Grèce-Turquie / Archéologie / Kurdes / 'Türkiye' / Culture populaire ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
banniere-turquie
VEILLE PHAROS / TURQUIE
08 juin 2022
 
turquie
 
 
 
 

La veille+ Turquie de cette semaine revient sur le regain de tensions entre la Grèce et la Turquie concernant la militarisation des iles de la mer Égée, sujet de discorde depuis plusieurs décennies entre les deux pays. Le Président français a exprimé son soutien au gouvernement grec dans ce différend.

Le monde archéologique s'est enrichi de récentes découvertes en Turquie dévoilant une cité souterraine qui a pu abriter des milliers d’habitants au IIè siècle (après JC).

Ensuite, les questions identitaires sont au cœur de l'actualité. La manifestation de l’identité kurde suscite toujours des tensions. En effet, une pièce de théâtre avec une adaptation kurde a été interdite par le gouverneur d’Adana. Aussi,  la République turque change officiellement de nom à l'international. Elle sera désormais appelée 'Türkiye' de manière officielle, y compris par les Nations Unies.

Dans une autre perspective, nous présentons un livre sur la culture populaire turque, en particulier le courant alternatif Yeraltı qui touche à différents aspects de la culture (films, séries, caricature, musique). Enfin, la veille se conclut par un article sur le lien historique entre la Turquie et la Bosnie-Herzégovine par le prisme du référent religieux.

In this week's Turkey Watch+, we first discuss the renewed tensions between Greece and Turkey over the militarization of the Aegean islands, which has been a bone of contention between the two countries for several decades. The French President has expressed his support for the Greek government in this dispute. Secondly, we present an article on the recent archaeological discoveries in Turkey revealing an underground city that may have housed thousands of inhabitants in the 2nd century (AD).

Then, the following article reflects the existing tensions in Turkey around the manifestation of the Kurdish identity by the banning of a play with a Kurdish adaptation. The event was banned by the governor of Adana. Also, it seems relevant to us to stop on the change of name of the Turkish Republic which is from now on called 'Türkiye' in an official way, including by the United Nations.

In another perspective, we present a book on Turkish popular culture, in particular the alternative current Yeraltı which touches on different aspects of culture (films, series, cartoons, music). Finally, we conclude the Turkey Watch with an article on the historical link between Turkey and Bosnia and Herzegovina through the prism of the religious referent.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Îles de la mer Égée : Macron soutient la Grèce face à la Turquie

Le conflit au sujet des zones maritimes respectives de la Turquie et la Grèce durent depuis des décennies entre les deux pays. Les tensions semblaient apaisées au début de l’année 2022 lorsque les représentants des gouvernements multipliaient les déclarations de rapprochement. Au cœur du différend se trouve actuellement la question de l’armement des îles de la Mer Égée sous souveraineté grecque que la Turquie dénonce comme une provocation et un mauvais signe pour les relations bilatérales. C’est dans ce cadre que le Président français Emmanuel Macron a apporté à nouveau son soutien et celui de l’Union européenne au gouvernement grec, rappelant le respect du principe de souvenaient des États. La déclaration n’est pas sans rappeler les joutes verbales entre les deux Présidents, français et turc, en 2020 au sujet de l’exploration des gisements gaziers en Méditerranée orientale, sujet de discorde entre de nombreux pays de la région.

Aegean Islands: Macron supports Greece against Turkey

The conflict over the respective maritime zones of Turkey and Greece has lasted for decades between the two countries. Tensions seemed to be easing at the beginning of 2022 when government representatives multiplied declarations of rapprochement. At the heart of the dispute is currently the issue of the armament of the Aegean islands under Greek sovereignty, which Turkey denounces as a provocation and a bad sign for bilateral relations. It is in this context that the French President Emmanuel Macron has once again given his support and that of the European Union to the Greek government, recalling the respect for the principle of sovereignty. The statement is reminiscent of the verbal jousting between the two Presidents, French and Turkish, in 2020 about exploration of gas fields in the eastern Mediterranean, a subject of discord between many countries in the region.

 
 

Sources médiatiques

 
 

Archéologie. La plus grande ville souterraine du monde découverte en Turquie ?

La région de Cappadoce en Turquie regorge de nombreux lieux et vestiges historiques qui témoignent du passé des populations présentes en Anatolie. Elle représente en effet un terrain précieux pour les archéologues et chercheurs en la matière. Récemment, c’est la découverte d’une nouvelle cité souterraine qui fait la une de l’actualité dans le pays, faisant le bonheur des spécialistes. Selon les chercheurs, cette cité enfouie était un abri et un lieu de protection pour les premiers Chrétiens installés en Anatolie, fuyant les persécutions romaines. La ville où les découvertes ont été réalisées est par ailleurs la ville de Midyat, peuplée de chrétiens syriaques dans le sud-est du pays. Dans son sous-sol, les archéologues ont retrouvé un réseau de tunnels et de galeries ainsi que de nombreux objets des IIe et IIIe siècles. Ces lieux ont ensuite servi, après la conversion des citoyens de l’Empire romain au Christianisme, en une cité ayant pour objet de servir d’espaces de vie et pas uniquement comme un refuge.

Archaeology. The largest underground city in the world discovered in Turkey ?

The region of Cappadocia in Turkey abounds in numerous places and historical vestiges which testify to the past of the populations present in Anatolia. It represents indeed a precious ground for the archaeologists and researchers in the matter. Recently, it is the discovery of a new underground city which makes the headlines in the country, making the happiness of the specialists. According to researchers, this buried city was a shelter and a place of protection for the first Christians settled in Anatolia, fleeing Roman persecution. The city where the discoveries were made is also the city of Midyat, populated by Syriac Christians in the southeast of the country. In its basement, archaeologists have found a network of tunnels and galleries as well as many objects of the second and third centuries. These places were then used, after the conversion of the citizens of the Roman Empire to Christianism, as a city to serve as a living space and not only as a refuge. 

 
 

Le gouverneur d’Adana interdit une adaptation kurde d’une pièce de théâtre de Molière

Cet article revient sur l’interdiction par le gouverneur d’Adana d’une pièce de théâtre, Tartuffe de Molière, sous une adaptation kurde. La décision est intervenue avec pour principal motif « l’atteinte à la paix et la stabilité dans les frontières de la province ». L’organisateur de l’évènement juge cette interdiction comme une intolérance vis-à-vis des droits de la minorité kurde, d’autant plus que dans la ville voisine d’Adana, Mersin, la pièce est jouée sans entrave de la part des autorités locales. Cette pièce est partie intégrante d’un certain nombre d’évènements annulés par les autorités au niveau local, signe que le caractère kurde de certaines œuvres ou certains évènements continuent d’alimenter les débats.

Adana governor bans Kurdish adaptation of Moliere's play

This article reviews the banning by the governor of Adana of a play, Tartuffe by Molière, in a Kurdish adaptation. The decision was made on the grounds of "undermining peace and stability within the borders of the province". The organizer of the event considers this ban as an intolerance towards the rights of the Kurdish minority, especially since in the neighboring city of Adana, Mersin, the play is performed without hindrance from the local authorities. This play is part of a number of events that have been cancelled by the local authorities, a sign that the Kurdish character of certain works or events continues to be a subject of debate.

 
 

UN confirms: 'Türkiye' is the new country name to replace 'Turkey'

Le gouvernement turc, sous le leadership du Président Erdogan, a entamé depuis plusieurs mois une métamorphose dans la communication au sujet du pays. En effet, progressivement, les mot « Turquie » et « Turkey » en anglais ont laissé place à un nouveau nom 'Türkiye'. Cette nouvelle dénomination est jugée et présentée comme étant plus fidèle à l’histoire du pays et de son identité. Depuis le 1er juin, le pays est désormais officiellement appelé par ce nom par les Nations Unies, modification qui a eu lieu à la suite d’une demande formulée par le ministre turc des affaires étrangères Mevlut Çavuşoğlu.

UN confirms: 'Türkiye' is the new country name to replace 'Turkey'

The Turkish government, under the leadership of President Erdogan, has been undergoing a metamorphosis in communication about the country for several months. Indeed, gradually, the words "Turkey" and "Turkey" in English have given way to a new name 'Türkiye'. This new name is considered and presented as being more faithful to the history of the country and its identity. Since June 1, the country is now officially called by this name by the United Nations, a change that took place following a request made by Turkish Foreign Minister Mevlut Çavuşoğlu.

 
 
Source académique
 
 

YERALTI Istanbul

Cet article, proposé par le CETOBAC : centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques, présente un livre portant sur la culture turque, en particulier sur la culture alternative dite Yeraltı. Ce style se retrouve dans plusieurs segments de la culture populaire, de la musique (Rock notamment), les films, les séries, ainsi que la caricature et les magazines satiriques. L’existence et la constante réinvention de ce courant continue de faire perpétuer les mythes romantiques et bohémiens de l’Istanbul des années 1960 avec à la fois la modernité comme idéal et le passé comme arrière-plan dans une ville autrefois capitale des Empires byzantin et ottoman.

YERALTI Istanbul

This article (proposed by CETOBAC: Center for Turkish, Ottoman, Balkan and Central Asian Studies) presents a book on Turkish culture, in particular on the alternative culture known as Yeraltı. This style can be found in several segments of popular culture, from music (Rock in particular), films, series, as well as caricature and satirical magazines. The existence and constant reinvention of this trend continues to perpetuate the romantic and bohemian myths of 1960s Istanbul with both modernity as an ideal and the past as a background in a city that was once the capital of the Byzantine and Ottoman Empires.

 
 
Source institutionnelle 
 
 

Le président des affaires religieuses Erbaş est en Bosnie-Herzégovine

En sa qualité de chef de la Présidence des affaires religieuses turque, Ali Erbaş joue parfois le rôle d’émissaire de son pays pour conserver les liens avec la communauté musulmane dans d’autres pays. Cette proximité est d’autant plus significative lorsqu’il s’agit de territoires et populations qui étaient des siècles durant parties intégrantes de l’Empire ottoman. C’est le cas notamment des Balkans et en particulier de la Bosnie-Herzégovine. S’appuyant sur les liens historiques, le Président de la Diyanet a effectué une visite officielle à Sarajevo, avec un accueil organisé par Hüseyin Efendi Kavazoviç, le Président de la communauté musulmane en Bosnie-Herzégovine. Ce dernier a insisté sur le lien liant les Bosniaques aux Turcs en affirmant « Nous, en tant que deux pays différents, portons le même drapeau ». Cela démontre l’influence du référent religieux dans les relations transnationales.

President of religious affairs Erbaş is in Bosnia and Herzegovina

As the head of the Turkish Presidency of Religious Affairs, Ali Erbaş sometimes acts as his country's emissary to maintain ties with the Muslim community in other countries. This closeness is all the more significant when it comes to territories and populations that were for centuries integral parts of the Ottoman Empire. This is the case in the Balkans and in particular in Bosnia-Herzegovina. Building on the historical links, the President of the Diyanet made an official visit to Sarajevo, with a welcome organized by Hüseyin Efendi Kavazoviç, the President of the Muslim community in Bosnia-Herzegovina. The latter insisted on the link between Bosnians and Turks by saying "We, as two different countries, carry the same flag". This demonstrates the influence of the religious referent in transnational relations.

 
soutien-veilles-observatoire-pharos-banniere
soutien-veilles-observatoire-pharos-banniere
 

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Turquie. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Turkey. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.