Hassan Rohani a été réélu le 19 mai 2017. Il continue à susciter l’espoir des plus modérés, qui entendent ouvrir le pays tant au niveau politique, économique que culturel.
Le journal La Croix souligne ici les particularités des situations politiques des minorités religieuses en Iran.
Construit sur un système théologico-politique, l’Iran a une relation toute particulière avec ses minorités religieuses. L’article 12 de la Constitution iranienne dispose que « la religion officielle de l’Iran est l’islam de confession chiite Dja’farite duodécimain ». Depuis la révolution de 1979, une distinction a été établie au bénéfice de la religion officielle. Les musulmans non chiites sont alors exclus des postes de Guide suprême, du Conseil des gardiens, du Conseil pour le discernement de l’intérêt du régime islamique et de chef du pouvoir judiciaire. Des sièges sont néanmoins réservés pour les « gens du Livre », tels que les chrétiens, juifs et zoroastriens, au Majlis, le parlement iranien. La reconnaissance institutionnelle de la minorité chrétienne lui permet ainsi de vivre son culte. Cette pratique s’inscrit cependant dans un contrôle très stricte, l’accès aux églises et aux synagogues étant soumis à un contrôle régulier.
Néanmoins et comme le souligne Clément Therme, spécialiste du Moyen-Orient, ces discriminations sont essentiellement politiques et ne reflètent pas la réalité sociale du pays, où les minorités religieuses cohabitent de manière relativement pacifique.
Image : President-elect Hassan Rouhani press conference in Marble Hall, By Meghdad Madadi, CC BY 4.0,