250 000 Burundais se sont réfugiés en Tanzanie, Ouganda et République Démocratique du Congo dans des camps surpeuplés, insalubres et où la nourriture est rare. Les plus fortunés se réfugient à Kigali, la capitale du Rwanda, et rassemblent des informations sur la situation actuelle au Burundi afin d’attirer l’attention sur la situation des réfugiés ainsi que la crise dans le pays afin de mettre fin à la violence qui y sévit.
Sans l’amélioration de la situation au Burundi, la seule alternative pour ces réfugiés est un déplacement à long terme. L’article qui date du 20 avril 2016, est écrit par la responsable des affaires internationales pour le Guardian, et est basé sur les témoignages de ces réfugiés.
Les violences politiques au Burundi se multiplient depuis la fin du second mandat du Président Nkurunziza en 2015, qui cherche à tout prix à se maintenir au pouvoir. Les réfugiés fuient notamment la ligue de jeunesse du gouvernement, appelé Imbonerakure, dont les membres sont issus des milices qui opéraient pendant la guerre civile génocidaire entre Tutsis et Hutus qui a provoqué 300 000 morts et s’est achevée en 2005.
Bien qu’ils soient difficilement vérifiables à cause de l’absence de moyens de communication dans les zones rurales, les témoignages des réfugiés issus de différentes parties du pays attestent que la ligue essaie de transformer le conflit politique en un nouveau conflit ethnique : soutenu par le gouvernement qui multiplie les appels à la haine, ils sont accusés de massacrer et torturer des civils sous prétexte qu’ils soient rebelles. Les Nations-Unis ont publiés plusieurs rapports attestant du risque de génocide actuellement au Burundi.
Image: Burundian refugees collecting water at Lusenda camp, BY Abel Kavanagh, MONUSCO