Trois arrêtés du Ministère des Affaires religieuses et des waqfs ont été publiés dans le dernier numéro du Journal Officiel. Le premier arrêté date du 26 mars 2017. Les deux autres du 16 avril 2017.
Création d’une Commission d’audit et de vérification des recueils du Saint Coran
La liste nominative des membres et du président de la Commission « est fixée par décision du ministre des Affaires religieuses et des waqfs », selon l’article 3 de l’arrêté. De plus, la Commission d’audit « élabore un rapport annuel sur ses activités qu’elle soumet au Ministre des Affaires religieuses et des waqfs ».
Réglementation de la dénomination des mosquées
L’article 2 du deuxième arrêté liste une série de dénominations que peuvent avoir les mosquées. Celle-ci est notamment « puisée dans le patrimoine islamique et national ». De plus, selon l’article 3, la dénomination est proposée par le directeur des affaires religieuses de la wilaya (division administrative). Toutefois, la proposition se fait avec la concertation de la personne chargée de sa construction. Enfin, selon l’article 4, il est interdit d’attribuer aux mosquées toute dénomination portant un sens non approprié ou pouvant entraîner un différend et les noms des personnes qui les ont édifiées.
L’appel à la prière également réglementé par le Ministère
L’appel à la prière est défini par le troisième arrêté. En effet, « l’appel à la prière est un rite religieux qui a pour but d’annoncer aux fidèles le début du temps légalement prescrit pour la prière obligatoire. Il consiste à réciter des paroles consacrées et transmises, d’une manière précise et depuis un lieu spécifique ». Aussi, « l’appel à la prière est effectué pour les prières obligatoires uniquement et ne peut l’être pour d’autres prières ». Par ailleurs, face au niveau sonore très élevé des hauts-parleurs, un article a été adopté. Les hauts-parleurs de la mosquée doivent être mis au point « de manière à rendre audible l’appel sans exagération ».
Il est indiqué aussi que l’appel à la prière du vendredi et aux cinq prières quotidiennes « ne peut être effectué avant le temps légalement prescrit, conformément au calendrier officiel des horaires légaux établi par le Ministère des Affaires religieuses et des waqfs. Toutefois, l’appel à la prière de l’aube (Al Fadjr) est annoncé une demi-heure avant le second appel à la prière ».
Ainsi, ces arrêtés sont pris dans le bus de renforcer le référent national religieux. En effet, l’Etat algérien, à travers son Ministre, cherche à parfaire la création d’un islam officiel.
Image : Par Antoine Taveneaux — Travail personnel, CC BY-SA 3.0