Les musulmans d’Angola, dont la présence dans le pays est attestée depuis 1977, dénoncent l’islamophobie et le manque de reconnaissance de leur existence.
En avril 2017, six jeunes Angolais ont été accusés d’avoir constitué une cellule islamiste et prêté allégeance au groupe État Islamique. Ils sont déjà emprisonnés depuis décembre 2016. Les avocats des jeunes arrêtés dénoncent le manque de preuves. De plus, il font valoir que leurs clients sont victimes de préjugés liés à leur seule appartenance religieuse.
En effet, pour la communauté musulmane d’Angola, ce cas met en lumière l’islamophobie dans leur pays. Les responsables protestent notamment contre une loi obligeant les cultes à s’enregistrer auprès des autorités. Cette loi a de facto empêché la reconnaissance officielle de la présence de l’islam en Angola. Les musulmans, de nationalité angolaise ou non, seraient 800 000 dans le pays. Malgré cela, plusieurs mosquées sont restées fermées depuis la loi de 2004 sur l’enregistrement des organisations religieuses. D’autres édifices religieux, construits illégalement, ont été détruits.
Image : Mosquée Hassan 2 (Casablanca, Maroc), By MekssiMed, Pixabay, CC0 Public Domain