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Dans la veille+ Turquie de cette semaine, nous revenons sur les difficultés dans le rapprochement turco-syrien, notamment sur le statut des territoires contrôlés par les groupes kurdes au Nord de la Syrie. Ensuite, nous proposons un article sur un sondage en amont de la présidentielle de juin 2023, plaçant trois candidats de l’opposition devant R. T. Erdoğan au duel électoral. Dans une autre perspective, nous mettons en lumière l’expansion du soft power turc par le biais de l’enseignement de la langue turque, principalement à travers les instituts Yunus Emre. Aussi, nous nous arrêtons sur la pression accentuée autour de la Suède au sujet de l’extradition de nombreuses personnes considérées comme liées à des activités terroristes par Ankara. Enfin, nous suggérons un article sur la coopération turco-saoudienne sur le plan religieux. Il s’agit d’une conférence durant laquelle la Diyanet turque et les autorités saoudiennes ont évoqué les enjeux d’organisation du Hajj 2023.
In this week's Türkiye Watch+, we look back at the difficulties in the Turkish-Syrian rapprochement, including the status of the territories controlled by Kurdish groups in northern Syria. Then, we propose an article on a poll ahead of the June 2023 presidential elections, placing three opposition candidates ahead of R. T. Erdoğan in the electoral duel. From another perspective, we highlight the expansion of Turkish soft power through the teaching of the Turkish language, mainly through the Yunus Emre Institutes. Also, we focus on the pressure around Sweden regarding the extradition of many people considered linked to terrorist activities by Ankara. Finally, we suggest an article on Turkish-Saudi cooperation on the religious level. This is a conference during which the Turkish Diyanet and the Saudi authorities discussed the issues of organizing the Hajj 2023.
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L'info phare - Source médiatique
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L'Institut Yunus Emre vise à enseigner le turc à un million de personnes en 2023
Le président de l'Institut Yunus Emre (YEE), reconnu comme l'organisation la plus importante qui promeut l'apprentissage de la langue turque dans le monde, a déclaré dimanche qu'ils visent à étendre leur réseau à 100 centres dans le monde en 2023. Şeref Ateş, qui a abordé le travail de l'institution en 2022 dans son interview avec Anadolu Agency (AA), a fait des remarques sur leurs objectifs de 2023 partageant que leur but pour l'année qui marque le 100e anniversaire de la république est d'atteindre 1 million de personnes, par l’enseignement du turc." Soulignant que l'intérêt et la demande sont précieux pour l'institut, il a déclaré que des demandes d'ouverture d'instituts YEE ont été reçues non seulement de géographies proches de la Türkiye, mais aussi de lieux plus éloignés comme l’Afrique subsaharienne, l'Amérique latine et l'Extrême-Orient. Ces demandes sont arrivées à la fois par les contacts officiels, dans les réunions bilatérales, ou par le biais du ministère des Affaires étrangères turc, soulignant l’importance du soft power pour Ankara.
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Yunus Emre Institute aims to teach Turkish to one million people by 2023
The president of the Yunus Emre Institute (YEE), recognized as the most important organization promoting Turkish language learning in the world, said on Sunday that they aim to expand their network to 100 centers worldwide in 2023. Şeref Ateş, who addressed the institution's work in 2022 in his interview with Anadolu Agency (AA), remarked on their 2023 goals sharing that their goal for the year that marks the 100th anniversary of the republic is to "reach 1 million people, through Turkish language education." Stressing that the interest and demand is valuable to the institute, he said that requests to open YEE institutes have been received not only from geographies close to Türkiye, but also from more distant places such as sub-Saharan Africa, Latin America and the Far East. These requests have come both through official contacts, in bilateral meetings, or through the Turkish Ministry of Foreign Affairs, underlining the importance of soft power for Ankara.
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Le dialogue naissant entre la Turquie et la Syrie se heurte à des difficultés
La tentative d'Ankara de normaliser les relations avec Damas a atteint le niveau des discussions ministérielles, mais il reste une série de pierres d'achoppement qui pourraient faire dérailler le dialogue naissant, à moins que les deux parties ne modèrent leurs positions. Les volte-face diplomatiques du président turc Recep Tayyip Erdoğan sont souvent attribuées aux trébuchements de sa politique régionale, mais il ne faut pas négliger ses instincts politiques et la capacité de manœuvre qu'ils lui confèrent. Méfiant du coût politique croissant qu'entraîne le fait de rester à l'écart de la tendance à la normalisation dans la région, il a poursuivi le rapprochement avec Abu Dhabi, Riyad, Tel-Aviv et Le Caire avant de se tourner vers le gouvernement syrien. Le président russe Vladimir Poutine a cherché à l'inciter à se réconcilier avec Damas depuis le lancement du processus d'Astana et lui offre maintenant habilement des incitations pour aller de l'avant. Pourtant, les exigences des deux pays risquent de rendre plus difficiles les négociations tant sur l’avenir du Nord de la Syrie reste un point de désaccord majeur entre Damas et Ankara.
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Türkiye’s nascent dialogue with Syria faces challenges
Ankara's attempt to normalize relations with Damascus has reached the level of ministerial talks, but a series of stumbling blocks remain that could derail the nascent dialogue unless both sides moderate their positions. Turkish President Recep Tayyip Erdoğan's diplomatic flip-flops are often attributed to his regional policy stumbles, but his political instincts and the ability to move they give him should not be overlooked. Wary of the growing political cost of staying away from the trend toward normalization in the region, he pursued rapprochement with Abu Dhabi, Riyadh, Tel Aviv and Cairo before turning to the Syrian government. Russian President Vladimir Putin has sought to encourage it to reconcile with Damascus since the launch of the Astana process and is now skillfully offering incentives to move forward. However, the demands of both countries may make the negotiations more difficult, as the future of northern Syria remains a major point of disagreement between Damascus and Ankara.
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Trois personnalités peuvent battre Erdoğan aux élections, selon un sondage
Les maires du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Ekrem İmamoğlu et Mansur Yavaş, sont en tête face au président Recep Tayyip Erdoğan, révèle la dernière enquête de l'institut de sondage privé ORC Research. Le leader du parti d'opposition de droite Good (İYİ), Meral Akşener, a également battu Erdoğan pour son poste, tandis que le leader du CHP, Kılıçdaroğlu, est arrivé second peu après Erdoğan, dans les intentions de vote. Le maire d'Ankara, Mansur Yavaş, a obtenu 49,4 % des voix dans une question où il était en concurrence avec le président pour son poste, et R.T. Erdoğan n'a obtenu que 39,8 %, avec 10,8 % d’indécis. Par ailleurs, le maire d'Istanbul, İmamoğlu, a reçu 47,0 % des voix dans une question où il était en concurrence avec le président, qui n'a reçu que 41,9 % des voix, avec 11,1 % d’indécis. Le président Erdoğan est en désaccord direct avec les deux maires sur des sujets multiples depuis les élections locales de 2019. En outre, Meral Akşener (leader du parti IYI) a reçu 46,3 % des voix dans une question où elle se présentait contre Erdoğan, qui a obtenu 41,7 % des voix, avec 12 % d’indécis. Kılıçdaroğlu a déclaré que c'est la Table des six (alliance de six partis d’opposition) qui choisira le candidat présidentiel pour faire face au parti au pouvoir depuis 20 ans, l’AKP.
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Three figures can beat Erdoğan in the elections, according to a poll
The mayors of the main opposition Republican People's Party (CHP), Ekrem İmamoğlu and Mansur Yavaş, are leading against President Recep Tayyip Erdoğan, the latest survey by private pollster ORC Research reveals. Right-wing opposition Good (İYİ) party leader Meral Akşener also beat Erdoğan for his post, while CHP leader Kılıçdaroğlu came in second shortly after Erdoğan in voting intentions. Ankara Mayor Mansur Yavaş received 49.4 percent of the vote in a question where he was competing with the president for his position, and R.T. Erdoğan got only 39.8 percent, with 10.8 percent undecided. On the other hand, Istanbul Mayor İmamoğlu received 47.0% of the votes in a question where he was competing with the president, who received only 41.9% of the votes, with 11.1% undecided. President Erdoğan has been at direct odds with both mayors on multiple issues since the 2019 local elections. In addition, Meral Akşener (leader of the IYI party) received 46.3 percent of the vote in a question where she was running against Erdoğan, who received 41.7 percent of the vote, with 12 percent undecided. Kılıçdaroğlu said that it is the Table of Six (an alliance of six opposition parties) that will choose the presidential candidate to face the 20-year ruling AKP.
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« La Suède doit extrader les terroristes si elle veut rejoindre l'OTAN »
La Turquie a critiqué dimanche la Suède et d'autres États européens pour avoir toléré une « présence terroriste continue », alors que le président Erdoğan a déclaré que l'extradition des terroristes est une nécessité pour que la Suède gagne le droit d'entrer dans l'OTAN. Citant une conférence de presse conjointe qu'il a tenue en novembre dernier avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, R.T. Erdoğan a déclaré qu'il avait demandé à la Suède d'extrader le fugitif Bulent Kenes, suspecté d'appartenir à FETO, vers la Turquie, soulignant l'importance de cette question. Dans une décision récente, la justice suédoise s’est prononcée contre cette extradition, jugée politique. Kenes, l'ancien rédacteur en chef du quotidien Today's Zaman et membre présumé de l'organisation terroriste Fetullah (FETO), vit actuellement en Suède. Le président turc a également déclaré que le président du Parlement Mustafa Sentop a annulé la visite de son homologue suédois Andreas Norlen en Turquie, en réponse aux récentes provocations des « partisans du groupe terroriste PKK » menées ouvertement dans la capitale Stockholm.
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"Sweden must extradite terrorists if it wants to join NATO"
Türkiye on Sunday criticized Sweden and other European states for tolerating a "continued terrorist presence," as President Erdoğan said the extradition of terrorists is a necessity for Sweden to earn the right to join NATO. Citing a joint press conference he held last November with Swedish Prime Minister Ulf Kristersson, R.T. Erdoğan said he had asked Sweden to extradite fugitive Bulent Kenes, a suspected member of FETO, to Türkiye, stressing the importance of the issue. In a recent decision, the Swedish judiciary ruled against the extradition as political. Kenes, the former editor-in-chief of Today's Zaman daily and alleged member of the Fetullah Terrorist Organization (FETO), currently lives in Sweden. The Turkish president also said that Parliament Speaker Mustafa Sentop cancelled the visit of his Swedish counterpart Andreas Norlen to Türkiye, in response to recent provocations by "supporters of the PKK terrorist group" carried out openly in the capital Stockholm.
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Ali Erbaş a participé à la conférence sur le Hajj et la Umrah en Arabie Saoudite.
Le président des affaires religieuses, Ali Erbaş, a effectué une visite officielle en Arabie Saoudite, en marge d’une conférence sur le Hajj. Dans son discours, il a souligné l’importance de la coopération turco-saoudienne dans l’accomplissement de ce devoir religieux pour les fidèles. Aussi, il a précisé que le Haut Conseil des Affaires Religieuses sous la Présidence des Affaires Religieuses a adopté une approche de facilitation dans la résolution des problèmes rencontrés par ceux qui accomplissent le Hajj et la Umrah. En effet, les difficultés obligent à tirer profit des différentes situations. Conformément à ces décisions, la Direction générale des services du Hajj et de la Omra planifie et réalise l'organisation et les services du Hajj et de la Omra afin de garantir que les hajjis accomplissent leur culte dans de bonnes conditions de santé et de sécurité, « conformément au Livre (Saint Coran) et à la Sunnah ». Le président des affaires religieuses Erbaş a déclaré apprécier les efforts des autorités saoudiennes pour rendre les visites du Hajj et de la Omra faciles et sûres.
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Ali Erbaş participated in the conference on Hajj and Umrah in Saudi Arabia.
President of Religious Affairs Ali Erbaş paid an official visit to Saudi Arabia on the sidelines of a Hajj conference. In his speech, he stressed the importance of Turkish-Saudi cooperation in performing this religious duty for the faithful. He also pointed out that the High Council for Religious Affairs under the Presidency of Religious Affairs has adopted a facilitating approach in solving the problems faced by those performing Hajj and Umrah. Indeed, difficulties require taking advantage of different situations. In accordance with these decisions, the General Directorate of Hajj and Umrah Services plans and carries out the organization and services of Hajj and Umrah to ensure that hajjis perform their worship in good health and safety, "in accordance with the Book (Holy Quran) and Sunnah". Religious Affairs Chairman Erbaş said he appreciates the efforts of Saudi authorities to make Hajj and Umrah visits easy and safe.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Turquie. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Turkey. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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