Les Pygmées Aka sont considérés comme les « tous premiers habitants de la République Centrafricaine » selon l’UNESCO. Ils sont présents principalement au sud-ouest du pays, dans la forêt de Mongoumba. Ils seraient aujourd’hui environ 12 000.
Le cadre juridique qui protège les peuples autochtones en Centrafrique mais n’est pas respecté
La République centrafricaine a ratifié en 2010 la Convention n° 169 de l’OIT relative aux peuples indigènes et tribaux datant de 1989, devenant ainsi le premier – et à ce jour le seul – pays d’Afrique à le faire. Concernant le respect des termes de la Convention, des carences ont été relevées par les organes de contrôle de l’OIT en 2016. Il en est de même pour les différentes conventions ayant attrait à la protection des peuples pygmées. En l’occurrence, les Pygmées Aka sont victimes de discriminations importantes, de violations de leurs droits et leur culture et mode de vie sont en danger si la situation n’est pas prise ne charge par l’Etat ou, à défaut, les organisations de protection internationales. Leur situation s’apparente à celle des populations autochtones des pays voisins comme en témoigne l’Observatoire congolais des droits de l’Homme.
Dans la note détaillée ci-jointe, Elora Hervé, Observatrice junior pour la République centrafricaine, revient sur les composantes de la culture aka et dresse un état du droit protégeant les populations aka en Centrafrique, avant d’étudier leur situation au cours du dernier conflit.
Image : Batwa drum dance, by Jocelyn Saurini, Flickr, CC BY 2.0