Alors qu’il avait été condamné en juillet 2016 à trois ans de prison ferme pour « atteinte à la religion musulmane » et offense au Prophète, Slimane Bouhafs, ancien policier converti au christianisme, a obtenu la grâce présidentielle en juillet 2017.
Son avocat, Me Ikken, a affirmé qu’une procédure de liberté conditionnelle a été mise en place. Sa fille a précisé à Jeune Afrique que sa peine avait été réduite à 16 mois. Il devrait donc retrouver sa liberté au courant de l’année 2018. Il terminera sa peine dans la prison de Jijel dans laquelle il a été transféré.
Condamné pour offense au Prophète et prosélytisme non-musulman
En première instance, en juillet 2015, Slimane Bouhafs avait été condamné par le tribunal de Sétif à cinq ans de prison et à une amende de 100 000 dinars (814 euros) d’amende pour pour « offense au Prophète » et « prosélytisme non musulman », suite à un message publié sur Facebook. Le 6 août 2016, la Cour d’Appel de Sétif avait réduit sa peine à trois ans de prison ferme.
Par ailleurs, la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) dans un communiqué rendu le 6 septembre 2016 c’était prononcé sur ce verdict. Elle a affirmé que « l’emprisonnement pour des délits d’opinion ou de culte était un antécédent grave ». Elle a ajouté que cela était « en contradiction avec la Constitution et le standard universel des droits de l’Homme ».
Enfin, notons que la situation de Slimane Bouhafs a suscité la réaction des ONG de défense des droits de l’Homme.
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