Des dizaines de milliers de chrétiens ont fui vers la Malaisie ces derniers mois. Ils ne sentent pas du tout en sécurité dans leur pays.
Un réfugié chrétien affirme que « le Myanmar n’est pas sûr pour nous. Ils tuent des gens, ils envoient des gens en prison à cause de leur religion. »
Par ailleurs, deux prêtres sont portés disparus depuis la soirée de Noël en décembre dernier. Ils avaient aidé des journalistes de Rangoon à faire un reportage sur le bombardement de leur église – l’église catholique de Saint François-Xavier – le 3 décembre 2016.
La Birmanie se place au vingt-huitième rang des pays les plus hostiles aux chrétiens, selon l’organisation Open Doors’ World Watch List.
La Birmanie connaît depuis des décennies des guerres civiles entre le pouvoir en place, encore dominé par les militaires, et les rebelles des minorités ethniques. C’est le notamment le cas pour les minorités Kachin et Karen par exemple, comptant en leur sein de nombreux chrétiens.
De nombreuses tentatives d’accords de cessez-le-feu entre l’armée birmane et les groupes ethniques rebelles ont vu le jour. Pour autant, les accords sont rarement signés, ou respectés par les parties. Les conflits demeurent et les civils se retrouvent alors dans des situations humanitaires d’urgence.
Tandis que les persécutions contre les chrétiens et les musulmans continuent, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi est vivement critiquée pour son manque d’implication dans la défense des minorités ethniques et religieuses.
Image : kropekk_pl