CONCLUSIONS DES RAPPORTS DUCLERT ET MUSE SUR LE GÉNOCIDE DES TUTSI AU RWANDA
Cet article co-écrit par des observateurs juniors est une synthèse des rapports Duclert et Muse. Dans un contexte de divergences encore fortes sur ce sujet, nous privilégions une approche d’observation neutre et ne sommes pas en mesure d’être prescriptifs. Nous signalons ces deux rapports, comme une étape intermédiaire nécessaire avant la poursuite des travaux.
Après deux années d’investigations menées par la commission Rwanda, le rapport intitulé « La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) » a finalement été remis à l’exécutif le 26 mars à l’Élysée. Fruit d’un long travail, ce rapport, dirigé par Vincent Duclert (enseignant à Sciences Po et spécialiste du concept de génocide), a pour but « d’analyser le rôle de la France durant cette période et de contribuer à une meilleure connaissance du Génocide des Tutsi ». Il s’inscrit donc dans une volonté claire de la présidence Macron de faire évoluer certains sujets mémoriels sensibles.
Face aux zones d’ombre concernant le rôle et les actions de la France dans cette période sanglante, le rapport Duclert et le rapport Muse pourraient permettre d‘éclairer les événements de 1990-1994, et ainsi, permettre une évolution dans les relations entre la France et le Rwanda.
Espoir d’une amélioration des relations entre Paris et Kigali
Depuis plus de 25 ans, les relations entre le Rwanda et la France n’ont cessé de se détériorer en raison des soupçons pesant sur le rôle de la France lors du Génocide des Tutsi au Rwanda. L’année 2006 a même été marquée par l’interruption directe des relations diplomatiques entre les deux pays, en raison des accusations du juge français Jean Louis Bruguière, qui interrogeait au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) sur l’implication de Paul Kagamé dans l’attentat du président Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994. Après trois ans de rupture de dialogue, Bernard Kouchner en 2009, puis Nicolas Sarkozy en 2010, se sont tout de même rendus au Rwanda, attestant de « nombreuses erreurs d’appréciation » et d’un « aveuglement » des institutions françaises durant le génocide. En 2012, l’accusation du juge Jean-Louis Bruguière est démentie après une enquête balistique.
Quelques années plus tard, l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir a fait évoluer la situation de façon plus concrète. En effet, le 5 avril 2019, à l’occasion de la 25e commémoration du Génocide des Tutsi, Emmanuel Macron adressait une lettre à l’historien Vincent Duclert, impulsant la constitution de la commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi. L’organisation de cette commission avait été plusieurs fois promise par les anciens gouvernements français, mais le projet n’avait jamais abouti. Pour mettre en place cette commission, l’Élysée a pris le parti de faire appel à des historiens non spécialistes du Rwanda. Cela permettait d’avoir un point de vue objectif sur diverses questions, comme l’importance de l’aide militaire accordée par la France au Rwanda, dirigé à l’époque par Juvénal Habyarimana. La commission avait donc pour objectifs de :
- « s’établir sous la forme d’un rapprochement diplomatique entre la France et le Rwanda d’une part »,
- marquer « une initiative en faveur de la recherche scientifique de l’autre »,
- et enfin, d’exprimer une volonté « d’ouverture des archives publiques françaises ».
Pour la France, Emmanuel Macron désire également que ce travail permette une « meilleure intégration de ces évènements dans la mémoire collective, y compris des individus ».
Le président français a aussi expliqué que le travail de la commission Rwanda pourrait « mener à d’autres développements dans notre relation avec le Rwanda », et que « cette fois, la démarche de rapprochement pourra être engagée de manière irréversible ». Ce rapprochement pourrait notamment se concrétiser en nommant un ambassadeur français à Kigali, un poste supprimé depuis 2015.
De son côté, la présidence rwandaise s’est exprimée en saluant « un pas important vers une compréhension commune du rôle de la France ». Dans une interview accordée à Jeune Afrique en novembre 2020, Emmanuel Macron évoque d’ailleurs le rôle de la commission Rwanda, en affirmant :
« Nous nous devons de regarder notre passé dans son intégralité, sans volonté de dissimuler, ni de nous autoflageller ».
Éléments de conclusion du rapport Duclert
Ce rapport de plus de 1 000 pages revient sur la période 1990-1994, durant laquelle la situation politique rwandaise s’est fortement dégradée jusqu’à entraîner le génocide d’environ 800 000 Tutsi en trois mois.
La conclusion rendue par le comité de travail révèle assez clairement la responsabilité française, accusée d’être « demeurée aveugle face à la préparation » du Génocide des Tutsi. Si, contrairement à ce qui était dénoncé par le Rwanda depuis des années, le gouvernement français ne peut être accusé de complicité de génocide, il apparaît toutefois que la France est impliquée, aussi bien militairement que politiquement dans la crise qu’a vécue le pays durant quatre années. La France, présidée par François Mitterrand, semble donc s’être longtemps investie auprès d’un gouvernement rwandais controversé, dont certains membres ont joué un rôle dans le génocide.
Le document rendu met en exergue le fait que les deux Présidents, François Mitterrand et Juvénal Habyarimana, entretenaient une « relation forte, personnelle et directe ». En outre, selon le rapport « aucun document n’atteste que le président rwandais ait été désavoué par son homologue français ».
D’ailleurs, dès 1990, des Français déployés sur le territoire dans le cadre de l’opération « Noroît » assistent aux prémices du mouvement génocidaire. En effet, à la suite d’une attaque du FPR (Front patriotique rwandais) en octobre 1990, quelque centaines de militaires français sont envoyés sur le territoire rwandais. En raison de cette présence militaire française, mais également grâce aux relations privilégiées entretenues par Juvénal Habyarimana et François Mitterrand, le gouvernement français ne peut ignorer la multiplication des massacres et arrestations dont font l’objet les Tutsi. Les quelques remarques et angoisses émises par les collaborateurs de Mitterrand ne semblent pourtant pas l’avoir fait évoluer de posture.
Dès 1991, Jacques Pelletier, ministre français de la Coopération envoie un télégramme à Mitterrand dans lequel il exprime la situation.
« Monsieur le président, la situation du Rwanda m’inquiète de plus en plus. Le président Habyarimana ne donne pas les gages d’ouverture qui lui ont été conseillés à plusieurs reprises… Les modifications gouvernementales semblent privilégier les éléments durs hostiles à la discussion avec les rebelles (du FPR) ».
Son inquiétude semble également renforcée par le fait que l’épouse du président s’est entourée d’un groupe politique et financier constitué d’extrémistes hutu, l’Akazu, pour gérer la situation. D’ailleurs, Agathe Habyarimana est considérée comme la véritable cheffe de l’Akazu, certains de ses frères et cousins ayant d’ailleurs joué un rôle majeur dans le génocide de 1994.
En 1993, le ministère des Affaires étrangères français maintient son appui au gouvernement du Président Habyarimana, malgré de multiples alertes des ONG sur la coercition et sur la propagande ethnique de son régime. Les conclusions du rapport indiquent que sous prétexte d’une agression externe du Front patriotique rwandais (FPR), les autorités françaises légitiment la livraison d’armes et la formation militaire par la France des Forces armées rwandaise (FAR).
« L’association systématique du FPR et de l’Ouganda, quand bien même cette perception n’est pas unanimement partagée, conduit à faire du FPR le parti de l’étranger. Soutenir militairement le Rwanda contre le FPR est toujours assimilé à une défense contre une agression extérieure. Ainsi sont justifiées la livraison, en quantités considérables et avec la plus grande célérité, d’armes et de munitions au régime d’Habyarimana, tout comme l’implication très grande des militaires français dans la formation des Forces armées rwandaises. De même, la question des réfugiés tutsi qui ont quitté le Rwanda depuis 1959, fuyant les pogroms, n’est jamais pleinement intégrée à l’analyse de la situation ».
Le rapport interroge également les délais de réponse de l’État français à la crise et questionne la temporalité dans laquelle s’inscrit l’opération Turquoise, menée par la France et validée par le conseil de sécurité des Nations Unies commençant le 22 juin 1994, soit deux mois et demi après le début du génocide.
« Elle a réagi tardivement avec l’opération Turquoise qui a permis de sauver de nombreuses vies, mais non celles de la très grande majorité des Tutsi du Rwanda exterminée dès les premières semaines du génocide». Le rapport présente alors l’opération Turquoise comme une manière pour la France de « restaurer son image ».
Il questionne aussi la façon dont les réseaux logistiques de l’aide humanitaire ont été construits et comment le rôle des génocidaires a été appréhendé par l’État-major durant l’exode et le passage de la frontière du Zaïre en juin 1994.
Finalement, malgré des divergences majeures entre François Mitterrand et le gouvernement de droite mené par Édouard Balladur concernant l’engagement français au Rwanda, rien ne fit évoluer la situation.
Un soutien diplomatique intéressé prenant la forme d’une démocratisation ?
Le rapport jalonne le contexte en rappelant la position de la France au Rwanda ainsi que l’enjeu stratégique que représente le pays des mille collines pour celle-ci :
« Dans un premier temps, la politique menée par la France au Rwanda procède du discours de La Baule et vise une démocratisation du régime dictatorial du président Habyarimana, démocratisation qui est la condition d’une aide au développement, assortie, si besoin, d’une protection militaire. Pour le gouvernement français, la démocratisation est définie à la fois par le passage au multipartisme et par l’instauration de l’égalité des citoyens. Cette dernière dimension occupe une place de plus en plus marginale dans les exigences françaises. La France n’accorde, par ailleurs, que très progressivement de l’intérêt aux partis d’opposition qui se créent en 1991 et qui contestent le pouvoir du président Habyarimana. Elle ne leur apporte pas toujours le soutien nécessaire aux moments décisifs. »
Si le monopartisme est encore de mise au Rwanda, la stratégie actuelle des puissances occidentales ne pourrait être comprise sans une lecture contemporaine. Alors que les archives nous rappellent le manque de soutien de la France aux partis d’opposition en 1991, les puissances occidentales semblent aujourd’hui légitimer l’ingérence par le constat de ces manquements démocratiques en insistant sur la volonté d’instaurer une stabilité régionale.
Il rappelle que le Rwanda représentait alors un bastion stratégique dans la région pour la France :
En effet, des documents du rapport révèlent l’inquiétude de certains généraux de l’état-major et du ministère des Affaires étrangères à l’instar du général Christian Quesnot et de la diplomate Catherine Boivineau, de voir l’évincement de la francophonie dans la région par la perte de soutien et l’isolement stratégique de la France dans la région des Grands Lacs. Certaines archives révèlent la perception craintive d’une partie des autorités françaises face à la dimension anglo-saxonne que pourrait faire supposément peser une attaque des troupes ougandaises de Museveni sur le Rwanda.
Une ethnicisation de la structure politico-sociale soulignée par le rapport Duclert
Le rapport revient sur les prismes analytiques employés par les autorités françaises. Il relève d’une mécompréhension de la structure sociale et de la composition du paysage politique, notamment par l’utilisation exclusive de la dimension ethnique comme grille de lecture.
Cette vision, conjuguée au soutien et au manque de distance relatif à la politique des Forces armées rwandaises (FAR) menées par Juvénal Habyarimana, se matérialise dans l’appréhension des partis d’opposition et dans la conception du rôle joué par le FPR .
« Quand bien même des analyses divergentes sont développées à différents niveaux de l’État, le président de la République et la présidence adhèrent à l’idée que le Rwanda a été agressé militairement par le FPR, mais surtout que ce dernier est un instrument de l’Ouganda, voire que son action s’inscrit dans un contexte géopolitique plus vaste encore. Cette conception gagne progressivement, entre 1990 et 1993, les ministères comme les administrations centrales, même si l’analyse de la nature précise de la menace militaire exercée par le FPR varie selon les services et selon les conseillers. La menace est, en octobre 1990, qualifiée d’ « ougando-tutsie ». Ce terme, fréquent dans les archives, révèle une lecture ethniciste du Rwanda par les autorités françaises. Cette conception perdure et alimente une pensée où, les Hutu étant majoritaires, la possibilité d’une victoire du FPR est toujours assimilée à la prise de contrôle antidémocratique par une minorité ethnique ».
Rapport Duclert : des conclusions jugées insuffisantes pour nombre d’acteurs
Les conclusions du rapport ne font cependant pas l’unanimité. Bien qu’elles constituent un réel progrès de la France dans le constat de ses responsabilités, beaucoup dénoncent le fait que le travail n’est pas abouti.
L’association Survie s’est par exemple prononcée sur le travail de la Commission Duclert. Créée en 1984 et regroupant plus de 1 400 membres, l’association analyse les actualités franco-africaines et se mobilise depuis sa création contre les réseaux issus de la « Françafrique ». C’est dans cette optique qu’elle a largement décrié les conclusions rendues par la commission Duclert, en expliquant qu’elles contribuaient à camoufler la coopération ou la collaboration de l’État français dans la crise de 1994. Elle indique également que le fait de n’avoir travaillé que sur les archives ne permet pas d’apporter de nouveaux éléments de connaissance, ce qui aurait pu éclaircir les soupçons et les zones d’ombre concernant la responsabilité des Français. Selon Vincent Duclert, l’idée principale de l’enquête était de comprendre comment la France avait pu mener une politique d’aveuglement et d’alignement sur un régime raciste basculant vers le génocide. Selon lui, la France aveugle est bien responsable, mais pas complice. Or, Julien Allaire, porte-parole de l’association, dément les propos du chercheur. Il explique que les historiens de la commission Duclert ont cherché à comprendre s’il y avait une intention génocidaire chez les responsables français. Puisqu’ils n’en ont pas trouvé, ils ont conclu qu’il n’y avait pas de complicité de la part du gouvernement français. L’association Survie aurait désiré que la commission enquête davantage sur cet aspect-là.
Certaines personnalités politiques, à l’instar de Raphaël Gluscksmann ou Hervé Berville, ont émis des commentaires sur le rapport. Le premier avait par exemple déjà dénoncé l’action de François Mitterrand avant et après le génocide. Il estime d’ailleurs que « la responsabilité de l’État français et de François Mitterrand dans le génocide commis au Rwanda en 1994, comme établie par le rapport remis à Emmanuel Macron, constituait le pire scandale de la Ve République ». Bernard Kouchner, quant à lui, exprime le fait que cette enquête dirigée par Vincent Duclert « apporte un peu de vérité sur une immense faute politique ». S’il considère que, 26 ans après les faits, le rapport est très tardif, il avoue également avoir essayé de prévenir François Mitterrand de ce qu’il se passait au Rwanda, sans jamais avoir réussi à convaincre le président. Enfin, il observe que le terme « aveuglement » pour qualifier l’attitude du pouvoir français est un mot adapté, puisque selon lui, le pouvoir avait « tous les moyens de se renseigner sur ce qu’il se passait. Ils ne l’ont pas fait ».
Hervé Berville, député LREM français issu d’une famille tutsi, souligne le fait que le ministère des Affaires étrangères rwandais a salué une « avancée considérable ». Toutefois, certains Rwandais considèrent que le rapport est insuffisant, puisque l’idée d’une complicité française, évidente aux yeux de certains, est écartée. Dans un documentaire intitulé « Génocide des Tutsi : les conclusions du rapport divisent au Rwanda », diffusé sur TV5 monde le 28 mars 2021, certains témoignent. Tout d’abord, Jean Dushimimana, visiteur du mémorial de Kigali, explique que la France a aidé les génocidaires à devenir puissants, en aidant ceux qui commettaient le génocide. John Ruku-Rwabyoma, député du FPR regrette que le rapport soit incomplet, car les Rwandais et lui connaissent l’histoire.
Une absence de complicité volontaire, mais une passivité avérée ?
Ainsi beaucoup saluent le travail mémoriel porteur d’espoir engagé par Emmanuel Macron, bien qu’un certain nombre d’historiens, politiques ou civils, tant en France qu’au Rwanda considèrent le rapport encore incomplet. Ils dénoncent aussi le fait que la complicité française ne soit pas clairement reconnue.
Le rapport remis au président de la République le 26 mars questionne.
En outre, le choix du gouvernement de faire appel uniquement à des chercheurs non spécialistes du Rwanda interroge. L’éviction d’Hélène Dumas et Stéphane Audoin-Rouzeau, tous deux chercheurs français spécialistes du génocide suscite des interrogations. Les conclusions sont encourageantes, mais pas suffisantes. Les résultats du rapport commandé en 2017 par les autorités rwandaises proposent un avis complémentaire.
Une lecture rwandaise des événements de 1994 : divergences et discontinuités
Le rapport Muse nommé « Un génocide prévisible » provenant de l’enquête de Levy Firestone Muse (LFM) traite du rôle du gouvernement français dans le cadre du génocide contre les Tutsi. Ce rapport est le résultat de quatre ans d’enquêtes menées par un cabinet d’avocats implanté à Washington aux États-Unis et demandées par les autorités rwandaises en 2017. Ce rapport examine sur 600 pages les archives, la littérature et une série de témoignages de victimes afin d’étudier puis de comprendre le degré de responsabilité des autorités françaises dans le déclenchement et les évolutions du génocide contre les Tutsi. Le rapport exprime les désaccords et les points de convergence relatifs à la lecture de la prévisibilité du génocide et de la position des autorités françaises au Rwanda entre 1990 et 1994.
Malgré le partage général des conclusions, l’enquête de Levy Firestone Muse revendique sa démarcation et sa distance au rapport Duclert de manière tripartite. Elle s’affranchit du rapport Duclert par sa lecture de la responsabilité de la France, « son aveuglement » et « son camouflage ». Le rapport Muse pointe du doigt l’approximation des conclusions du rapport Duclert qualifiant la culpabilité du gouvernement français par la notion de « responsabilité accablante » sans en définir, ni le contenu, ni les causes ni les conséquences.
Il met également en exergue l’indéfectible soutien des autorités françaises à un gouvernement identifié comme « coercitif, radical et dangereusement ethniciste ».
Il déduit, à l’inverse du rapport Duclert, de la conscience de l’imminence du génocide par la France et de sa passivité coupable. Cette thèse vient s’opposer au champ lexical de « l’aveuglement » employé par la commission Duclert.
Enfin, le rapport Muse s’inscrivant dans une chronologie outrepassant l’année 1994 parle de « camouflage » ou « d’obstruction » quand le rapport Duclert parle de « rétention » ou de « limites » d’accès aux documents d’archives.
En somme, le rapport Muse s’inscrit dans la lignée du rapport Duclert en tentant d’étudier la responsabilité des autorités françaises au Rwanda entre 1990 et 1994. Cependant, celui-ci s’éloigne des conclusions de la commission Duclert en se positionnant en rupture de « l’aveuglement attesté des autorités françaises » et en qualifiant le gouvernement de François Mitterrand de « collaborateur du gouvernement d’Habyarimana ». En effet, il affirme : « Seul le gouvernement français a été un collaborateur indispensable dans la construction des institutions qui deviendraient les instruments du génocide ».
Un article écrit par les observateurs juniors, Thibaut Vandriessche et Éléonore Le Bars et relu par l’Observatrice référente, Valéria Alfieri.
Image : Paul Kagamé et Vincent Duclert, 9 avril 2021, Flickr, CC-BY-NC-ND 2.0