Enfants sans identité

Plus de 230 millions d’enfants à travers le monde aujourd’hui n’ont pas d’identité, car ils n’ont pas été enregistrés auprès des services d’état civil à leur naissance. Ils n’ont pas d’existence légale en tant que citoyens.
Objectif :
Renforcer les capacités des acteurs de terrain et sensibiliser les populations pour un meilleur enregistrement des naissances en Afrique francophone.
        • Durée : 30 mois (depuis le 1er avril 2019)
        • Populations ciblées : les populations rurales, les OSC de terrain, les fonctionnaires locaux et les chefs religieux et traditionnels
        • Budget : 140 000 euros

L’Afrique Francophone compte environ 90 millions d’enfants sans identité. Parfois appelés « Talibés » en Afrique de l’Ouest, ou « Shégués » en République Démocratique du Congo, certains sont visibles dans les métropoles du continent.  Faute d’existence légale, ils sont condamnés à vivre en marge de la société, sans droits ni opportunités.

Les « enfants fantômes » n’ont pas d’existence légale et ne jouissent pas du statut de citoyen. Ils ne bénéficient pas de la protection et des services publics basiques et sont donc vulnérables face aux prédations : trafics d’êtres humains, délinquance, groupes armés…

Leur marginalisation pose un problème majeur dans les rapports de coexistence des sociétés concernées : activités illégales, sécurité interne, migrations et contrôle des frontières, etc. Face à cela, l’Observatoire Pharos et l’Organisation Internationale de la Francophonie s’investissent pour enrayer ce problème.

Concerter et connecter tous les acteurs :

L’enregistrement des naissances sur les registres d’état civil est un processus en chaîne qui lie législateur, fonctionnaire et citoyen. Certains maillons sont manquants ou défectueux, et empêchent les recensements des nouveau-nés : cadre législatif incomplet ou discriminatoire, mauvaise gestion du registre d’état civil, absence d’enregistrement… Les acteurs de la société civile apportent leur concours pour pallier ces insuffisances de terrain.

Le 28 novembre 2019, sous l’égide de la Conférence des OING de la Francophonie, en partenariat avec Avocats Sans Frontières France et l’APDET (Tchad), l’Observatoire Pharos a organisé un séminaire de travail à l’Assemblée Nationale en présence de toutes les parties prenantes investies sur la question : députés, ONG, fonctionnaires, consultants… Ce séminaire a permis de réaliser un état des lieux exhaustif et d’identifier les leviers d’action à exploiter collectivement pour plus d’efficacité.

Coordonner des campagnes d’enregistrement sur le terrain :

Certains pays ont des faibles taux d’enregistrement, ce qui nécessite une réponse concertée sur le terrain. Au Niger, 4 enfants sur 10 ne sont pas enregistrés principalement dans les zones rurales et dans les zones de conflit.

Dans le cadre de ce projet « État civil » mené par l’OIF et la Direction Régionale de l’État Civil de Zinder depuis mi-2020, l’Observatoire Pharos accompagne l’État et les acteurs de terrain nigériens de la Région de Zinder dans la formation des leaders d’influence (chefs traditionnels et religieux, chefs d’OSC, représentants syndicaux, etc…) et des préposés aux écritures, et la tenue de campagnes de sensibilisation pour favoriser l’enregistrement des naissances dans cette zone.  L’association française Regards de Femmes et les ONG nigériennes CAO Niger et Karkara apporteront leur concours et leur expertise sur ces questions dans cette initiative.

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