Le racisme et la xénophobies n’ont de cesse de ravager la société sud-africaine.
L’insulte la plus populaire, en particulier dans les townships est : makwerekwere ; ce qui signifie « sale étranger ».
L’apartheid apparaît à la fois si loin et si proche. Les premières élections démocratiques multiraciales de 1994 qui avaient propulsé Mandela président de la nation arc-en-ciel n’ont pas éteint, loin sans faut, les tensions raciales.
La xénophobie et le racisme continuent de ravager le corps social sud-africain. Selon un baromètre, 42% des sud-africains n’adressent pas la parole à des personnes d’une autre race. Les inégalités socio-économiques ne font qu’amplifier le racisme à mesure que la société est fracturée le long de béantes failles ethno-raciales. Rappelons qu’à l’aune du coefficient de Gini, il y a plus de disparités de revenus qu’au temps de l’apartheid.
En 2008, 62 étrangers avaient été tués dans ce que l’on avait appelé des « violences xénophobes ». Le principal tort des victimes était de ne pas être de nationalité sud-africaine.
Nous interrogeant à nouveau sur les limites de la coexistence pacifique des cultures et si nous n’assistons pas au crépuscule de la nation arc-en-ciel..
Image : Pixabay, CC0 Public Domain