Cet article revient sur les conclusions du rapport de la commission d’enquête internationale indépendante sur la république arabe syrienne du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Cette commission a été créée en 2011, en charge d’enquêter sur les violations aux principes des droits de l’Homme perpétrées durant la guerre syrienne.
Des violations graves aux droits humains qui ont laissé les civils dans une misère profonde
Après la publication du « rapport César », photographe syrien qui a diffusé des milliers de photos et documents sur les conditions de détention dans les prisons du régime syrien, la culpabilité de Damas n’était plus à démontrer. Cependant, il apparaît que les crimes ont été bien plus nombreux, notamment à Alep. Les bombardements ont touchés des hôpitaux, des marchés et bâtiments résidentiels mais également des convois humanitaires, tuant au moins 10 travailleurs humanitaires.
Les civils ont été rapidement désemparés, d’autant plus lors du siège de la ville. Ils ont été utilisés comme des boucliers humains, et leurs déplacements étaient compromis. Même les évacuations des civils qui ont été permises lors des accords entre les groupes armés s’apparente à des déplacements forcés selon le Comité international de la Croix-Rouge et les employés onusiens puisque ceux-ci n’avaient « aucune possibilité de rester ». Les déplacements étaient davantage orchestrés pour des raisons stratégiques que par soucis de protection des civils.
Le lourd bilan de la bataille d’Alep
La bataille d’Alep a fait partie des épisodes les plus violents en matière de violations des droits humains et ceci de façon unilatérale, tant par l’Armée syrienne libre, la République arabe syrienne, les Kurdes du PYD et l’Etat islamique Au total, au moins 21 500 civils ont été tués. Alors que l’offensive contre Raqqa, capitale de l’Etat islamique se déroule, il convient d’être attentifs aux moyens de protection des populations civiles retranchées sur place.
Image : Министерство обороны Российской Федерации, Mil.ru [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons