Dans un billet posté sur le blog du quotidien pakistanais The Nation, le militant pour les droits de l’homme Roohullah Gulzari questionne la construction de l’identité pakistanaise qui, selon lui, a été très tôt rattachée à une vision militaire, religieuse et anti-indienne du pays. Selon lui, les considérations économiques et de justice sociale en auraient été écartées, ce qui empêcherait une quelconque amélioration de la situation politique actuelle.
Son analyse cite, à juste titre, la politique de Zia ul-Haq comme point d’appui de cette redéfinition. Il faut rappeler qu’avant lui, les considérations générales et sociales de la religion avaient dans une certaine mesure été prises en compte dans les politiques publiques. L’arrivée de Zia ul-Haq marque l’adoption d’une vision beaucoup plus légaliste de la religion, basée sur une lecture littérale des textes. Celle-ci, qui adopte entre autres les châtiments prévus par la charia, promeut une interprétation unique de l’islam qui met de côté les aspects sociaux auparavant pris en compte.
Mai
12