Publiée dans le n°130 de la revue Politique africaine, l’étude d’Adam Higazi (Junior Research Fellow, King’s college Cambridge) explore les origines et la dynamique de Boko Haram, mouvement de lutte religieuse violente contre l’establishment politique et religieux nigérian. A partir d’analyses éclairantes sur les facteurs de recrutement et la composition d’un mouvement plus religieux qu’ethnique, l’auteur souligne pourtant que Boko Haram prospère avant tout sur les désillusions économiques et politiques, bénéficiant notamment de la forte défiance des populations envers l’État. Selon l’universitaire, l’actuelle campagne contre insurrectionnelle, plus emprunte de violence que de légalité, ne devrait, sur ce point, rien arranger. Cet article livre également un exposé intéressant des conséquences régionales de l’action de la secte, entre hausse de l’insécurité, des trafics et déplacements de populations. (Article complet en accès payant)
Juin
30