La question de l’expropriation des Blancs en Afrique du Sud n’est pas sans rappeler celle qui arriva au Zimbawe sous la férule du dictateur Robert Mugabe. Sa réforme de réappropriation des terres par les Noirs du pays s’était soldée dans l’ensemble par un échec.
Le président de Namibie a similairement récemment affirmé que son gouvernement avait l’intention de réaliser une expropriation afin de transférer la propriété à la majorité noire. L’objectif est de transférer, d’ici 2020, 43% des 15 millions d’hectares de terre arable à des Noirs démunis. Rappelons qu’à la fin 2015, 27% des terres seulement avaient été redistribuées.
Le président sud-africain Jacob Zuma a rappelé que « l’expropriation sans compensation » a été adoptée par la conférence de l’ANC en 2012.
Plus de vingt ans après la fin de l’Apartheid, la plupart des terres en Afrique du Sud est encore de fait dans les mains de la minorité blanche. L’ANC s’est, depuis longtemps, engagé à appliquer le principe de redistribution à la majorité noire. Se posent plusieurs questions. Est-ce le symptôme d’un discours populiste ? Ou cela correspond-il davantage à une révolution de la politique économique ?
Cette annonce relance les difficultés pour la nation arc-en-ciel de faire cohabiter les peuples et de faire coexister pacifiquement la pluralité des cultures dans ce contexte de tensions sociales, de crise économique et des corrélatives inégalités raciales.
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