the war economy at home and abroad; an attitude that recognizes the rationality of the economic crisis and calms the international business community; a combination that takes into account the new representative arithmetic in Parliament and mobilizes it in the decision-making processes; and finally a combination that will proceed more "cautiously" until the local elections to be held next spring.

 
 

Même après quatre mois, la crise persiste dans la zone touchée par le tremblement de terre en Turquie

Quatre mois se sont écoulés depuis les tremblements de terre de magnitude 7,8 et 7,5 qui ont frappé la région sud-est de la Turquie le 6 février, faisant plus de 50 000 victimes. Alors que des milliers de survivants ont fui la zone sinistrée, la population restante connaît toujours des problèmes d'hébergement, de soins de santé et d'hygiène. Les opérations de déblaiement des décombres se poursuivent dans de nombreuses provinces, notamment à Malatya, Maraş et Hatay. Le rapport sur la pollution de l'air de la Chambre des ingénieurs de l'environnement indique que la pollution de l'air pendant les opérations d'enlèvement des débris après le tremblement de terre a causé de graves problèmes pour la qualité de l'air et continuera à le faire, selon le quotidien BirGün. Il est également très difficile d'obtenir un traitement dans les hôpitaux régionaux. Le gouvernement a ouvert un hôpital public à Defne, dans la région de Hatay, le 22 mai, mais il a été inondé le lendemain, ce qui montre que les problèmes d'infrastructure n'ont pas été résolus. De nombreux centres de santé familiale et hôpitaux publics ont été détruits lors du tremblement de terre, et les services de soins de santé primaires et secondaires n'ont pas été fournis dans les provinces pendant une longue période. Par exemple, le vaccin contre le tétanos n'est pas disponible, tandis que les vaccins contre l'hépatite A et l'hépatite B font défaut dans la province de Gaziantep, qui a été moins endommagée par les tremblements de terre que d'autres provinces. 

Even after four months, crisis persists in Turkey's earthquake zone


Four months have passed since the 7.8 and 7.5 magnitude earthquakes that struck the south-eastern region of Turkey on February 6, killing more than 50,000 people. While thousands of survivors have fled the disaster zone, the remaining population still faces problems of shelter, healthcare and hygiene. Rubble-clearing operations are continuing in many provinces, including Malatya, Maraş and Hatay. The report on air pollution by the Chamber of Environmental Engineers indicates that air pollution during post-earthquake debris removal operations has caused serious problems for air quality and will continue to do so, according to the daily BirGün. It is also very difficult to get treatment in regional hospitals. The government opened a public hospital in Defne, in the Hatay region, on May 22, but it was flooded the next day, showing that infrastructure problems have not been resolved. Many family health centers and public hospitals were destroyed in the earthquake, and primary and secondary healthcare services were not provided in the provinces for a long period. For example, tetanus vaccine is not available, while hepatitis A and B vaccines are lacking in the province of Gaziantep, which was less damaged by the earthquakes than other provinces. 

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Turquie. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Türkiye. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.