Du 3 au 7 mars 2017 s’est tenu à Ouagadougou un symposium international sur le dialogue des religions et des cultures. Ce symposium fait suite à celui de Cotonou, organisé en mai 2015 sous le thème « L’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel ». On enregistre la participation de personnalités de hauts niveaux tels que la Secrétaire générale (SG) de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, le Pr Albert Tévoedjeré, Dr Boubacar Doukouré, président du Conseil exécutif de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la culture (ISESCO).
Ce Symposium est une Co-initiative du Dr Lazare Ki-Zerbo(Centre international pour l’Afrique et sa diaspora) et de l’ambassadeur Filippe Savadogo( Ancien Représentant permanent de l’OIF à New York).
Notons que cette rencontre interreligieuse et culturelle intervient dans un contexte national et sous-régional (Afrique de l’Ouest) difficile, marqué par la radicalisation des jeunes et la montée de l’extrémisme violent.
Même si le Burkina-Faso est cité comme une référence en terme de « coexistence pacifique entre les groupes culturels et religieux », la création du groupe salafiste djihadiste Ansarul Islam par le prêcheur radical Malam Ibrahim Dicko dans le Sahel constitue une menace majeure contre le pluralisme culturel et religieux. Ansarul Islam n’a pas fini de révéler sa capacité de nuisance à la paix sociale : après les attaques punitives contre les forces de défense et de sécurité, le rapt d’occidentaux, elle s’attaque désormais aux écoles d’enseignements occidental.
Image : By Ferdinand Reus from Arnhem, Holland – Ouagadougou, CC BY-SA 2.0