Comment résoudre par le droit les conflits ethniques en Birmanie? C’est à cette question que tente de répondre le Dr. Kala Mulqueeny, experte pour l’Asia Developement Bank. Parcourant les évolutions politiques de la Birmanie indépendante, la chercheuse trouve un élément de réponse dans l’esprit de la conférence de Panglong organisée par le père d’Aung Sang Suu Kyi en 1947. S’était alors imposée, momentanément, l’idée d’un système fédéral garantissant l’égalité en droit des groupes ethniques. Après plusieurs décennies de dictature et alors que la tentation d’une Birmanie unitaire composée d’une seule culture birmane associée à la religion bouddhiste reste forte dans certains milieux, une « nouvelle conférence de Panglong » permettrait à la Birmanie de construire un outil institutionnalisé de protection des droits de l’Homme, d’assurer un système qui accorde la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et de laisser une certaine part d’autonomie politique et financière aux Etats membres. Cette ambition constitutionnelle semble nécessaire, à l’heure où le pays souffre de la réouverture de conflits anciens.
Juil
15