Deux attaques perpétrées contre deux églises coptes – l’église Saint-Georges, à Tanta (au nord du Caire) et l’église Saint-Marc d’Alexandrie – ont fait près de 50 victimes, le dimanche 09 avril 2017. Les fidèles coptes célébraient alors le dimanche des Rameaux, qui marque l’entrée en Semaine Sainte, avant Pâques. Le premier attentat – vraisemblablement une bombe placée sous un banc – a fait au moins 27 morts et près de 80 blessés, tandis que le second, dans l’édifice où officiait le pape Tawadros II (plus haute autorité copte), a tué au moins 16 personnes et blessé 41 autres.
Une branche de l’Etat islamique, Province du Sinaï, a revendiqué les deux attaques. Ce groupe avait déjà visé l’Egypte a plusieurs reprises, et notamment la communauté copte, communauté chrétienne la plus nombreuse au Moyen-Orient qui représente 10% des Egyptiens.
Le pape François, qui doit se rendre en Egypte les 28 et 29 avril prochain, a exprimé son soutien à « son cher frère, sa sainteté le pape Tawadros II », à l’Eglise copte et à la nation égyptienne.
Au-delà de la réponse sécuritaire – l’état d’urgence a été étendu pour trois mois à l’ensemble du territoire national -, certains intellectuels et militants coptes demandent un effort de l’Etat en faveur de l’éducation et craignent que le « renouvellement religieux » mis en avant ne soit « qu’une énième forme de propagande d’Etat ».
Image : Coptic Monk, by Mark Fischer