Le Ramadan 2017 (qui vient de débuter) suscite déjà son lot de controverses. Comme il a été le cas en 2013, le « prédicateur » Adel Almi a déclaré aux médias sa volonté de traquer et poursuivre les non-jeûneurs. En réponse à cela une campagne a été lancée pour revendiquer plus de libertés pour les fattara (non-jeûneurs) appelée #mouchbessif (sans contraintes). Cependant, l’information la plus alarmante concerne la condamnation de quatre hommes à Bizerte (nord-est de Tunis) à un mois de prison pour avoir mangé dans un jardin public. Le porte-parole du parquet indique que ce n’est pas l’acte lui-même qui a été condamné mais plutôt la volonté de ces individus de « chercher la provocation » et de « semer le trouble ».
Cet épisode démontre comment, malgré un apparent consensus au tour du texte Constitutionnel, certaines tensions demeurent au sein de la société tunisienne.
Image : Fidèles accomplissant la prière de Tarawih dans la cour de la Grande Mosquée de Kairouan, By Zied Nsir – Own work, CC BY-SA 3.0