Le 13 août dernier, la communauté zoroastrienne d’Irak s’est rassemblée dans la grotte de Kizkapan, située dans une montagne près de Chami Rezan, à proximité de la ville de Souleimaniye, dans le Nord-Est de l’Irak.
Habillés de vêtements traditionnels kurdes et portant des torches, les zoroastriens présents ont mené la cérémonie annuelle de la Promesse de Feu. Au cours de cette cérémonie sacrée, ils ont renouvelé leurs vœux « d’amour et de coexistence ».
Le feu est un symbole majeur du zoroastrisme : avec la lumière, il représente ce qui est juste, ainsi que leur foi en Dieu. Le feu apparaît ainsi très fréquemment à un moment ou un autre des cérémonies zoroastriennes.
Pour les zoroastriens, il n’existe qu’un seul Dieu, tandis que le monde est divisé entre le bien et le mal. Chaque adepte du zoroastrisme croit ainsi qu’il est jugé par Dieu, et suit en conséquence une ligne de conduite partagée par tous ses coreligionnaires, qui se résume ainsi : « Des pensées justes, un comportement juste, et des agissements justes ».
Le zoroastrisme est l’une des religions les moins pratiquées au monde. Avant de se convertir à l’islam, les Kurdes étaient en majorité zoroastriens ; aujourd’hui, les chefs de cette communauté affirment qu’un nombre croissant de Kurdes, notamment des jeunes, viennent grossir leurs rangs, rejetant la religion musulmane au profit du zoroastrisme.
Des chrétiens, des yezidis, ainsi que des responsables religieux irakiens et des représentants du Ministère des affaires religieuses ont assisté à la cérémonie, rappelant la valeur toute particulière de la coexistence religieuse au sein du Kurdistan irakien.
Image : La ville de Souleimaniye, à proximité de laquelle se tient la cérémonie, By Diyar Muhammed – Own work, CC BY-SA 4.0