Cette année, le mois du Ramadan a eu lieu entre le 16 mai et le 14 juin. Durant cette période en Tunisie comme ailleurs il est souvent question de débats à propos des droits et libertés des non-jeûneurs.
Cette année un épisode assez original a touché le monde du football. Cette affaire concerne l’équipe nationale tunisienne, qui a réussi à se qualifier pour la Coupe du monde de 2018. En effet, durant la phase de préparation qui a eu lieu en plein Ramadan, l’équipe a dû disputer deux matchs amicaux contre le Portugal (le 29 mai) et la Turquie (le 1er juin). Fait assez étrange : au cours de ces deux matchs, le gardien Mouez Hassen se blesse tout juste au moment de la rupture du jeûne. Lors d’un témoignage à l’AFP, l’entraîneur Nabil Maâloul reconnaît avoir orchestré cet arrêt de jeu. En effet, grâce à cette manœuvre, lorsque l’équipe soignante s’occupe du gardien « blessé », les membres de l’équipe (dont beaucoup respectent le jeûne) ont la possibilité de boire et manger.
Cet épisode n’est cependant pas un cas isolé. En effet, dans tous les clubs où se trouvent des joueurs musulmans pratiquants, la question du Ramadan peut poser problème. Les athlètes sont confrontés au choix de jeûner ou ne pas jeûner. Il peut exister une tension entre, d’une part, accomplir ses devoirs professionnels envers son club de football et, d’autre part, respecter ses croyances religieuses.
Image : Tunisia. By Gideon, Flickr CC BY 2.0