Une brève histoire des relations interconfessionnelles et interrituelles en Ukraine
Un article sur l’Ukraine écrit par Alessandro Milani dans le cadre du dossier thématique « Trente ans après, le pluralisme dans l’espace postsoviétique ».
Les origines et la domination polonaise
La « Rus’ » ou « Ruthénie » de Kiev (d’après la latinisation polonaise de la fin du Moyen-Âge) est en quelque sorte la « Pangée » d’où se détachèrent les nations ukrainienne, russe et biélorusse, ainsi que d’autres peuples de la même origine qui se tinrent à l’écart des différentes constructions nationales. Ces derniers recourent encore au qualificatif de « Ruthène » pour se distinguer.
Dès le début, l’instabilité politique caractérisant la faible confédération kiévienne permit aux voisins occidentaux- d’abord les Lithuaniens et les Hongrois, puis les Polonais et les Moldaves- de s’emparer assez aisément de portions du territoire. Parmi les quelques entités étatiques plus consolidées, il faut mentionner les principautés de Galicie-Volhynie à l’ouest, de Souzdal, de Vladimir et de Moscou à l’est. Ensuite, les invasions mongoles mirent à feu et à sang toute l’Europe médiane entre XIIIe et XIVe siècle, mais durèrent jusqu’au XVe siècle dans la partie orientale du milieu ruthène. Protégées contre les influences des nations avoisinantes et aidées par le caractère non sédentaire de la domination mongole, les entités ruthènes orientales s’agglutinèrent progressivement autour de Moscou et donnèrent vie à un état unitaire – la Russie- qui devint une puissance régionale vers la fin de ce même XVe siècle. Au contraire, le royaume ruthéno-occidental de Galicie et Volhynie entra d’abord dans l’orbite magyare et puis dans la mouvance polono-lithuanienne entre les XIIIe siècle et XIVe siècle.
Outre une langue véhiculaire, ce qui unissait ces peuples dispersés était la « Russkaja vira » soit la « religion des Ruthènes » c’est-à-dire l’adhésion au christianisme slavo-byzantin dérivé de la prédication des missionnaires constantinopolitains Cyrille et Méthode, qui convertirent le prince Vladimir Ier de Kiev en 988. Les Ruthènes assujettis à des rois catholiques – polono-lithuaniens ou magyares- furent néanmoins affectés par des processus de catholicisation, tels que l’Union de Brest (1596), dans le contexte polono-lituanien et, 50 ans après, celle de Ungvar/Uzhgorod pour les territoires magyars. Souvent associées par les historiens par souci de simplification, les deux unions présentent des caractéristiques tout à fait différentes d’un point de vue à la fois canonique et ecclésiologique. Celle de Brest est une résolution votée par les évêques suffragants de Kiev avec leur métropolite – soit par les ordinaires orthodoxes du Royaume polono-lituanien- et puis transmise au Saint-Siège. Celle d’Ungvar/Uzhgorod se présente comme une sorte de pétition signée et soumise à la hiérarchie catholique locale par des clercs et des laïques ruthènes, qui étaient d’ailleurs dépourvus d’un ordinaire orthodoxe résidant dans le territoire magyar. Dans les deux cas, le Saint-Siège permit aux Ruthènes de garder leurs rites slavo-byzantins et leur langue liturgique – le paléoslave- au lieu du latin.
Ce passage au catholicisme ne fut pas irréversible, surtout dans le contexte polono-lithuanien : des révoltes anti-polonaises eurent comme conséquence plus ou moins temporaire des retours à l’orthodoxie dans des poches de population assez considérables et mêlant plusieurs classes, au point que les rois s’accordèrent avec Constantinople pour rétablir la hiérarchie au début du XVIIe siècle. Il en résulta une situation inédite, avec trois évêques ordinaires – les catholiques de rite latin et slavo-byzantin plus l’orthodoxe- dans pas mal de villes. Les deux processus d’union se prêteraient à plusieurs interprétations, surtout celle de Brest. En fait, ce tournant historique peut être lu à la fois comme un besoin réel de consolider la doctrine après l’affaiblissement de Constantinople, l’affirmation moscovite puis le renforcement de Rome après le Concile de Trente.
Mais cela peut être également vu comme une opération fortement prônée par les rois polono-lithuaniens et, dans une moindre mesure, magyars au moment où la Russie commençait à représenter une menace majeure d’un point de vue à la fois politique et religieux, après son détachement de Constantinople. Les raisons officielles de cette rupture furent l’attitude pro-catholique que cette dernière avait manifestée lors du concile de Ferrare-Florence (1438-1439) qui permit une brève union des Églises latine et byzantine (jusqu’à 1472). À l’échelle locale, cela détermina une fracture irrémédiable entre le métropolite Isidore de Kiev, qui se dépensa sans relâche pour l’unité des chrétiens et le grand-duc moscovite Vasily II, qui fit emprisonner le prélat à son retour du concile. L’autre cause majeure fut la chute de Constantinople (1453) et son ottomanisation, qui offrit à Moscou le prétexte pour parfaire la rupture l’année suivante. La menace devint réalité à partir de l’annexion de territoires polono-lithuaniens par la Russie entre 1637 et 1654.
Les deux siècles qui séparent l’Union de Brest des partages du Royaume de Pologne (1772, 1793, 1795) furent caractérisés par un processus d’assimilation graduelle – à la fois culturelle et religieuse- des Ruthènes et de latinisation de leur espace liturgique. La langue était désormais devenue une variante vernaculaire du polonais. Dans le domaine du religieux, on assista à un processus d’hybridation univoque, car cela n’intéressait que les Ruthènes. Ainsi, les iconostases disparurent de la plupart des églises et des confessionnaux y furent introduits vers la moitié du XVIIe siècle. En outre, les fidèles vénéraient souvent des statues de saints de la tradition occidentale.
Les Partages de la Pologne : les Ruthènes de Galicie
Ce phénomène fut interrompu assez brusquement par les trois partages de la Pologne, qui déterminèrent une division du royaume entre les empires russe et autrichien et le royaume de Prusse. Collatéralement, ce redécoupage produisit aussi une division des Ruthènes entre les empires russe (environ 6/7 de la population totale) et autrichien (1/7), avec des politiques de nationalités tout à fait opposées. Les Russes anéantirent le particularisme ruthène par des vagues d’assimilation souvent brutales, à la fois politico-culturelles et religieuses, en dispersant cette population dans plusieurs gouvernorats. En fait, les autorités considéraient les nouveaux sujets slavo-orientaux comme un sous-ensemble de la nation russe (soit « malorusskyi » – petits Russes- selon la définition officielle) auquel le destin avait donné la chance de rejoindre la mère-patrie. Le catholicisme de rite slavo-byzantin fut ainsi anéanti et assimilé à l’orthodoxie russe. Des poches de résistance disséminées le long de la frontière occidentale persistèrent toutefois jusqu’en 1874, quand la dernière éparchie unie à Rome, celle de Kelmno/Chełm, fut liquidée.
En revanche, les Autrichiens se firent maïeuticiens de l’identité ruthène dans leur effort pour contenir les pulsions centrifuges des Polonais, qui étaient, quant à eux, trop conscients de leur identité nationale. Vienne regroupa les territoires acquis lors des partages en une seule province dénommée « Royaume de Galicie et Lodomérie » qui contenait des zones culturellement différentes et déséquilibrées d’un point de vue ethnique. On allait de la partie occidentale (principauté de Cracovie et contée d’Oświęcim) où la majorité polonaise était écrasante, à celle centro-orientale où les Ruthènes représentaient 70 % de la population. Ce dernier pourcentage était cependant reversé dans les villes, où les Polonais et les assimilés (Juifs, Ruthènes polonisés) constituaient une majorité absolue.
Vienne confia la gestion du processus de restructuration identitaire à la seule élite dont les Ruthènes disposaient, à savoir le clergé slavo-byzantin. Les lois de Marie-Thérèse et de Joseph II sur l’éducation, la réforme agraire et les cultes permirent- à l’échelle provinciale- l’égalisation des Ruthènes aux Polonais. Les rites slavo-byzantins furent progressivement ré-orientalisés lors des synodes de la province ecclésiastique de Lviv (érigée sur demande de Vienne en 1813, regroupant les éparchies galiciennes de rite slavo-byzantin) qui se tinrent entre la deuxième moitié du XIXe et le début du XXe siècle. Entre-temps, des cercles de prêtres philologues avaient re-codifié la langue, et l’ukrainien moderne résulte de leurs efforts. Ce processus d’aperception identitaire – qui comporta l’adoption du qualificatif « ukrainien » au lieu de « ruthène » dès la fin du XIXe (acceptée par l’administration autrichienne dès les années 1910) – alla tellement loin que le conflit interethnique polono-ruthène devint ingérable.
Les Ruthènes deviennent Ukrainiens : des révolutions russes à l’annexion soviétique
Le royaume de Galicie et Lodomérie n’était que la plus peuplée des provinces à majorité ruthène. Ces proportions se reproduisirent de façon identique en Bukovine et plus au sud, avec les comités magyars des Carpates orientaux. Les Ruthènes de Bukovine étaient pour la plupart orthodoxes et avaient été assujettis au métropolite de Cernivtsi/Cernauți, dont la juridiction éparchiale s’étalait également sur les Roumains de Bukovine et celle métropolitaine sur les Serbes de Dalmatie. En revanche, les Ruthènes de Carpatie, qui avaient toujours gardé leur union avec Rome, étaient divisés en deux éparchies, celles de Mukachevo et de Prešov, qui étaient suffragantes du primat latin de Hongrie. Ces deux régions étaient cependant plus marginales d’un point de vue à la fois stratégique et démographique, ne comptant que quelques centaines de milliers d’habitants. En conséquence, le processus d’affirmation des Ruthènes fut plus lent qu’en Galicie, qui donna le plus souvent l’exemple.
Dans l’Empire russe, les Ruthènes poursuivirent cette aperception identitaire, mais en secret, en s’inspirant aussi de la Galicie. Les premiers sursauts se produisirent d’abord entre la guerre russo-japonaise de 1905, la Grande Guerre et les révolutions russes. Profitant de l’autonomie politique et puis de l’indépendance, un groupe de clercs inspiré par les idéaux patriotiques sonda le terrain avec Rome et Constantinople pour rétablir une Église « émancipée du joug moscovite ». Ayant reçu un refus des deux côtés, les clercs se résolurent à élire de nouveaux évêques dans des synodes ouverts au laïcat et s’autoproclamèrent Église autocéphale ukrainienne. Cette décision fut jugée « hérétique » tant par les orthodoxes que par les catholiques. Cependant l’Église autocéphale faisait des prosélytes, même après la ré-annexion d’Ukraine par la Russie bolchévique, et ne fut liquidée qu’en 1928 par Staline.
Après la fin de la Grande Guerre et les recompositions étatiques qui en suivirent, les Ukrainiens occidentaux furent pour la plupart annexés par la Pologne, qui souhaitait les assimiler (« latiniser pour poloniser ») et ceux des Carpates devinrent citoyens de la République tchécoslovaque, qui fut, quant à elle, bien plus tolérante. L’instabilité de l’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale déterminèrent un nouveau redécoupage des frontières. Entre-temps, Constantinople avait validement ordonné évêques des membres de l’ancienne Église autocéphale, dont Mgr Mstyslav Skrypnik, pour conduire les ouailles de la diaspora ukrainienne.
Les équilibres politiques de l’entre-deux-guerres furent ébranlés par la montée du nazisme. L’occupation de l’Union soviétique par le Troisième Reich (1941-1944) comporta la création du Gouvernorat ukrainien, un entité satellite de Berlin. D’un point de vue religieux, les occupants divisèrent ultérieurement les orthodoxes en favorisant la création d’une dénomination en syntonie avec le nouveau cours- l’Eglise orthodoxe ukrainienne autonome- qui fut liquidée par Staline après la libération (1944).
L’Ukraine étant finalement réunie, ce processus s’acheva sous l’égide de Staline, avec la liquidation du catholicisme de rite byzantin et sa fusion avec l’orthodoxie sous l’autorité du patriarche de Moscou par le biais du pseudo-synode de Lviv (« pseudo » car la participation des évêques fut empêchée par leur détention). Il faudra attendre la perestroïka pour que le catholicisme slavo-byzantin puisse sortir des catacombes. En fait, l’Église unie à Rome n’avait jamais cessé d’exister, mais ses fonctions s’exerçaient dans la clandestinité.
De la perestroïka à nos jours
Après les célébrations du millénaire de la conversion du prince Vladimir en 1988, qui fut célébré en grande pompe par l’URSS gorbatchévienne, les divisions au sein de l’orthodoxie slave resurgirent. Des évêques rompirent la communion avec Moscou et refondèrent l’Église autocéphale ukrainienne. Cette dénomination avait très peu en commun avec celle de la fin des années 1910, et des observateurs ont même cru au début qu’il s’agissait d’une manœuvre du KGB, à la fois pour identifier et isoler les éléments les plus nationalistes de l’orthodoxie ukrainienne et pour diviser le catholicisme de rite byzantin en voie de réémergence.
La nouvelle Église autocéphale gagna cependant la confiance de Mgr Skrypnik, qui souhaitait l’attirer vers la communion avec Constantinople. Entre-temps, le prélat nonagénaire fut élu patriarche de Kiev en son absence par le synode autocéphale auto-proclamé. Cette décision provoqua la réaction du métropolite de Kiev en communion avec Moscou, Filaret, qui menaça d’excommunication tous les adhérents à la nouvelle dénomination. Cependant, ce même prélat, qui était pronostiqué comme le nouveau patriarche de Moscou à la mort de Pimen (1990), rentra chez lui battu par le métropolite Alexis, ce qui détermina son changement d’approche vers l’autocéphalie. Contrairement aux indications du nouveau patriarche, il tenta d’abord de regrouper le troupeau. Moscou se hâta alors d’octroyer l’« autonomie », puis l’« indépendance » (1991) à l’Église orthodoxe en Ukraine, sans pourtant préciser les pouvoirs du synode local ; mais Filaret rompit alors avec le Patriarcat moscovite et créa « l’Église orthodoxe ukrainienne- Patriarcat de Kiev ». Ce prélat rebelle adopta d’abord une ligne de dialogue avec l’Église autocéphale de Mgr Skrypnik, qui contestait toutefois sa vision centralisatrice.
Ces deux Églises demeurèrent distinctes jusqu’en 2018. Cependant, lors de la mort de leur patriarche en 2000, les « autocéphales » n’élurent aucun successeur, dans l’espoir de pouvoir se réunir avec les adeptes du Patriarcat de Kiev. Au sein de l’orthodoxie, les deux dénominations étaient considérées comme hérétiques et les sacrements qu’elles administraient étaient invalides. Néanmoins, autocéphales et adeptes du Patriarcat de Kiev engagèrent un dialogue œcuménique dans l’esprit du concile de Ferrare-Florence, notamment avec le catholicisme local- la deuxième confession du pays- et ses trois rites, par ordre de taille : gréco- catholique ukrainien (évolution de la province ecclésiastique de rite oriental de Lviv), catholique latin et ruthéno-catholique (l’éparchie de Mukachevo).
Depuis l’implosion de l’Union soviétique, les deux Églises de rite byzantin unies à Rome ont essayé de rétablir leur rôle dans leurs régions respectives, à savoir les oblast (départements) de l’ancienne Galicie et celui de Transcarpathie. En outre, les gréco-catholiques ukrainiens se sont reconnectés avec la diaspora, qui compte des centaines de milliers de fidèles et plusieurs circonscriptions ecclésiastiques éparpillés d’abord dans les Amériques et, dans une moindre mesure, en Océanie et en Europe. Ce double défi a été relevé par l’Église gréco-catholique ukrainienne, qui est redevenue la première dénomination de l’Ukraine occidentale, et déploie un grand effort à la fois pastoral, missionnaire et culturel pour le soin des fidèles immigrés dans la partie centro-orientale du pays. L’idée de transférer le siège primatial de Lviv à Kiev en 2006 – sans consultation préalable avec le Saint-Siège- témoigne de ce zèle et de la volonté de s’accréditer comme une réalité pan-ukrainienne.
Forte de près de six millions de fidèles, l’Église gréco-catholique est très engagée dans l’espace public : d’un point de vue à la fois culturel et éducatif- l’Université catholique de Lviv étant l’une des meilleures du pays, et la plus internationale en termes de partenariats avec des institutions étrangères – mais aussi du point de vue social et œcuménique. Ses relations avec les deux dénominations « hérétiques » ont toujours été excellentes, vécues sous le signe d’un christianisme identitaire. Cela a parfois inquiété le Saint-Siège, car ce dernier privilégie le dialogue avec Moscou. En revanche, l’Église catholique ruthène est plutôt isolée, ne représentant que 30 % de la population transcarpathe : le cadre ethnique de la région fut partiellement altéré par différents transferts de populations pendant le stalinisme, et cette petite communauté est divisée entre le courant particulariste et celui qui voudrait une fusion avec les gréco-catholiques ukrainiens. En dernier lieu, l’Église latine du pays agit souvent comme une agrégation de minorités ethniques (polonaise, allemande, hongroise, roumaine) qui peine parfois à trouver une synthèse unitaire.
Les révolutions de couleur des années 2000 et 2010 et notamment le conflit persistant avec la Russie mobilisèrent la majorité de la population orthodoxe contre le Patriarcat de Moscou, en considérant qu’il était désormais immoral de prier dans l’« Église de l’ennemi ». Cette vague de rejet apporta de nombreux fidèles aux dénominations « hérétiques », et tout particulièrement au Patriarcat de Kiev, qui devint la première communauté du pays par le nombre d’adeptes et, dans une moindre mesure, à l’Église gréco- catholique ukrainienne. À la suite de Maïdan et de l’annexion de la Crimée, les élections présidentielles de mai 2014 furent remportées par le candidat pro-occidental, Porochenko, qui s’engagea personnellement dans le dialogue avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople pour parvenir à la reconnaissance de l’Église ukrainienne. Cette implication directe du chef de l’État permit l’accélération du processus d’union entre les deux dénominations locales, achevé à la fin de 2018.
Au bout de quelques mois, en janvier 2019, le Patriarche œcuménique Bartholomée accorda alors l’autocéphalie à la nouvelle Église, soit le droit d’élire ses chefs. De façon prévisible, cette décision entraîna une réaction très vive du Patriarcat de Moscou, qui rompit la communion avec le Siège de St. André à Constantinople. Certains observateurs ont souligné que cette autocéphalie était incomplète : bien que le primat de Kiev soit élu par le synode des évêques il porte le titre de métropolite majeur et non celui de patriarche. En outre, la nouvelle Église autocéphale dépend largement du Siège de Constantinople en ce qui concerne les causes des saints, l’excommunication et les huiles. C’est dire qu’il s’agit encore de normes transitoires concernant une communauté qui se compose de deux entités différentes – sans compter ceux qui ont abandonné le Patriarcat de Moscou pour y adhérer – en vue d’une consolidation à confirmer.
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Image : Monastère Saint-Michel au dôme d’Or de Kiev (Ukraine), Haidamac, CC BY SA – 4.0