Le vendredi 10 mars 2017, les évêques nigérians ont publié une déclaration pastorale dans laquelle ils reviennent sur les défis urgents pour le pays, de la citoyenneté à l’insécurité en passant par la dignité de l’être humain, la corruption ou encore l’avenir de la démocratie. La présence de groupes armés fondés sur des bases ethniques et religieuses a également été abordée par les prélats, qui ont demandé au gouvernement de garantir la sécurité de la population nigériane. « Nous assistons à la croissance de la politique identitaire qui promeut l’origine ethnique du sein de notre pays » qui, combinée à « l’absence d’une culture des droits de l’homme basée sur la connaissance des droits des citoyens », a conduit depuis des années à une montée des violences. Boko Haram en est la figure la plus visible, mais la lettre signée par Mgr Ignatius Ayau Kaigama, le Président de la Conférence des Evêques Catholiques du Nigéria, rappelle également la mort de centaines de chiites à Zaria en décembre 2015, les violences qui émaillent le sud de l’Etat de Kaduna ou encore les affrontements entre éleveurs et fermiers.
Sur la question de la liberté religieuse, les évêques ont fait part de leur inquiétude face aux administrations et universités qui « agissent à l’encontre de la Constitution », faisant référence aux difficultés rencontrées dans certains Etats du nord pour construire des églises.
Image : Par François-Régis Salefran — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39125129