[cet article a été écrit avant la parution des résultats des élections burundaises]
Le 20 mai 2020, quelque cinq millions d’électeurs se sont rendus aux urnes au Burundi pour élire les représentants locaux, les députés, ainsi que leur nouveau Président. Le climat entourant les élections est très tendu, les scrutins se font à huis clos, en l’absence d’observateurs de la communauté internationale. La crédibilité des résultats est d’ores et déjà mise en question, et les rumeurs s’accumulent quant aux risques d’affrontements violents.
Le président actuel, Pierre Nkurunziza, leader du parti du Conseil national pour la défense de la démocratie- force pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), au pouvoir depuis 2005, a choisi de ne pas se représenter. Son troisième mandat en 2015 avait été très controversé et avait plongé le pays dans une grave crise politique. Ces élections sont donc très attendues, chargées d’espoirs, mais aussi de craintes. Si l’ère Nkurunziza semble toucher à sa fin, son parti CNDD-FDD, en revanche, ne semble pas prêt à accepter une éventuelle défaite électorale.
Les répercussions de la crise de 2015 sont encore manifestes, le pays étant depuis secoué par des violences. Meurtres, arrestations arbitraires, disparitions, et graves atteintes aux droits humains se poursuivent sans relâche tandis que l’économie s’effondre. Le taux de pauvreté est passé de 67% en 2006 à 74,4%, selon les dernières estimations de la Banque mondiale, et le pays est classé parmi les trois pays les plus pauvres du monde.
Les élections nationales de 2020 représentent donc un moment particulièrement important. En dépit des alertes sur la propagation du Covid-19, elles se déroulent pour l’instant comme prévu. Pendant la campagne électorale, démarrée le lundi 27 avril pour une durée de trois semaines, des milliers de personnes se sont rassemblées au cours de meetings politiques partout dans le pays, et cela malgré la crainte et les menaces de nouvelles violences. Sept candidats sont en lice pour les présidentielles, mais l’attention est tournée vers deux d’entre eux. Le premier, le général Évariste Ndayishimiye, est présenté par le CNDD-FDD comme le Samuragwa (l’héritier) de Pierre Nkurunziza. Le deuxième, Agathon Rwasa, est le leader de l’un des principaux partis d’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL). Ce dernier est donné pour gagnant par l’opinion publique. Le premier, à l’instar de son prédécesseur Nkurunziza se dit « choisi par Dieu » pour guider le pays, tandis que le deuxième annonce « une victoire sans appel du CNL qui remporterait les élections à plus de 80%[1] ».
Dans cet article, nous présenterons les attentes et les enjeux de ce processus électoral, ainsi que le portrait des deux principaux candidats et de leurs partis politiques respectifs. Mais tout d’abord, afin de mieux comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui, il est nécessaire de revenir sur les élections de 2015.
Les élections de 2015 et l’instauration de la terreur
Le 13 mai 2015, une tentative de coup d’État plonge Bujumbura, la capitale du Burundi, dans la violence. Durant deux jours, la ville est le théâtre d’affrontements armés entre forces loyalistes et soldats putschistes. Le 15 mai, les putschistes se rendent aux autorités. Certains sont arrêtés alors que d’autres parviennent à quitter le pays et se réfugier à l’étranger.
Condamnée sur le plan diplomatique en France, dans les pays africains, aux États-Unis comme aux Nations unies, la tentative de coup d’État est en revanche accueillie en grande liesse par une partie de la population de la capitale. Dans plusieurs quartiers de Bujumbura avaient lieu en effet depuis le 26 avril des manifestations de protestation contre le parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Des milliers de citoyens avaient pris la rue pour manifester leur dissentiment face à la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Celui-ci était jugé par la plupart des partis d’opposition et des associations de la société civile comme inconstitutionnel.
À cette époque, le Burundi était encore salué comme un exemple de succès dans la région. Après presque vingt ans de guerre civile, la signature de l’Accord de paix d’Arusha en août 2001 avait marqué une nouvelle phase dans l’histoire du pays qui vantait depuis l’existence d’une pluralité de formations partisanes, d’associations et de médias indépendants. Un débat politique pluraliste et une remarquable effervescence politique donnaient alors l’espoir d’une véritable démocratisation des structures de pouvoir. Si des tensions et violences politiques ont souvent fait la une de l’actualité burundaise, l’instabilité politique n’avait jamais vraiment remis en question les libertés acquises en terme de pluralisme politique. La crise électorale de 2010, par exemple, qui avait amené les principaux partis d’opposition à boycotter les élections[2], semblait avoir été surmontée lorsque les partis politiques et les organisations de la société civile se retrouvèrent ensemble à trois reprises à Kajaga, Kayanza et Kigobe, dans le cadre d’ateliers de discussion organisés afin de surmonter la crise et de dégager des résolutions en vue de réussir les élections de 2015. À la veille des élections de 2015, tous les leaders politiques avaient regagné leur pays natal et se préparaient au marathon électoral. Mais la candidature de Nkurunziza à un troisième mandat mit encore une fois en question la délicate stabilité du pluralisme politique, et la tentative de coup d’État donna au CNDD-FDD le prétexte pour se débarrasser brutalement de toute voix contradictoire.
Dès le lendemain de la tentative de putsch, la restauration du pouvoir du CNDD-FDD se concrétise en une chasse aux opposants. Les manifestations sont interdites ; les activités de médias et associations indépendants défendues[3] ; journalistes et personnalités de la société civile et politique sont pourchassés, et plusieurs d’entre eux empruntent la voie de l’exil.
Les élections de 2015 ont ainsi lieu dans un climat de terreur et en l’absence des principaux partis d’opposition, dont les leaders avaient appelé au boycott électoral et fui le pays. La victoire du CNDD-FDD et de son leader Nkurunziza était, donc, prévisible. Le parti avait dominé la scène électorale sans véritables opposants, les accusations de fraudes pleuvaient de plusieurs fronts et les condamnations de la communauté internationale se multipliaient. Les États-Unis, par exemple, considéraient les élections « non crédibles ». Ils menaçaient d’interrompre leur partenariat avec le Burundi, ainsi que d’imposer des restrictions de visa contre certains responsables. De leurs côtés, les principaux partenaires du Burundi, dont l’UE, la Belgique et les Pays-Bas, avaient déjà procédé au gel d’une partie de leur aide.
Les élections de 2015 marquent ainsi la sortie de scène des principales formations politiques, qui décident de quitter les institutions, boycotter les élections et s’unir pour former une opposition extra-institutionnelle au pouvoir en place. Par ce procédé, ils ont mis ainsi dans l’impasse le processus de construction du pluralisme politique à l’intérieur du pays. L’opposition au régime de Bujumbura se déplace encore une fois à l’extérieur des frontières burundaises. Ceci est le cas de la plupart des partis qui se déclarent comme opposants, sauf du CNL (qui à l’époque s’appelait FNL, c’est-à-dire Forces nationales de libération). Contrairement à la posture qu’il avait adoptée en 2010, Agathon Rwasa décide de ne pas boycotter le processus électoral et de maintenir sa position sur l’échiquier politique, sous prétexte de ne pas être de nouveau contraint à l’exil. Son positionnement est ambigu et laisse ses militants désemparés : il se présente aux élections en tant que candidat d’une nouvelle formation politique la « coalition des Indépendants de l’espoir » mais en même temps appelle ses électeurs au boycott électoral. Malgré ceci, il gagne la deuxième place aux présidentielles avec 19 % des suffrages. Après avoir déclaré ne pas reconnaitre la légitimité des résultats, il accepte finalement de prendre son siège au Parlement. Alors que sa stratégie de cavalier solitaire engendre beaucoup de soupçons, tant à l’étranger qu’à l’intérieur du Burundi, ses militants continuent d’être victimes de la répression sanglante du régime.
Pourtant, ce choix politique, qui avait dans un premier temps laissé ses militants incertains, la plupart souhaitant une reprise des armes pour combattre la dérive autoritaire du pouvoir, se révélera gagnant sur le long terme. Nous le comprendrons lors des élections de 2020 notamment.
Entre 2015 et 2020, le CNDD-FDD gouverne par la terreur et dans l’impunité, dans le seul but de garantir la continuité de son pouvoir. Les opposants réels ou supposés font l’objet d’une répression violente et systématique. Des cadavres sont retrouvés dans les rues, dans les cours d’eau et sur les rives du lac Tanganyika et l’on voit réapparaitre des fosses communes. Un véritable service de propagande et de contrôle des populations est mis en place dans toutes les provinces du pays à travers les activités des imbonerakure, le mouvement de la jeunesse du CNDD-FDD devenu depuis 2010 une véritable milice armée par le parti. Après s’être attaqué aux organisations de la société civile et aux médias burundais, le gouvernement s’en prend aux organismes internationaux. Des ONG internationales cessent leurs activités, et des médias comme la BBC et Voice of America ne peuvent plus émettre au Burundi. Les associations de défense des droits humains, comme HRW et Amnesty international ont recensé de nombreux cas de meurtres et disparitions.
En avril 2016, lors d’un séjour à Bujumbura, la ville d’habitude très animée s’était vidée. Les gens avaient peur, la nuit tombée personne ne sortait. Les entrées et les sorties dans chaque quartier étaient contrôlées par les imbonerakure. Toute personne ne résidant pas dans le quartier était « invitée » à s’expliquer auprès des autorités, et tout déplacement en dehors de la capitale passait par une demande d’autorisation auprès du Ministère de l’Intérieur. Les gens nous recevaient difficilement chez eux par peur des représailles. Chaque matin on comptait les morts dans les rangs des opposants mais aussi, dans une moindre mesure, au sein du parti au pouvoir. C’est dans ce climat de terreur et avec la plupart des leaders d’opposition en exil que l’on est arrivé aux élections de 2020.
Les élections de 2020 : qui sont Rwasa et Ndayishimiye, les favoris à la Présidence de la République ?
Aux élections nationales de 2020, sept candidats sont en compétition pour les présidentielles et 13 partis politiques sont en lice pour les législatives. Seuls trois partis politiques à savoir le CNDD-FDD, l’Union pour le progrès national (UPRONA) et le Conseil national pour la liberté (CNL) ont présenté des candidats dans les 17 provinces burundaises, ainsi que pour la Mairie de Bujumbura.
Parmi ceux-ci, deux partis et leurs respectifs candidats sont favoris : le CNL, représenté par Agathon Rwasa, et le CNDD-FDD représenté par Evariste Ndayishimiye.
Trois scrutins, à savoir présidentiel, législatif et communal, se sont déroulés en même temps le 20 mai, tandis que les sénatoriales et les collinaires sont prévues pour le 20 juillet. Aucune équipe d’observateurs internationaux n’est autorisée à monitorer les élections, les diasporas ont été interdites de voter. Les listes électorales n’ont même pas été affichées dans les bureaux de vote et tous les réseaux sociaux ont été bloqués dans la journée du 20 mai. L’organisation des élections a été presque entièrement financée par le gouvernement dès lors qu’une grande partie des bailleurs de fonds a interrompu son soutien financier suite à la crise de 2015. Cela a évidemment pesé sur les citoyens, obligés de subir davantage les exactions fiscales arbitraires de la part des autorités. En même temps, cette sorte d’autonomie financière a donné au régime en place le prétexte pour refuser toute intromission étrangère. Les scrutins ont donc lieu à huis clos, ce qui augmente les risques et les suspicions de fraudes massives.
Si d’un côté la dérive autoritaire du CNDD-FDD et le contexte dans lequel les élections se déroulent laissent peu de place à l’espoir d’un véritable changement au sommet du pouvoir, semblant ainsi confirmer les prévisions et les craintes des observateurs internationaux, de l’autre, l’attitude politique de deux protagonistes principaux, c’est-à-dire le CNDD-FDD et le CNL, n’a pas manqué de surprendre par son imprévisibilité. Dans l’attente des résultats définitifs, il vaut la peine de s’attarder sur l’histoire politique récente de ces deux formations afin de pouvoir avancer quelque possible scénario.
Retour sur la trajectoire politique du CNDD-FDD et du CNL
Le CNDD-FDD et le CNL sont deux anciens mouvements armés, nés comme opposition à l’ancien parti unique Uprona. Le CNDD-FDD a été créé en 1994, le lendemain de l’assassinat du président du Burundi, Melchior Ndadaye, et de la tentative de coup d’État qui a déclenché une sanglante guerre civile. Le CNL est beaucoup plus ancien, son origine remonte à la naissance du Palipehtu-FNL en 1980, sous le régime monopartite de l’Uprona. Le Palipehutu-FNL a vécu plusieurs scissions et changements de leadership au cours du temps, qui ont amené à la naissance du CNL en 2019. Si officiellement l’origine du CNL est récente, son histoire est donc beaucoup plus ancienne. Sous le changement de nom se cache la continuité d’une structure politique et d’une base partisane consolidée dans le temps.
Le CNDD-FDD a abandonné la lutte armée en 2004 pour participer aux premières élections démocratiques post-conflit, d’où il est sorti gagnant. Il a ensuite remporté les élections successives, en 2010 et en 2015. Le CNL (à cette époque Palipehutu-FNL), en revanche, a continué la lutte armée jusqu’en 2009, et a intégré les institutions à la veille des élections de 2010. Durant les années 2000, le CNDD-FDD s’est farouchement battu contre le CNL afin de le démanteler militairement et de l’empêcher d’atteindre le pouvoir, mais sans succès. Depuis la restauration d’une démocratie électorale au Burundi, le parti de Rwasa est apparu comme un opposant d’envergure, le seul capable de défier le pouvoir du CNDD-FDD. Par conséquent, depuis 2009, ses militants sont menacés et pourchassés par le CNDD-FDD.
En 2010, suite au boycott électoral, Rwasa a quitté le Burundi et menacé de reprendre des armes. Le leadership de son parti a été repris en main par une personnalité proche du parti au pouvoir, Emmanul Miburo. Lorsque Rwasa a regagné son pays natal en août 2013, annonçant vouloir se préparer pour les élections de 2015, son parti semblait affaibli, divisé en plusieurs ailes, et les militants se sentaient délaissés. Une série de choix politiques impopulaires avait creusé l’écart entre les militants et le leadership. Aux élections de 2015, Rwasa gagne la deuxième place et est nommé premier Vice-président de l’Assemblée nationale. Pendant toute la législature, il fait peu parler de lui. Son silence face aux persécutions de ses militants a étonné à plusieurs reprises.
Aux élections de 2020, en revanche, Rwasa se présente sous la casquette du CNL, un parti qui a vu le jour en 2019. Les Forces nationales de libération (FNL) deviennent ainsi le Conseil national pour la liberté (CNL), un nom certainement plus en résonance avec l’esprit d’une démocratie délibérative. Les meetings du CNL attirent une foule immense. Nonobstant le climat d’intimidation et de violence, Rwasa réussit à rassembler des centaines de milliers de partisans et sympathisants sous le slogan : « Tsinda abanyonyezi », c’est-à-dire « Vainquons les voleurs invétérés ». La mobilisation massive a surpris à la fois les observateurs burundais et étrangers, ainsi que certains membres du parti lui-même. En réalité, entre 2015 et 2020 Rwasa a travaillé très discrètement pour regagner la fidélité de ses militants et de sa base électorale. Il a mené une campagne de propagande et de recrutement qui s’est réalisé de porte-à-porte, de bouche à oreille. Mais surtout, il a tiré profit de la baisse de consensus du CNDD-FDD, un ras-le-bol généralisé et diffus, qui lui a permis de se positionner comme la seule alternative possible au pouvoir en place dans le monde éparpillé de l’opposition burundaise.
Le candidat du CNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye, est un ancien général de la rébellion armée, très proche de l’ancien Président. C’est un homme de confiance de Nkrunziza. Il a occupé des fonctions importantes au sein des institutions, dont celle de ministre de l’Intérieur et Chef du cabinet du Président de la République. Sa candidature et donc l’apparente sortie de scène de Nkurunziza, a d’emblée surpris. En fait, Nkurunziza avait tout fait pour se maintenir au pouvoir. Le lendemain des élections controversées de 2015, il a réussi via un referendum à faire aboutir un très contrasté changement constitutionnel qui lui aurait permis de briguer un quatrième mandat en 2020 après trois quinquennats. Contre toute attente, en juin 2018 il annonce qu’il ne se présentera pas une nouvelle fois en 2020. Plus tard, Ndayishimiye sera désigné comme candidat.
Cependant, en janvier 2020, l’Assemblée nationale adopte un projet de loi qui élève au rang de «guide suprême du patriotisme» le président Pierre Nkurunziza qui devra ainsi à l’avenir être consulté à ce titre «sur des questions relatives à la sauvegarde de l’indépendance nationale, à la consolidation du patriotisme et à l’unité nationale». Il bénéficiera également de très nombreux avantages à la fin de son mandat: une villa de haut standing, une allocation de 500.000 euros et une indemnité égale aux émoluments d’un député pour le reste de sa vie. Ce faisant, Nkurunziza a voulu donner un semblant d’alternance tout en s’assurant la continuité de son règne.
Il est probable que le CNDD-FDD gagnera des élections dont la crédibilité et la transparence sont d’ores et déjà mises en question, et que le CNL continuera à jouer le jeu en gardant un pied dedans et un pied dehors. Rwasa participera à la gestion de l’État tout en se réservant l’expression de quelque discrète critique et il continuera à mobiliser ses militants afin de préparer son avenir tout en préservant son présent. La vraie question qui se pose concerne alors les réactions des populations : jusqu’à quand et dans quelles mesures, militants et simples citoyens, accepteront de subir les conséquences néfastes, en termes d’augmentation de la pauvreté et d’écrasement des libertés, de cette lutte sans merci pour le pouvoir ?
[1] Déclaration d’Aimé Magera, porte-parole du CNL, sur sa page facebook.
[2] Suite à la victoire écrasante du CNDD-FDD aux communales, le FNL (aujourd’hui CNL), le MSD, le FRODEBU, le CNDD et l‘UPD-Zigamibanga ont protesté en accusant le CNDD-FDD de fraudes massives. Rassemblé dans une coalition, l’ADC-Ikibiri, ils ont décidé de boycotter la suite du processus électoral, à savoir les élections présidentielle, législatives, sénatoriales et collinaires.
[3] Le 14 mai 2015 cinq stations de radio privées ont été partiellement ou complètement détruites pendant les troubles qui ont eu lieu à Bujumbura les 13 et 14 mai 2015 à la suite de la tentative de coup d’État. Il s’agit des stations Radio Bonesha, Radio Isanganiro, Radio Publique Africaine (RPA), Rema FM et Radio-Télévision Renaissance. Elles n’émettent plus depuis lors. Peu avant, le 26 avril, les autorités burundaises avaient interdit aux radios privées indépendantes RPA, Bonesha FM et Radio Isanganiro d’émettre en dehors de Bujumbura.
Image : Prise par l’auteure, au cours des élections de 2010 au Burundi.