Dans un entretien paru dans JOL press, la journaliste Anaïs Lefébure discute avec Eric Gobe, directeur de recherche au CNRS et spécialiste du Maghreb, sur la situation en Tunisie trois mois après le vote de la nouvelle Constitution Tunisienne. M. Gobe souligne une série d’ambigüités présentes dans plusieurs parties de la nouvelle Constitution, fruit des deux visions antagonistes de la société en Tunisie : l’une séculariste et l’autre islamo-conservatrice. M Gobe retient que le retard du projet de loi électorale est du à la rivalité des deux principaux partis: Nidaa Tounes (qui concentre plusieurs forces de centre-gauche) ainsi que Ennahda. En réponse à la question sur la situation sécuritaire de la Tunisie, M Gobe observe le danger des groupes salafistes reconstitués après la révolution et de leur relation initialement ambiguë avec Ennahda. Il souligne aussi le possible danger du terrorisme, augmenté à cause de la fragilité de l’Etat tunisien et surtout par l’absence d’Etat dans la Libye voisine.
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